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| Mission IV Sivao | |
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+7Folken de Waliensky Notou Alric Sulta'en Elie Zaïa Korydwen 11 participants | Auteur | Message |
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Korydwen Capitaine
Nombre de messages : 277 Date d'inscription : 26/02/2006
| Sujet: Mission IV Sivao Ven 23 Nov - 16:33 | |
| - Citation :
- Journal de bord du capitaine date stellaire: 35323.79 (19 septembre 2357 à 17h45)
Nous sommes actuellement en orbite autour de Sivao. La tension de l'entourage de l'ambassadrice Patte-Blanche n'est pas passé inaperçue. Espérons que cela ne nuira pas au bon déroulement des négociations. Cependant des amitiés ont réussies à se nouer comme le montre la complicité entre Tacheclaire, le lieutenant Adamastos et l'enseigne d'Echallens. Mettez trois exobiologiste ensemble et vous pouvez être certain qu'elles passeront les six prochains mois à débattre sur la survie des puces à chiens terriens dans un bain moussant. Korydwen termina l'enregistrement avec un sourire et fit pivoter son fauteuil en direction de l'officier en second. -Tout est prêt Ichigo? La femme blonde acquiesça. -Oui capitaine, la délégation vous attends en salle de téléportation ainsi que le docteur de Waliensky et le chef de la sécurité. Le capitaine hocha la tête et se tourna vers l'enseigne Tadhg qui lui tendait un bloc-note informatique. Elle le signa d'une main leste, lui rendit, se leva et quitta la passerelle. -Je vous confie l'Enterprise commander Zdenek. -J'en prendrais grand soin capitaine, lui sourit la jeune femme. Les portes de l'ascenceur se refermèrent sur le léger sourire de l'amérindienne. Durant le court laps de temps qu'il fallut à Aquene pour se rendre au pont inférieur, la jeune femme réfléchit sur le comportement des Eeiauoens. D'après ce qu'elle avait lu, il s'agissait d'un peuple accueillant et chaleureux. Aussi, autant de défiance de leur part était pour le moins troublant. De plus, le traité qui serait négocié durant les prochains jours était officiellement réclamé par les deux peuples. Il n'y avait donc aucunes raisons pour que les choses se passent mal. Pourtant, Korydwen avait comme un pressentiment. "Ce doit être le stress de la première mission", s'ébroua-t-elle avant de pénétrer dans la salle de téléportation. Mais le noeud qui s'était formé dans son estomac ne sembla pas disparaître, même durant sa dématérialisation. Au moment où le téléporteur ultra-perfectionné de l'Enterprise se mit en route, une minuscule boîte d'un millimètre cube fondit sous l'impulsion de matière/antimatière et déversa une microgoutte de solution chargée en équadaron tillosiens. Ces équadaron sont les seules bactéries biologiques capables d'être "programmées" pour déclencher ce que les humains appellent généralement un "bug à effet boule de neige". A la notable différence que le "bug" provoqué par les équadaron tillosiens est 100 fois plus dévastateurs que celui créé par le meilleur hackeur de la Fédération. Cela étant certainement dû au fait qu'une fois entré en action, ils sont purement et simplement indétectables.Le groupe se matérialisa au beau milieu d'un champ de fleurs géantes qui s'avérèrent être en réalité des tentes aux couleurs chatoyantes. Un groupe de chat se trouvait à quelques mètres d'eux. Les Sivaoens rentrèrent exagérément leurs griffes, signe de bienvenue, et Humains et Eeiauoens firent de même. Un félinoïde s'avança lentement, sa démarche assurée ne laissait aucun indice sur son âge et Korydwen ne l'identifia comme l'un des Anciens que par sa fourrure, grise traversée de zébrures dorées, visiblement très rêche. Il se mit à siffler d'une voix aiguë. - Ciel vers-Tillian souhaite la bienvenue dans son camp à Korydwen vers-Enterprise et à l'ambassadrice Patte-Blanche de-Sivao ainsi qu'à leur groupe. Avant de fatiguer nos gorges, mon clan vous invite à partager notre repas. Patte-Blanche s'avança et dit d'une voix claire en un Sivaoen parfaitement maîtrisé. - Et nous acceptons avec grand plaisir. Humains et félins se mêlèrent et s'installèrent pour un véritable banquet. Profitant de la légère cohue, Folken se pencha à l'oreille du capitaine. - Fantastique! Un pique-nique géant! Un sourire flottant sur les lèvres, il essuya ses lunettes et les remit sur son nez. [Plus tard, sur l'Enterprise]Cela faisait maintenant 5 heures que l'escorte de l'ambassadrice avait été téléportée sur la planète. Ichigo Zdenek étudiait présentement les cartes stellaires envoyées par la section géographie et ressentit une pointe d'amusement à imaginer le capitaine trempée par les trombes d'eau qui tombaient actuellement sur le camp de Tillian, le plus important de la planète et considéré comme la "capitale" même si la totalité de la population sivaoenne est restée nomade. - Ingénierie à Passerelle, nous enregistrons des fluctuations bénigne dans les circuits d'isolation des cristaux de dilithium. Ichi fronça les sourcils. Même bénin, un problème dans l'isolation des cristaux était à prendre au sérieux. - Et dans l'isolation des cristaux de trilithium? demanda-t-elle. - Tout sembe normal commander, répondit la voix de Cid Highwing. Je suis en train de vérifier, je vous appelle si on a un pépin. - D'accord, tenez moi au courant. Passerelle, terminé. Elle venait juste de raccrocher lorsque le lieutenant T'Manda l'interpella. - Une communication du capitaine, commander. - En visuel. Le visage de Korydwen apparut sur l'écran, ses cheveux ruisselants sur son visage basanée. Zdenek ne put retenir un sourire. - Sacrée sauce capitaine! - Je vais assigner aux latrines l'imbécile qui a prévu cette rencontre en plein milieu de la mousson locale! rigola la jeune femme avant de redevenir plus sérieuse. Les négociations se passent plus difficilement que prévu. - Des... "hostiles" capitaine? - Plus ou moins... Tout va bien sur le vaisseau? - Un problème dans l'isolation des cristaux de dilithium. Cid vérifie celle des trilithium et... La voix de Zaïa Keerl retentit sur la passerelle. - Les communications foutent le camp!!! Alric Ciryatan bondit sur ses pieds. - Comment ça? - Ca va couper! brailla la pilote. Sur l'écran principal, l'image du capitaine bougeait mais plus aucun son ne parvenait. Soudain, la communication s'arrêta et Ichi réagit au quart de tour. - T'Manda! Qu'est-ce qui se passe? Est-ce que la pluie peut brouiller autant les communications? - Non madame. Dans un calme olympien dû uniquement au fait qu'elle était vulcaine, l'officier des communications vérifia des données sur sa console. - Cela ne vient pas de l'extérieur. - Pas de vaisseau ennemi m'dame! Il y en avait sur ma console mais j'ai découvert que c'était un leurre! Ichigo lança un regard circulaire sur ses collaborateurs. - Un sabotage interne? La vulcaine haussa un sourcil. - Possible. Il est probable que... Mais l'intercom lui coupa la parole. - Passerelle! On est dans la m... Qui fut, lui, coupé par le noir complet qui s'abattit sur la passerelle et tout le vaisseau avant que les batteries de secours prennent la relève et rétablissent les lumières. Un flot ininterrompu de données plus ou moins cohérentes affluèrent sur les consoles de chacun. - Les systèmes auxiliaires sont tous touchés mais aucun vitaux n'est affectés à l'exception de l'isolation des cristaux, lâcha la voix calme du navigateur Xon. Un sabotage ou une panne mineure? L'isolation des cristaux était fragilisée par une anomalie ce qui l'avait rendu vulnérable à une attaque informatique... - Passerelle à salle des machines. Où en êtes-vous avec l'isolation? - On répare à la main!!! beugla l'ingénieur en chef. Il y a une fuite de radiation!!! Arrêtez de piquer l'énergie de mes moteurs si vous voulez rester en vie!!! Ichigo grimaça. Une fuite radioactive dans les moteurs pouvait provoquer l'explosion du vaisseau. Et les communications avec la planète étaient toutes coupées. "Il ne manque plus que les Romuliens pour que la situation devienne véritablement catastrophique." pensa l'officier en second. [Pendant ce temps, sur la planète]Korydwen réessaya pendant dix bonnes minutes de recontacter l'Enterprise, sans succès. Inquiète, mais n'en laissant rien paraître, elle retourna vers les tentes en courant pour se mettre à l'abri de la pluie. "Ressaissis toi! Tu n'es pas démunie de tout quand tu es loin de ton vaisseau voyons!" se sermonna-t-elle. Elle n'avait aucunement l'intention de passer pour une bleue incapable de gérer une situation un peu difficile. Elle pénétra dans ce qu'elle espérait être bien sa tente et entreprit de se sécher près du feu placé en son milieu. Trois gardes dormaient déjà et Folken lisait sur son tricordeur. Il la salua brièvement, retournant à sa lecture pendant que le capitaine se changeait. Chose bien vaine car tout les deux se ruèrent sous la pluie lorsqu'un terrible cri déchira la nuit. - Patte-Blanche! hurla le médecin en se ruant dans la tente réservée à l'ambassadrice. Un déchirement de tissu attira l'attention du capitaine qui contourna la construction et aperçu une silhouette sombre en train de s'enfuir. Accrochés à l'extrémité de ses membres supérieurs, deux lames luisaient dans l'obscurité. - Il s'enfuit! hurla-t-elle en passant devant Notou qui la rattrappa aisément. Sans réfléchir, ils pénétrèrent dans la forêt où leur cible disparut dans les arbres. Les deux officiers jurèrent de concert. Revenant sur leur pas que la pluie effaçaient déjà, ils retournèrent au camp et se séparèrent. Notou se dirigea vers son équipe qu'il vilipenda vertement tandis que le capitaine entrait dans la tente de l'ambassadrice. L'odeur de sang assaillit ses narines et lui donna la nausée. Malgré tout elle resta stoïque et se pencha vers Folken. - Elle est sérieusement blessée mais le coup n'était pas mortel... marmonna le médecin à son attention. Il passa un rayon désinfecteur sur la plaie et commença à la réparer de l'intérieur. Un quart d'heure plus tard, il accepta qu'on transporte la blessée ailleurs et la tente fut placée sous un bouclier déflecteur pour ne pas abîmer la scène du crime. Notou y passa la nuit avec deux membres de son équipe pour récolter des indices. Au matin, la pluie avait cessée et un silence de mort s'était abattu sur le campement. ************************************************************* Consignes:
Racontez d'abord un peu comment ça se passe sur le vaisseau et la planète ensuite;
Pour ceux qui se trouvent sur la planète: Vous enquêtez sur la tentative d'assassinat de l'ambassadrice. Les soupçons se portent sur un rebel Sivaoen du nom de Foudre vers-Vensre.
Pour ceux qui sont sur le vaisseau: Vous enquêtez sur le sabotage et réparez les dommages que le vaisseau a subi.
Chacun d'entre vous ayant des consignes différentes, n'hésitez pas à vous contacter les uns les autres sans pour autant vous spoiler | |
| | | Zaïa Lieutenant commandement
Nombre de messages : 184 Localisation : Bien trop dispersée pour être localisable Date d'inscription : 18/04/2006
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Dim 9 Déc - 4:34 | |
| Zaïa fixait l'écran de contrôle des senseurs dans le blanc de l'oeil pendant que Xon débitait laconiquement les diverses corrections de trajectoire.
*L'espace est vide, c'est confirmé... Rien, que dalle. Rien à éviter, rien à canarder*
« 12.013, vous déviez lieutenant. »
*Et j'peux même pas embêter Xon, l'officier des communications a des yeux assassins derrière la tête .* Zaïa poussa un gros soupir, corrigea la trajectoire.
« Ayé ! »
Grand sourire béat, niais et juste un peu forcé en direction de Xon. Ce dernier hésita entre la consternation et la pitié, puis opta pour l'impassibilité.
« Autant essayer de faire rire un mur ! »
Retournant à son écran de contrôle immuablement vide, elle se mit à fredonner. Et poussa une exclamation de joie quand les senseurs indiquèrent enfin quelque chose.
« Hey Xon, j'veux ça pour mon anniversaire ! Regarde ! »
Le petit vaisseau civil, conçu pour cinq occupants tout au plus était une pure merveille de maniabilité et de vitesse. Il coutait donc les yeux de la tête et Zaïa rêvait souvent qu'elle en pilotait un.
« C'est vraiment un L 462 Comet ? » L'intérêt mal dissimulé du navigateur fit sourire Zaïa.
« Oui ! Regarde moi ce fuselage ! Et il vire à la vitesse d'impulsion 4 ! »
« Et le système de navigation utilise l'algorithme de T'Ran. »
La passerelle regardait bouche-bée les conducteurs du vaisseau s'extasier sur une coque de noix high tech au lieu de piloter sagement un des vaisseaux les plus convoités de la Fédération. T'Manda levait un sourcil réprobateur en direction de son compatriote.
« Pff ! C'est juste une boite à sardine pour riches oisifs ! »
L'enseigne Tok battit en retraite, foudroyé du regard par Zaïa et plus surprenant, Xon avait lui aussi l'œil noir.
L'officier en second coupa court à la discussion.
« Lieutenant Keerl. Identification et facteur de menace du bâtiment, s'il vous plait. »
Quelques frôlements de console plus tard, le verdict était :
« Vaisseau civil de classe Argos, propriété de M. Stark. Aucune menace, plan de vol touristique se limitant au territoire de la Fédération. »
« Bien. Dans ce cas, concentrez vous sur l'orbite. »
Evidement, si elle se concentra sur la trajectoire de l'Enterprise, Zaïa ne pouvait pas contenir sa curiosité. Elle observait du coin de l'oeil ce petit point sur l'écran, source de distraction, qui se mit soudain à avoir un comportement illogique comme dirait Xon s'il lâchait un peu ses calculs.
« Mais il est complètement bourré le pilote ! »
Xon lui jeta avec un léger sourire en coin
"Tu parles de toi ?"
Zaïa fixa le navigateur d'un air ahuri.
"Tu m'avais caché que tu avais un sens de l'humour ! Je parlais du L 462, il est piloté par un excentrique."
Elle préfèra ne pas relever l'air de Xon qui indiquait clairement ce qu'il pensait des similitudes entre les pilotes des deux vaisseaux.
Le petit vaisseau s'était en effet engagé dans une manœuvre de contournement, d'on ne sait trop quoi d'ailleurs, comme l'aurait fait l'Enterprise. Il enchaina toute une série de manœuvres désordonnées et absolument pas adaptées à sa dimension et à ses capacités techniques.
Zaïa lança un scan du vaisseau qui l'intriguait sérieusement et l'anomalie lui sauta soudain aux yeux. L'ordinateur affirmait que le modèle était un RT 534 alors que le visuel était bien celui d'un L 462.
« Xon, on est d'accord que ce vaisseau ne peut absolument pas être un RT 534, même avec des modifications importantes. »
« Non, impossible. Moteurs et résidus magnétiques nettement différent. »
« Justement, les résidus magnétiques sont largement insuffisant par rapport à son activité. »
*Peut être un leurre... Mais ! Il nous déroule le programme de pilotage standard ! Ah oui c'est bien ça, il sort de spatiodocks imaginaires maintenant. *
« Je ne sais pas qui a créé ce leurre mais au niveau réalisme du comportement, c'est consternant. »
Zaïa leva le nez de sa console dans l'idée d'informer l'officier en second de la situation, mais l'image du capitaine, trempée jusqu'aux os l'arrêta le temps d'un sourire.
Temps que l'avenir mit à profit.
« Les communications foutent le camp!!! » brailla-t-elle
Il y eut quelques exclamations incrédules couvertes par Alric.
« Comment ça ? »
« Ça va couper ! »
Ce que confirme peu après l'écran principal, le son disparut bientôt rejoint dans le néant par l'image. Dans le branle-bas de combat général qui s'ensuivit, Zaïa appuya T'Manda en expliquant que le vaisseau détecté plus tôt n'existait pas en fin de compte.
Quelques secondes avant le black-out, l'ingénieur en chef contacta la passerelle avec des nouvelles fort peu rassurantes.
Lorsque la lumière revint, les senseurs indiquaient absolument n'importe quoi.
« Commander, les senseurs sont déréglé ou pire... Impossible de repérer quoique ce soit. »
*On est aveugle, avec une fuite de dilithium... je vois mal comment ça pourrait être pire...* | |
| | | Elie Lieutenant opération
Nombre de messages : 94 Age : 38 Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Jeu 27 Déc - 0:00 | |
| Dans la vie il existe trois catégories d’Hommes qui peuvent changer le monde. La première catégorie, c’est celle des génies inspirés, des êtres supérieurs, des hommes que les dieux auront doté d’un talent exceptionnel, et qu’ils auront utilisé à bon escient. La deuxième catégorie, c’est celle des chefs, des leaders charismatiques qui, poussés par leur propre ambition ou motivés par une cause quelconque, parviennent à lever des foules de fidèles. Et la troisième et ultime catégorie, c’est celle des hommes capables d’utiliser correctement un fusil à lunette pour s’occuper des deux premières.
C’est pourquoi je passais en revue le catalogue d’armtech. C’est juste pour expliquer mon rapport vis-à-vis de l’autorité, sachant que je classe ces grands pèquenauds dans les 2 premières catégories, à côté de la poubelle et que je me classe dans la troisième.
Huuuuum, un vieux dragonov 453. Une antiquité certes, mais cette arme est siiiiiiiiiiiiiiiii belle. Dire que je peux avoir les finitions chromes pour à peine mille crédits. Aaaah, l’argent est si facile à dépenser, surtout quand ce n’est pas le sien.
Et oui, parce qu’à défaut d’un fusil à lunette correct, changer le monde est assez facile pour quiconque sachant correctement utiliser un ordinateur.
A côté de ça, mon petit plaisir, je m’occupe de me renseigner sur ce vieux pervers. Médecin de bord, c’est ça. Encore un vieux type sans charme ni charisme (ni biscotos) qui a trouvé une combine pour tripoter les minettes. J’aime pas les docteurs, tous fourbes et malhonnêtes. Ils sont là à vous rabacher un jargon proprement incompréhensible qu’ils mettent des années à maîtriser et dont ils ne connaissent même pas la signification, et pendant ce temps là, sous couvert de bonne action, ils vous font désaper et vous mâtent par-dessus leurs lorgnons.
Tous des pervers frustrés, je vous le dis moi.
Alors,
De Waliensky Folken, né le 28 juillet 2286 au Kennt, troisième pays le plus influent de la planète Gnosis - qui a la malheureuse habitude d'être confondu avec le comté anglais, Kent -, Folken est le troisième né d'une famille recomposée de quatre enfants, relativement aisée. A l'âge de onze ans, ses parents divorcent.
Blablabla
Il passe son baccalauréat en candidat libre un an à l'avance et l'obtient avec mention. Son labeur acharné lui fait décrocher une bourse dans la plus grande Faculté de Médecine du Kennt.
Ça veut rien dire, moi je l’ai même pas ce BAC et ça m’empêche pas d’être la meilleure dans ce que je fais.
Blablabla
La chirurgie le révèle. Ses opérations en urgence sont couronnées de succès.
Quand je disais qu’il devait aimer tripoter.
Il enchaîne les postes dans les hôpitaux les plus prestigieux du Kennt, puis de Gnosis. En 2330, il est engagé pour ses talents dans la Fédération Starfleet, dans une importante clinique pour blessés militaires graves située à Kephas, seconde planète du système d'Alpha Centauri B.
Encore un pistonné
Résumé : Une fois ses études terminées, les plus grands hôpitaux du Kennt puis de Gnosis s'ouvrent à lui, notamment les hôpitaux Mellion-Larcher, Sainte-Hororine et Krankenhaus pour n'en citer que trois. Il passe deux mois en tant que Médecin urgentiste Assistant sur un important vaisseau commercial nommé le Z-300 Winkel, puis six sur la Nube Blanca. Engagé à Starfleet, il prend fonction d'abord en tant que Chirurgien dans le vaisseau militaire Peoc'h XIV pendant trois mois, puis dans une clinique spécialisée dans la prise en charge de blessés militaires graves, l'Asclépios, jusqu'à ce qu'il accepte l'éminente proposition de Médecin en Chef sur l'USS Enterprise où il opère jusqu'à présent.
Seigneur, c’est d’un banal affligeant !
Je me demande si je ne vais pas pimenter tout ça. Je me demande comment ce vieux croûton va réagir quand toutes ses données de Starfleet seront effacées, ces diplômes disparus et qu’il sera enregistré comme détraqué psychiatrique héhéhéhé.
C’est qu’il faut pas me chercher môa ! Non mais c’est vrai, de quoi je me mêle, c’est déjà pas facile de modifier tous les dossiers médicaux et toutes les données qui traînent sans parler des scanners embarqués. Alors si en plus il faut qu’il me fasse passer des visites…
Heureusement que l’infirmière était bien nunuche, elle a utilisé l’appareillage automatique, le truc le plus simple du monde à falsifier ! je le faisais déjà quand j’étais môme.
Bon, je fais craquer mes phalanges. Par quoi vais-je commencer ?
Je souris d’avance, dégustant l’odeur de ma vengeance.
Soudain l’écran tremblote. C’est infime, et ça n’a duré qu’une micro seconde. Je me connecte de suite sur le réseau du vaisseau. Je commence à voir un secteur qui s’affiche en rouge, et, comme un jeu de domino, les systèmes adjacents tombent en rade…
Pitin ! pitin ! pitin ! C’est pas de la gnognote. Je dresse mes firewall et lance mes contre-mesures. Mais je crois pas que ça sera efficace.
J’ouvre une session d’urgence avec la passerelle. Normalement c’est impossible, mais impossible n’est pas Miyu Elie ! Je peux craquer leurs codes de sécurité en moins de temps qu’il ne faut à un Klingon pour être chiant.
« Passerelle! On est dans la m... »
Coupée… Ma Communication coupée…
Je lance un œil sur le système du vaisseaux… ça chie comme dans un service gériatrie !!! ça clignote de partout. Le pire c’est que mes supra firewalls commencent à foutre le camp…
Je sais pas qui est capable de faire ça, ça ne ressemble à aucun plan d’attaque que je connais… Ce gars est très fort…
Je souris
Ça m’excite à mort !
Bon c’est pas le tout des choux mais va falloir se bouger… En route vers la passerelle, on a besoin de super Elie. Et Super Elie a besoin d’une bonne pizza. Douée de préférence.
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J’entre sur la passerelle. C’est l’effervescence, tout le monde crie partout, et comme d’habitude, personne n’est jamais vraiment efficace.
« Tu critiques toujours, mais c’est parce que tu n’arrives pas à t’intégrer à l’équipe que ça ne fonctionne pas. Tu dois t’adapter à elle comme elle s’adapte à toi. »
Qu’est ce qu’il pouvait dire comme connerie Papa quand même.
Je m’approche du vice capitaine ou du truc qui doit occuper le poste.
« Oui ? -J’ai besoin d’un Horta. Fis-je -Et vous êtes ? -La seule personne qui puisse vous sortir de ce bordel. »
Forcément, ça passe mal. Il paraît que je ne suis pas douée en diplomatie. Mais je vois vraiment pas à quoi ça peut bien servir.
Vu l’urgence, l’officier finit par me laisser le champ libre. Il m’assigne une bonne grosse pizza. Ça va m’être bien utile. Pas qu’elle soit indispensable mais bon, ça me permettra d’aller un poil plus vite.
« Je suis l’enseigne Sulta’en, me fait la masse qui me suis. Et vous êtes ? -Lieutenant Miyu. -Ravi de faire votre connaissance. -Mui. (tain, pourquoi ces trucs sont pas muets ?) -J’espère que nous ferons du bon travail ensemble et que nos efforts auront une synergie positive sur… -Ouais pareil, mais si tu veux, j’ai pas l’habitude d’avoir ma bouffe qui me parle. Donc la pizza qui déclame des vers, ça me fait bizarre, ok ? J’ai rien contre la causette mais si tu pouvais la fermer cinq minutes et me laisser me concentrer, ça me ferait plaisir. »
La pizza n’ajoute rien, elle rougeoie juste un peu, peut-être est elle vexée ? Bah qui se soucie de l’état d’âme d’un pizza napolitaine ? D’façon j’aime pas la pizza.
Candida adorait la pizza… Mais vu ce qu’il lui est arrivé, ça devait pas être une bonne chose. Pauv’conne.
Aaaah, c’est là. La « crypte » comme l’équipage surnomme la section de gestion et de réactions des troupes Evo chargées de la protection et du cryptage des données du système. Les pires amateurs que j’ai jamais vu, de la race horrible des « je crois être fort mais je suis nul ». Tsss.
J’ouvre la porte. Dans une petite pièce, la seule reliée au cœur du système, une demi douzaine de gusses se démènent comme des beaux diables, en pure perte.
Ce qui semble être le chef me regarde, moi et ma pizza.
« Vous êtes qui ? » demande-t-il ?
J’entre d’un pas volontaire, suivi de ma pizza à la reptation volontaire également.
« Salut les glands, lançai-je. Moi c’est Bonnie et lui c’est Clyde. »
Ils me dévisagent tous à présent.
« Bien, maintenant que j’ai votre attention, j’vais vous demander de me laisser une petite place et de pas trop me gêner dans mon travail. -Mais pour qui vous vous prenez ? -Du calme mon p’tit, prends ta pelle et ton seau et va jouer. Moi je bosse. -Mais merde mais qui êtes vous ? -On va dire la cavalerie, t’sais, celle qui arrive toujours à temps pour vous sortir du pétrin. »
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Woupi, ça c’est du défit ! Des programmes modulaires ultra complexes, de l’adaptation, du camouflage, des leurres, des attaques, des fuites. Tain c’est bon ! Je me croirais revenu au bon vieux temps du testing ultra poussé. Chuis à fond dedans pour dégager une voie stable pour ma pizza. C’est une sacrément bonne pizza ! Si ça continue comme ça je vais la mettre sous verre pour usage perso.
Je démonte un pare feu évolutif très original dans sa conception, je le sauvegarde dans un coin pour l’améliorer et le ressortir une autre fois.
Je suis complètement engloutie dans le système. J’adore cette impression de liberté infinie, c’est comme voler pour les piafs ou nager pour les poissons, je suis faite pour ça, quoique je dise. J’adore.
Il faudra que je remercie le petit génie qui nous a pondu ce truc, ça me permet d’y aller sans retenue, ce que je n’avais pas fait depuis pas mal de temps. Ce type d’adversaire est idéal, retors, fourbe, intelligent, original, très très fort mais un poil moins que vous. Juste ce qu’il faut pour se donner des tas de sensations et gagner après une âpre lutte.
Raaaah l’orgasme, c’est géant.
« Alors la pizza ? Tu t’éclates bien ? Demandai-je. -Eclater n’est pas le terme, Lieutenant, on va dire que j’ingurgite pas mal. -Zêtes fun, vous autres les pizza. Et c’est bon ce que tu manges ? -Pas vraiment. -Ah ? -Oui certaines parties ont un goût infect, c’est parfois proprement dégueulasse. -Quoi ? -Oui, dégueu, c’est le bon terme. »
Hola ! Un Horta qui te dit que ce qu’il mange est dégueu…
« Un Horta dirait que c’est dégueulasse ! -Albéda ! Ne parle pas comme ça ! -Nigéda, tu es toujours trop stricte. -Père n’aime pas les grossièretés. -C’est vrai, tu as raison. -Alors le Test ? Tu as réussi ? -Oui, mais ce n’était pas facile, j’ai encore un peu mal à la tête. -Alors tu devrais aller te coucher plutôt que papoter. -Je te dérange Rubéda ? -Racontes nous des trucs utiles plutôt ! -Et bien, en fait ce ne sont pas des programmes, ce sont des bactéries vivantes ! Des équadarons tillosiens. Ça déclenche subitement un bug à effet boule de neige de cause indétectable, sauf par leur mauvais goût pour les Horta. C’est assez difficile de les battre ces petites bêtes, elles évoluent très vite. J’ai vraiment mal à la tête… -Albéda… -Quoi ? -Tu… Tu saignes du nez ! -Qu’est ce que tu racontes ? -Des yeux aussi ! Tu saignes des yeux ! »
Des équadarons tillosiens… Ce sont des équadarons tillosiens ! Et j’y suis allée sans protection ! Nan !
J’arrache mon casque de réalité virtuelle et me déconnecte d’urgence.
« Que ce passe-t-il, Lieutenant Miyu ? demande Sulta’en. -Des équadarons tillosiens… Ce sont des équadarons tillosiens ! -Mince ! Mais il faut traiter ça d’urgence ou tous les systèmes seront réinfectés après épuration ! Lieutenant ? Vous allez bien Lieutenant ? -Nan, je vais pas bien ! Il me faut un docteur ! Tout de suite ! -Euh. -De Waliensky ! Où est de Waliensky ? Je dois le voir tout de suite ! -Le docteur de Waliensky est au sol Lieutenant. Et il est impossible de le joindre avant d’avoir rétabli les communications. -Et bien dépêchez vous ! C’est une question de vie ou de mort ! J’ai besoin d’un médecin tout de suite ! -Calmez vous lieutenant. Revenez m’aider et ce sera vite terminé. -Vous me ferez plus approcher d’un terminal informatique tant que ces saloperies seront dans le système !!! -Enfin lieutenant, même si les équadarons tillosiens sont des bactéries, il n’y a rien à craindre pour un être biologique. -Taisez vous ! -Lieutenant ! Où allez vous ? -A l’infirmerie ! Appelez le vieux de Waliensky dès que possible ! Je veux le voir d’urgence ! -Mais… -Faites ce que je vous dis ! Je veux pas mourir si jeune ! »
La porte de la crypte se ferme derrière moi. Je cours vers l’infirmerie, bousculant ceux qui ne s’écartent pas suffisamment vite.
Mais quelle conne je fais ! Mais quelle conne !
Je me suis laissée grisée par le défit, je n’ai pas fait attention… Merde je veux pas finir comme Albéda ! Il ne restait plus rien d’elle… Père nous a dit que ça nous servirait de leçon à toutes…
Mince, j’ai pas retenue la leçon, si je crève, Albéda sera morte pour des clopinettes.
Quelle conne je fais ! Je veux pas mourir, je veux pas disparaître comme ça… Si le vieux pervers ne se ramène pas assez vite, je préfère me tirer une balle que finir comme ma sœur préférée…
Albéda, protège moi ! | |
| | | Sulta'en Sous-lieutenant opération
Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 10/02/2007
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Mer 20 Fév - 17:13 | |
| post pourri mais qui fait au moins un peu avancé le schmilblick ^^"
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L'interphone de la salle de loisir se mit à sonner et demanda de sa belle voix sensuelle et tronique:
"L'enseigne Sulta'en est demandé au pont D-4. Le lieutenant Miyu l'y attends. L'enseigne Sulta'en est demandé au pont D-4."
Un soupir. J'étais si bien au milieu de tout ces amas de clorophyle et autres substances plantéinique... Quelques instants plus tard, me voici en face du lieutenant Elie.
Après un petit dialogue de présentation particulièrement instructif -les humanoides sont vraiment passionnant dans leurs sautes de caractères!- elle m'explique brièvement les derniers évènements. Plongés dans mes discutions philosophiques avec un rhododendron gélatineux de la planète Scorbutia 7, je ne m'étais meme pas rendu compte de la baisse d'énergie soudaine du vaisseau. Un simple courant d'air m'étais-je dis. Enfin toujours est-il qu'il semblerait que quelqu'un de pas très honnête -enfin cette hypothèse est à vérifier bien sûr, pas assez de variables tue les hypothèse c'est bien connu- ait introduit un virus dans le système informatique de l'Enterprise. Congre!
Le lieutenant Miyu me guide jusqu'à la "crypte" et y fait une entrée remarquée. Je glousse intérieurement en me dirigeant vers la console auxiliaire tandis que la charmante Elie se connecte à la principale. Cette jeune humaine et vraiment amusante. Elle me rappelle un peu Zaia... dans un style différent.
Après un petit "round" d'observation, Elie me libère un passage dans les logiciels et circuits nécrosés. Il n'y a pas à dire, sur ce vaisseau il n'y a vraiment que l'élite ^^. Scronch scronch. Moins déconnecté de la réalité physique -mais qu'est-ce que la réalité virtuelle et physique? à débattre avec Rhondoudoux plus tard- que ma partenaire du moment, j'ai conscience du travail des techniciens autour de nous deux. Ils s'occupent des court-circuits éventuels, lancent des phages de recyclage sur les programmes grillés, aménent des petits gâteaux etc etc...
J'aime bien la sonorité de ce mot "et caetera".
...
Quoi? Pourquoi un tel silence dans l'assistance? Je sais je gamberge mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas concentré! Je suis un Horta alors mon mode de pensée et mon cerveau sont aussi complexe et différents que la recette des cookies aux rubicux xélolactique est différentes de celle des cookies au chocolat!
D'ailleurs, je mangerais bien quelque chose de plus gouleyant que ce que je suis en train d'ingurgiter. Ce dont je fais part à cette chère Elie quand elle me demande si mon "repas" me convient. Réponse qui semble la mettre dans un état de panique assez paniquant.
Truite! Des équadarons tillosiens! Et maintenant que la voilà enfuie vers l'infirmerie, je vais devoir les manger tout seul. Soupir.
Environ 3 heures plus tard, j'ai enfin fini de jouer au globule blanc cybertronique.
- J'ai tout désinfecté, vous pouvez réinstaller le tout messsieurs-dames.
Un peu barbouillé -je ne suis vraiment pas fan des équadarons... chez nous il n'y a que les excentriques qui font des concours de gobages d'équadarons- je sors enfin de la crypte et m'en vais faire un rapport rapide à la passerelle.
- Passerelle, ici l'enseigne Sulta'en. - Zdenek j'écoute. - Le ménage est terminé, vous pouvez dire à tout le monde de réinstaller les consoles. Par contre il va falloir commencer les recalibrages manuellement jusqu'à que les systèmes d'assistances soient remis en état. - Bien. Enseigne? - Oui? - Sabotage? - Effectivement, et du travail de professionel génial. Le lieutenant Miyu s'est beaucoup amusée au début.
Elle ne semble pas relever et parle d'une voix plus ferme.
- Donnez vos conclusions au lieutenant-commander Ciryatan. Il est chargé de l'enquête pour trouver le saboteur. Il se trouve ici. Passerelle terminée.
L'intercom siffle la fin de la communication et je me traîne jusqu'au turbolift le plus proche. Je profite des quelques secondes de répit qui me sont accordées pour piquer un petit roupillon.
Les portes s'ouvrent et je glisse sur le sol de la passerelle jusqu'à la console de l'officier du personnel. Un rapide salut de la tentacule et je fais mon rapport.
- Le sabotage est dû a des équadarons tillosiens. Le ménage a été fait et tout est rentré dans l'ordre mais le niveau de programmation des bactéries démontre que le saboteur est un informaticien et un biochimiste de très haute volée. Il lui a fallut beaucoup de temps pour mettre au point le programme puis ensuite pour l'adapter au système du vaisseau. J'ai également trouvé un déclencheur au niveau des circuits du téléporteur.
A ce moment, la voix de l'officier T'manda résonne sur la passerelle.
- Madame, communication partielle rétablie avec la planète. - Sur écran!
Une tension palpable s'installe alors que l'image brouillée et sautillante -on dirait un pancake à la pirite!- du capitaine apparait sur l'écran. Ses lèvres bougent mais seuls des parasites se font entendre. 3 mots seulement réussisent à être captés distinctement.
- ..... Tentativ... Meurtr... Ambassad...
Puis plus rien. L'officier en second bondit du fauteuil capitainorial.
- Nettoyez moi ça! Je veux que le message soit le plus clair possible! Rétablissez les communications et le téléporteur au plus vite! Ciryatan! Trouvez moi ce saboteur et que ça saute! Il faut qu'on sache qui est responsable, pourquoi et s'ils sont plusieurs!
Elle bascule ensuite l'intercom donnant sur le vaisseau entier.
- Ici votre offcier en second Ichigo Zdenek. Le vaisseau a été saboté et il faut le recalibrer. De plus, il y a des chances qu'un assassin soit sur le vaisseau. Restez sur vos gardes. Zdenek terminé.
Sur ce, je crois que je vais aller manger des circuits imprimés moi. | |
| | | Alric Lieutenant-commander science
Nombre de messages : 32 Date d'inscription : 14/04/2006
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Ven 22 Fév - 23:14 | |
| Carnet de bord du conseiller galactique, coordonnées spatio-temporelle, nom de code Alpha Tango Delta, Zoulou. Note sur les coordonnés : complètement inutiles.
Alric était sur le pied de guerre, dans son bureau, préparant activement la contre-attaque légitime du bras de la justice, face à ses assistants qui le regardaient comme s’il avait avalé un lion, au sens littéral du terme.
Récapitulatif des faits : sabotage, sabordage, embuscade, ennemi à bord du vaisseau pendant l’absence du capitaine. Voire dossier numéro 1-3-64 volet D.
Ses assistants travaillaient en silence, compulsant les données d’une investigation pas encore terminée, se demandant quelle mouche piquait leur supérieur, davantage pondéré habituellement. En effet, depuis la dernière crise, Alric était partout dans le vaisseau, amassant des témoignages de techniciens, de personnel naviguant, de la sécurité, et cetera, et cetera. Ses assistants avaient du mal à suivre sa cadence, et avaient du mal à comprendre en quoi ils pouvaient être habilités à mener l’enquête sur les derniers incidents survenus à bord du USS. Pourtant Alric avait reçu l’autorisation d’investigation de l’officier en second. C’était pourtant évident que la connaissance du personnel de bord était un atout précieux dans la découverte des coupables, des traîtres, des hostiles, en un mot, des ennemis de la liberté d’explorer les galaxies en paix.
J’ai trouvé !
Tous sursautèrent en l’entendant, puis en le voyant se dresser d’un bond, une feuille en plastiglas en main comme si c’était le Saint Graal, appelé aussi SiGi dans le jargon des chercheurs de mythes introuvables. Pendant un moment, Alric c’était tenu plus ou moins en réserve durant le voyage, la routine, les journées calmes de dix-huit heures de travail, mais là on ne plaisantait plus, et face à l’adversité, face au danger omniprésent, il trouvait un dynamisme fort sans se disperser pour autant, concentré comme un rayon laser à l’inverse d’une grenade à fragmentation. Ainsi se dressa-t-il de toute sa hauteur, fier comme un paon, bien qu’il n’y ait pas ce genre d’animal à bord du vaisseau.
A présent nous savons qui ne l’a pas fait !
C’était en effet une révélation totale … Alric continua néanmoins :
Aucun membre du personnel n’est capable de se piratage informatique, or selon les résultats de notre enquête, cela ne s’est fait que par ce biais. Il y a bien deux ou trois comiques qui touchent un peu dans ce domaine, mais ils ne sont pas véritablement doués, et nous avons vu qu’ils n’auraient jamais déjoué le système de sécurité, et de surcroît n’avaient aucun mobile pour le faire. En route !
Alric omettait tout de même de préciser que c’était l’aide involontaire d’une débutante en hack qui l’avait conduit sur certaines pistes, sans oublier les trouvailles d’un certain extra-terrestre, mais avait-on affaire à un saboteur et un assassin ou à un saboteur assassin ? A moins qu’il y ait deux saboteurs et un assassin, ou un saboteur assassin et un saboteur, ou deux saboteurs assassin et un assassin, ou une horde de ninjas adeptes du sabotage kamikaze … en tout cas, il sortit en trombe de son bureau, suivi de ses assistants déjà pratiquement distancés, appelant la sécurité.
Le mobile ! Le mobile !
Ils se séparèrent rapidement puis la sécurité rejoignit Alric au prochain carrefour, cinq hommes armés jusqu’à la pointe des cheveux, escortèrent Alric jusqu’à une salle de maintenance secondaire, plongée dans la pénombre où ils trouvèrent une technicienne et un programmeur de troisième niveau, en train … de se brosser les dents mutuellement avec leur lange …
Je vous tiens !
Ils cessèrent bien sur leur « nettoyage » face au canon des armes laser braqués par les forces de la sécurité, et devinrent livides, figés par la surprise et une inquiétude légitime. Alric les désigna d’un index sévère.
VOUS avez saboté nos installations par jalousie, vous avez mis en péril le vaisseau pour qu’il vous revienne, vous n’avez pas honte !
Cherchez la femme, héhé. Ladite femme qui explosa en larmes, avouant sa culpabilité.
Oui, j’ai saboté la machine à café pour qu’il lui explose à la figure, mais ça l’a à peine brulé ! Je vous jure, et j’ai réparé la machine après !
L’autre prit alors une attitude noble, entre l’indulgence, et la chevalerie :
Ca m’a un peu fait mal mais le docteur m’a bien soigné, et je t’ai pardonné ma chérie.
Alric les écouta et essaya de se rappeler pourquoi ils s’embrassaient en cachette. Ha oui, l’un faisait partie de la "religion" qui prônait le repos le mercredi matin, et l’autre d’un culte qui revendiquait le repos du samedi matin …
Cessez de les braquer, ce ne sont pas eux. Ha oui c’est bien ça, je n’avais pas lu « piste écartée ». Vous deux, je vous ai à l’œil, et vos croyances libertaires aussi. Vous autres, en avant !
Ils partirent, laissant le couple pantois, et suivirent plusieurs longs couloirs, les vigiles obéissant sans broncher à l’investigateur, désireux de mettre la main sur le saboteur malgré le contretemps des amoureux secrets. Cette fois c’était la bonne ! Après de brèves instructions, ils firent irruption dans le service d’exobiologie et menottèrent manu militari le trio présent, des personnages excentriques.
Vous êtes en état d’arrestation, nous avons votre mobile, et vos rencontres avec votre complice, votre « bras armé », mais si vous avouez tout depuis le commencement, vous éviterez un accident diplomatiques et pire que tout …
Il se pencha sur l’un des exobiologistes, l’air sévère avant de conclure :
Vous éviterez la fureur du capitaine, qui ne supporte pas qu’on abîme son précieux vaisseau. Vous savez ce que c’est qu’un accident de dépressurisation ? Silence !
Le vis-à-vis, bien qu’impressionné allait répondre mais se ravisa face à l’injonction du conseiller investigateur.
Emmenez-les en confinement absolu.
A présent, l’affaire était entre les mains du chef de sécurité qui devait à l’heure actuelle se préparer à une attaque venant de l’extérieur, c’était couru avec le leurre qui s’était baladé sous leur nez. Encore une diversion … Alric sortit du service alors déserté et contacta ses assistants :
La rose est dans le jardin, arrosez le mimosa !
C’était évidemment un code pour dire que les « cerveaux » avaient été confondus, mais qu’il restait le saboteur actif, l’un des diplomates invités à bord du vaisseau ! Quand le capitaine saurait ça ! | |
| | | Notou Chef de la sécurité
Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 06/05/2006
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Dim 23 Mar - 3:00 | |
| Dans les étroits couloirs de métal du vaisseau Enterprise, les sons avaient parfois tendance à porter loin, surtout quand il s'agissait de Notou. En l'occurrence, sur toute la longueur de la coursive où erraient d'ordinaire les membres de la sécurité en relâche : - EEEEEPSSSIIIIIILOOOOOOONNNNN !!!! Ledit son émis par le géant à la tête couverte de dreads, qui avançait droit sur sa malheureuse victime, figée de terreur. Le pauvre enseigne s'était comme pétrifié à la première syllabe, puis fissuré de partout tandis que son supérieur hiérarchique repérait sa cible et se précipitait dessus comme la misère sur les pauvres.
Non pas qu'Epsilon fût le souffre douleur de Notou, qui avait autre chose à faire qu'à s'occuper de ce genre de bleus. Mais il avait un don incroyable, celui de "foutre un bordel monstre là où on s'y attendrait le moins", comme le lui rappela Notou avec conviction, c'est à dire dans une volée de décibels à faire voler la perruque de Folken, si Folken en portait une. Quoique, on ne sait jamais, avec ces académiciens.
Le sous lieutenant affilié à la formation des jeunes recrues haussa les épaules en prenant un air navré tandis que l'enseigne Epsilon tendait les bras en quête de secours, irrésistiblement tiré en arrière par le géant qui ne cessait de proférer des malédictions incluant la descendance - inexistante - du jeune homme.
Après quelques dizaines de mètres, le duo se retrouva face à une porte de métal devant laquelle Notou fit s'arrêter le jeune enseigne. - Bien, Epsilon, pouvez vous s'il vous plait me dire où nous sommes ? - Heu... sur l'Enterprise ? Notou prit une profonde respiration et parvint à s'empêcher de secouer le jeune homme comme un prunier, mais celui ci vit la menace dans le regard du géant aux dreads. - Pardon, je voulais dire, devant la réserve ! se corrigea-t-il précipitamment. - Exactement. Ouvrez la donc.
Epsilon s'exécuta. A l'intérieur, l'enseigne de garde semblait en grande conversation avec deux autres membres de la sécurité qui contemplaient avec perplexité les fuseurs qu'ils avaient dans leur main. Apercevant Notou, l'enseigne de garde interrompit son discours. - Ah, monsieur ! La situation est désastreuse ToT Epsilon considérait la scène avec ébahissement, sans rien comprendre. Sans se préoccuper des autres individus présents, Notou se pencha sur Epsilon, qui se sentit rapetisser sur le plancher, mais pas assez pour aller se cacher. - Dites moi, enseigne Epsilon, quel est l'ordre que je vous ai donné il y a deux heures très précisément ? - De... heu... de nettoyer l'ensemble des fuseurs de la réserve pour accueillir la délégation Eeauoienne avec du matériel en bon état. - Et qu'avez vous fait ? - J'ai nettoyé les fuseurs...
C'est à cet instant que Notou explosa. Epsilon eut à peine le temps de voir les trois autres individus présents quitter à toute vitesse la réserve, avant d'être assommé par une volée de décibels calibre maximum. - VOUS APPELLEZ CA NETTOYER ?? TELLEMENT NETTOYES QU'ILS SONT VIDES, LES FUSEURS !! PLUS UN SEUL FUSEUR EN ETAT DANS TOUTE LA RESERVE !! DECHARGES ! INUTILISABLES ! ON VA DEVOIR POMPER LA RESERVE DU VAISSEAU POUR REPARER VOS CONNERIES !! ET JE VOUS PREVIENS, SI HIGHWIND VIENT SE PLAINDRE QU'ON LUI BOUFFE DE L'ENERGIE, JE VOUS JETTE EN PÂTURE A L'INFORMATICIENNE !
Ayant terminé, Notou lâcha l'enseigne et quitta la réserve, semblant fortement regretter de ne pas avoir de porte à claquer.
Quant à l'enseigne, la simple mention d'Ellie Miyu le fit se sentir mal, et il préféra tourner de l'oeil plutôt que d'affronter une menace aussi horrible.
[BEAUCOUP plus tard, fuseurs rechargés et délégation descendue sur Sivao]
Peu familier avec les chats, voire particulièrement méfiant, Notou pratiquait envers les félinoïdes la technique du regard transparent. Cela lui permettait non seulement de rester concentré sur son travail de sécurité, mais aussi de garder l'oeil sur Epsilon, lequel n'en menait pas large.
Malgré le temps qui se dégrada furieusement au fil de la soirée, il disposa ses hommes autour des tentes de la délégation avec instruction formelle d'ouvrir l'oeil. De toute évidence, la violence des éléments couplée à l'inquiétude provoquée par le silence soudain de l'Enterprise empêcha ses hommes - ainsi que lui même - d'être parfaitement opérationnels, car alors que la nuit et la pluie posaient un voile de calme et d'inactivité sur le campement de Tillian, un hurlement déchira la nuit, provoquant le branle bas de combat.
Il aperçut au même moment que le capitaine la silhouette sombre d'une créature en train de fuir, visiblement armée. Le capitaine aussitôt partit à sa poursuite.
- Il s'enfuit! hurla-t-elle en passant devant Notou qui la rattrapa aisément.
Tous deux suivirent la silhouette sombre jusqu'à pénétrer dans une forêt où pluie et obscurité rendirent évident le fait qu'ils ne pouvaient absolument pas rattraper l'individu. Ils jurèrent, furieux, et retournèrent au camp en courant. Aquene se dirigea vers la tente de l'ambassadrice tandis que Notou rejoignait ses hommes. - Les gars, on a merdé, et c'est pas pour me faire plaisir ! Alors maintenant, je veux de l'efficacité ! Epsilon, retournez dans votre tente et n'en bougez pas d'un iota jusqu'à ce que je vous ait donné un ordre contraire. Zêta, vous l'accompagnez, histoire qu'il fasse pas de conneries d'ici à sa tente. Oméga, Kappa'shah, Ksi'tan'mah, Omicron, vous venez avec moi. Il s'agit d'établir un déflecteur dans les meilleurs délais autour de la tente de l'ambassadrice, dès qu'elle aura été évacuée, faut qu'on trouve des indices sur ce qui s'est passé ! En parlant, il faisait de grands gestes pour indiquer à chacun que faire et où aller. Il ne fallut guère plus de quelques minutes pour installer le matériel nécessaire à l'activation du bouclier déflecteur. Une fois que l'ambassadrice fut évacuée suite à la demande de Folken, le bouclier fut activé et Notou et ses hommes se mirent au travail.
Chaque élément de la scène fut soigneusement analysé, mais mis à part le sang de la victime, il n'y avait rien dans la tente qui puisse être exploitable. De toute évidence, le crime avait été préparé de longue date et exécuté avec efficacité.
En s'intéressant à la déchirure de la tente, Notou parvint à récupérer un poil qu'il espérait appartenir à l'agresseur. Avec tous ces félinoïdes partout diffusant leurs poils à tous vents, rien n'était moins sûr, mais il le mit malgré tout en sécurité, en vertu de la loi du "on ne sait jamais" (autrement appelée Principe de Précaution par quelques académiciens frileux). Un instant plus tard, Folken demanda à pénétrer dans la tente. Notou se fit la réflexion qu'un académicien aurait un autre point de vue que le sien et accepta de le faire entrer.
Bien lui en prit, car le médecin s'intéressa immédiatement à l'arme laissée par l'agresseur. De toute évidence, il l'avait repérée lors de son premier passage, et, disposant à présent d'un peu plus de temps pour se pencher sur la question, était plus à même d'en tirer la substantifique moelle. Avec sa délicatesse naturelle, Notou, voyant le médecin s'absorber dans l'étude dudit objet, se décida à le sortir de ses rêveries : - Bon alors, doc, vous avez des pensées à partager où on va y passer toute la nuit ? Le médecin lança à Notou un regard des plus agacés, avant d'énoncer le fond de sa pensée : - Laissez-moi réfléchir et examiner tout ça, je ne suis pas Dieu le Père et ne ponds pas des solutions ex nihilo ! - O_O Ah, heu... bien, prennez votre temps alors.
Et Notou, ce géant de deux mètres qui faisait trembler de peur un enseigne maladroit du nom d'Epsilon, décida qu'il valait mieux laisser le médecin en paix et s'abstint même de lui demander ce que signifiait cet obscur "ex-nihilo".
Après tout, les académiciens sont une espèce à part, n'est ce pas ? | |
| | | Zaïa Lieutenant commandement
Nombre de messages : 184 Localisation : Bien trop dispersée pour être localisable Date d'inscription : 18/04/2006
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Mer 2 Juil - 22:23 | |
| Les murs s'éloignent... se rapprochent... ils pourraient pas se décider merde à la fin !
L'enseigne Samuel Lindberg, un des membres du club très select des pilotes de l'Enterprise, pénétra (enfin... tituba serait plus proche de la réalité) sur la passerelle. Arrivé derrière le fauteuil de la présidente du club...
Pourquôa ils nous ont collé cette pouf ? C'est pas un boulot pour les gamines ça ! En plus, regardez-moi ça, quelle coiffure immonde, elle a mis la tête dans le four ou quoi ?
Euh... je disais quoi ? Longue pause.
Sam se redressa, pencha largement sur la droite, s'agrippa au gars déguisé en lutin et bredouilla :
"Enseine Lindhipsberg bon pourrrr le servips."
Zaïa fit lentement pivoter son siège sous le regard outré de Xon et celui égaré de Sam.
"Ouais, ben ça reste à voir... Foutez moi le camp d'ici tout de suite direction l'infirmerie. Dites leur de ma part de ne rien vous administrer contre les maux de têtes."
Zaïa fulminait encore huit heures plus tard. J'vais lui apprendre à se pointer à son quart en empestant l'alcool. 'Tain ! Juste le quart où il faut reconfigurer les senseurs. C'est pas de mon âge de faire deux quarts d'affilée, j'veux pas monter en grade moi.
Claquement sec en provenance de quelque part près de l'oreille droite.
Zaïa sorti de ses pensées avec la discrétion de quelqu'un réveillé par un seau d'eau froide.
" Concentrez vous lieutenant. Vous n'êtes plus intégralement efficiente."
" Effiquoi ?"
" Efficiente. C'est la capacité de produire le maximum de résultats avec le minimum d'effort, de dépense"
" Ecoute Xon. Peut-être que reconfigurer les senseurs est ton fantasme le plus inavouable mais ce n'est pas mon cas. Et ne pointe pas ce truc vers moi ! " Le sourcil du vulcain s'arqua encore plus.
" Ah ! Enseigne Steele ! Vous tombez bien. Je vous laisse le volant. Méfiez-vous du vulcain, il est d'humeur taquine."
" Bien lieutenant."
S'il y avait une chose que Jason Steele avait très rapidement compris, c'est que bien lieutenant était une réponse adéquate à une grande partie des divagations de sa chef de section.
" Le sous-lieutenant Nasheem a rassemblé l'équipe et vous attends au lieu habituel."
" Parfait. J'y cours !"
Après avoir jeté ses bottes dans sa cabine (nouveau record : porte de la salle de bain presque atteinte), Zaïa entra dans le QG de la section pilotage : la cantine. Ses trois subalternes l'attendaient à la table du fond. Ishvar Nasheem, indonésien frisant la soixantaine, observait avec un sourire serein Samuel Lindberg courtiser Elyana avec des sabots de classe constellation. La superbe orionne l'écoutait d'un air blasé, habituée à produire cet effet notamment sur l'américain persuadé d'être la réincarnation de Casanova.
" Bonjour tout le monde ! Elyana, pourriez-vous rajuster votre veste ? C'est pas des masses règlementaire et votre collègue a vraiment besoin de concentration."
" Bien sûr lieutenant. "
Raclement de gorge de Nasheem fixant les pieds de Zaïa.
" Mes pieds n'ont rien d'affriolant Nash'."
Elle s'installa à son côté et entra directement dans le vif du sujet.
" Elyana, j'ai besoin de vous pour une mission de récupération. Vous piloterez la navette horizon en compagnie de l'enseigne navigateur Luca. Je compte sur vous, nous avons un blason à redorer. Vous pouvez y aller. Enseigne Lindberg attendez, j'ai à vous parler."
" Besoin de conseil pour votre promo canapé ? Pourtant, c'est en bonne voie si l'on en croit la rumeur."
" En parlant de promotion, vous avez conscience que c'est pas comme ça que vous en aurez une, j'espère ? Et ne comptez pas sur la méthode canapé, vous êtes trop musculairement reposé et suffisant à mon gout."
Nasheem posa une main sur l'épaule de l'américain. " Calmez-vous Sam, vous aggravez votre cas."
" Concernant l'état d'ébriété dans lequel vous prétendiez effectuer votre quart, vous suivrez 25.5h de cours avec les sous-lieutenant Nasheem. Comme vous avez de la chance, l'holodeck possède le programme qui vous permettra de repasser votre brevet de pilote à bord."
Sam écumait. " Nash' ! Tu peux pas laisser cette... cette... femme me faire ça !"
" Samuel, c'est amplement mérité. Je vous attends dans deux heures en salle des loisirs. Nous commencerons par les règles de sécurité."
" La prochaine fois que tu me met la honte devant la passerelle au grand complet et le lieutenant Xon en particulier, je te jure que tu t'en sortira pas avec une simple suspension Sam ! Messieurs."
Zaïa quitta la salle, estimant avoir bien mérité sa sieste-chocolat-pilot's mag. | |
| | | Folken de Waliensky Médecin en chef
Nombre de messages : 211 Localisation : Infirmerie Date d'inscription : 08/04/2006
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Mar 28 Oct - 2:23 | |
| Notre petite « excursion » pouvait difficilement tourner plus mal.
Le hurlement dans la soirée, l’agresseur prenant la fuite, le corps évanoui de l’Ambassadrice gisant sur le sol, ensanglanté. Par chance, les plaies sont nettes et aucun organe vital n’a été touché, Dieu merci. Elle n’est pas en danger immédiat. Je préfère tout de même passer un rayon désinfecteur sur la blessure avant de la transporter dans un lieu plus approprié. Pendant que médecins et infirmiers Sivaoens s’affairent avec moi autour de Patte-Blanche, le chef de la sécurité de l’Enterprise et son équipe se chargent de placer au plus vite un bouclier déflecteur au-dessus de la tente afin de préserver les indices laissés par l’agresseur, qui leur a échappé.
Bien que hors d’affaire, l’Ambassadrice ne reprend pas immédiatement conscience, affaiblie par l’importante perte de sang qu’elle a subie. En attendant son réveil, je décide de me rendre sur la scène du crime pour apprendre ce qu’il s’est passé et donne quelques conseils à ceux qui restent à son chevet – dont une félinoïde qui grommelle, assez bas pour ne pas paraître un défi mais assez haut pour que je l’entende, qu’elle n’a aucune leçon à recevoir d’un Humain. Bien. Soyons plus digne et ne relevons pas. Il y a plus important en ce moment que des querelles inter-espèces.
Je sors de l’infirmerie de fortune et me dirige prestement vers le lieu de l’agression. Le lieutenant-commander Nakutakoin s’y trouve déjà et accepte mon entrée. Il me présente brièvement ses découvertes, dont l’arme qui a échappé à l’assassin et sur laquelle je souhaitais jeter un œil plus pointu. Alors que j’observe scrupuleusement ces pièces à conviction, l’officier s’impatiente. Je ne peux m’empêcher de lui faire goûter un échantillon de ma mauvaise humeur et il en reste coi. Je déteste être pressé. Chaque chose en son temps. Bien que certaines choses doivent être réglées dans l’urgence, je suis convaincu que la précipitation peut engendrer plus de mal que de bien dans ce genre d’affaire.
C’est peu après cet instant qu’arrive Ciel vers-Tillian, le chef de camp, accompagnée de la Capitaine Aquene. A peine entré ce premier déclare à notre adresse :
- J’ai rassemblé mes troupes et lancé une battue dans les environs du camp pour retrouver le coupable. Nous avons réagi vite, il ne devrait pas pouvoir nous échapper. - Saleté de pluie !, ajoute la Capitaine. J'aurais pu mieux le voir si la nuit avait été plus claire... En tout cas, une chose est sûre ; vue son agilité...
Elle lance un coup d’œil embarrassé vers Ciel, n’osant pas achever sa conclusion. Celui-ci, compréhensif, enroule d’un geste bienveillant l’extrémité de sa queue autour du poignet de la jeune femme.
- Oui. Je pense aussi, malheureusement, qu'il s'agit d'un des miens...
Le ton peiné de sa voix se dissipe bientôt pour se concentrer sur l’essentiel ; le félinoïde nous embrasse tous trois – Aquene, Nakutakoin et moi-même – du regard et nous pose la question à l’origine de sa venue :
- Il semblerait que vous soyez les seuls à l'avoir vu. Par conséquent, pouvez-vous dresser un portrait de l’agresseur ? - Un portrait, c’est beaucoup dire, objecté-je en retirant mes lunettes que j’essuie distraitement contre la manche de mon uniforme. De petite taille. Un mètre soixante, soixante-cinq environ. Félinoïde, comme nous l’avons dit, je n’en ai pas le moindre doute. Masculin, je pense. - Vous avez vu de quelle couleur était sa fourrure ? - Rien de distinct. L’extrémité des pattes plus sombre que le reste du corps. Entièrement noir, je crois. Mais je ne jurerai rien, l’obscurité et la pluie ont peut-être faussé ma vision.
Un sourcil froncé dans sa réflexion, le colosse noir amène sa pierre à l’édifice :
- Je ne sais pas s’il s’est blessé pendant sa course, mais il me semble bien qu’il boitait légèrement. De la pat... jambe gauche.
Il semble hésiter sur le vocabulaire à employer. Il serait en effet inélégant de vexer nos hôtes, surtout dans de telles circonstances. Mais si leur Ambassadrice elle-même se nomme Patte-Blanche, de telles précautions sont sans doute superflues. En tout cas, je ne m’en suis pas embarrassé.
- J'ai également vu des éclats de lumière, ajoute la Capitaine. Deux pour être précise. Je dirais qu'il portait deux armes blanches. - Comment cela se fait-il qu’il ait une lame dans chaque patte antérieure et que pourtant l’arme du crime soit restée sur les lieux ?, remarqué-je en exhibant, à preuve, le couteau sanglant que je porte. C’est absurde. A moins qu’il ne possède un troisième bras... - ...ou une queue, note le responsable de la sécurité, à la logique implacable. - ...
Oui. Bon. D’accord. Je n’y avais pas pensé, je l’avoue.
- J’avais oublié ce « léger » détail. - Votre humanité vous rattrape, Docteur, lance le chef de camp sur un léger ton de raillerie. - Sans doute.
D’une voix ferme, Nakutakoin nous arrache à nos digressions pour nous remettre sur les rails :
- Avez-vous assez d'informations ou avez-vous encore besoin de nous ? Mes hommes ont besoin de moi, je dois superviser la fouille du camp. - Je pense que ce sera suffisant pour le moment, répond Ciel vers-Tillian. Je vais communiquer ces premières indications aux unités de recherche et les prévenir que le sujet est armé d'au moins deux armes blanches. - Quoi qu'il en soit, ajoute la femme, nous sommes à votre disposition si cela se révèle nécessaire. - Je vous remercie.
Après un salut de tête à notre adresse, le Sivaoen s’éloigne et sort de la tente, afin de transmettre au plus tôt le signalement du fuyard à ses troupes, puis c’est au tour de notre supérieure de nous quitter, soucieuse d’établir une communication avec le vaisseau qui semblait tout à l’heure rétive. Peut-être qu’avec l’arrêt momentané des averses orageuses la connexion sera meilleure. Espérons. Une fois tout ce beau monde parti, je me tourne vers l’homme resté avec moi, effectuant une dernière inspection des lieux.
- Puis-je vous emprunter ceci ?, lui demandé-je en désignant pour la seconde fois le poignard ensanglanté que j’ai conservé. - Bien sûr, si vous pouvez en tirer quelque chose d’utile. - Je n’ai pas pour habitude de m’amuser à faire des choses inutiles, surtout en temps de crise, mais je vous remercie.
Sans prendre le temps d’écouter ce qu’il me répond – si tant est qu’il prend la peine de ne répondre –, je me dirige à grand pas vers la sortie pour me rendre ensuite dans la tente des « invités » – c’est-à-dire, entre autres, la mienne. Je dois utiliser mon tricordeur au plus vite. Je l’avais laissé en plan sur ma couchette. Or, il ne s’y trouve pas.
Ça alors. J’étais persuadé de l’avoir laissé ici. Allons donc. Reconstruisons les faits. Je lisais tranquillement, ici, puis le cri a retenti et je l’ai posé... eh bien oui, là, je ne vois pas un autre endroit où j’aurais pu le poser. Je regarde la natte étendue à côté en guise de table-basse. Il n’y semble pas non plus, même après que j’aie déplacé l’intégralité des objets qui y étaient posés afin de vérifier que l’appareil ne se cache pas insidieusement derrière un de ceux-ci. Pas de panique, il ne peut que se trouver ici. Je me retourne vers le lit. Après un dernier regard d’ensemble, je retire la couverture, déplace l’oreiller. Rien. Je soulève le matelas artisanal posé à même le sol et le bascule sur le côté pour dégager la place. Rien. Toujours rien. Je jette un œil sur les couchettes des autres. Rien non plus. Ça devient inquiétant. Je suis pourtant sûr et certain de l’avoir laissé ici. Zut.
Avec un geste d’impatience, j’écarte violemment les pans de tissu qui closent l’entrée de la tente afin d’en sortir. Suis-je paranoïaque ou entièrement lucide ? Si ce tricordeur a disparu, c’est que quelqu’un l’a dérobé afin d’empêcher ou du moins ralentir les analyses. Ce qui peut signifier deux choses : soit que le coupable est revenu sur les lieux, soit qu’il a un complice. | |
| | | Koaro Enseigne médical
Nombre de messages : 65 Date d'inscription : 20/10/2008
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Mer 12 Nov - 16:27 | |
| http://www.deezer.com/track/27078Les yeux fermés, les pieds posés sur la table et mes écouteurs profondément enfoncés dans mes oreilles, je suis coupé du monde extérieur. J’écoute…j’apprécie… et surtout je paresse un peu ^.^ Après tout, ce bon vieux Folken ne va pas tarder à descendre à terre – même si vu la situation, cette expression perd un peu son sens- et moi j’allais rester à bord, à pouvoir glander tout le reste de la journée… J’aime ce genre de cadeau. Du moins si on arrêtait de me souler toutes les deux minutes --''. D'abord c'est ce cher docteur qui vient m'enquiquiner dans ma sphère de détente Bachienne. J'enfonce un peu plus les écouteurs, et monte - légèrement- le son. Génial... j'ai maintenant l'image, mais pas le son ^.^ Folken>... Koaro> Oui monsieur Folken>... Koaro>Tout à fait monsieur Folken>... Koaro> Oui monsieur je vous le promet. A bientôt. Ce sur quoi il part. Et moi j'ai pas la moindre idée de ce que j'ai promit. Bah je trouverais bien une excuse le moment venu. Après tout ce n'est pas comme s'il y avait une urgence non plus hein? Je me replonge dans mon écoute ... pour être à nouveau dérangé quelques minutes plus tard. Je coupe le son. La magie est partie. Koaro> QUOI ><? Lindberg > Meuhheuneugneu heu. Koaro> Oo Okayyyyyyyyyy... On pourrait l'avoir en un langage communément parlé? Lindberg> Z'ai pas poukwa, mais Zaza m'a nevoyéééééééééééééé izi... Koaro>-_-... cherche pas, je pense savoir... Il est mort saoul. Et il pue l'alcool en plus. Enfin au moins pour ça je connais parfaitement le remède: Je souris, et fous une joyeuse paire de baffes à l'alcolo. Joie et bonheur ^.^ ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ --'' Je dois être maudit. Quand c'est pas un homme qui ne doit plus avoir beaucoup de sang dans son alcool qui ronfle comme une garnison de bucherons, c'est l'électricité qui fout le camp m'empêchant de profiter de l'un des plus grand compositeurs de tous les temps... Heu... une minute là... Depuis quand le courant disparait comme ça. Sur un vaisseau, c'est pas foncièrement normal... c'en serait même plutôt inquiétant... Ha ben, c'est revenu Oo... il se passe des choses bizarres sur ce vaiseau je ferais p'tête bien d'aller faire un tour et de vérifier que tout va bien... juste au cas où. Où bien je pourrais tout aussi bien rester à glandouiller dans ce siège... Si y avait un blessé il me l'enverrait, non? Et puis... Je pense qu'il vaudrait mieux rester quelque part ou on peut me joindre facilement. Oui, le mieux c'est que je reste là... encore un peu... | |
| | | Korydwen Capitaine
Nombre de messages : 277 Date d'inscription : 26/02/2006
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Ven 16 Jan - 1:20 | |
| Le plus difficile dans le rôle de commandant d'un vaisseau, c'est de rester assis sur son fauteuil. En particulier quand l'objectif actuel des troupes est de remettre le vaisseau en état de marche. Chacun a une tâche assignée précise... Excepté vous, assis dans le fauteuil du capitaine...
Malgré le catastrophisme de la situation, Ichigo Zdenek commençait à remettre en question ses choix de carrière. Le commandement était certainement le poste le plus ennuyeux sur un vaisseau stellaire. Et totalement paradoxal qui plus est. C'est vrai quoi ! Votre but c'est de maintenir le calme et la paix sur votre vaisseau et dans la galaxie, mais quand c'est le cas... Vous vous faites franchement braire...
Alors pour s'occuper un peu, Ichigo décida de faire une réunion de crise. Un brainstorming comme disait le général Macgregor, son professeur à l'Académie. Aussi se perdit-elle dans l'exploration des planning des chefs de section. Environ une heure plus tard, elle envoyait un message personnel à chacun des officiers supérieurs du vaisseau. Message qui, succinctement, ressemblait à ceci:
Réunion, 15.03 heures, mess des officiers pour rapports.
Avec un petit sourire satisfait, Ichigo se renfonça dans le fauteuil et attendit l'heure dite avant de se rendre au mess... Où elle trouva un Cid Highwing fulminant d'impatience. En la voyant, il se mit au garde à vous... Tout en donnant l'impression qu'il allait lui sauter à la gorge.
- Repos! Asseyez-vous monsieur Highwing, vous avez gagné le droit de présenter votre rapport en premier.
A peine le dernier arrivant eut-il effleuré le siège de son fauteuil que Cid partait bille en tête:
- Ça a été une lutte de haute volée madame! J'ai perdu trois hommes mais on l'a eut cette saloperie de fuite! On a bien sur du colmaté avec du chewing-gum mais on l'a refermé! Et maintenant les moteurs ronronnent comme des chaton après avoir vidé les mamelles de leur mère, ouaip!
Ahurie par un vocabulaire aussi... "agricole", Ichi hocha néanmoins la tête pour faire signe à l'ingénieur en chef de poursuivre.
- Bon bien sûr, la réserve de pièce de rechange est vide... Et le holodeck est un peu HS, mais au moins on flotte ! Et en un seul morceau !
Un sourire triomphal aux lèvres, Cid croisa fièrement les bras sur sa poitrine. Ichi se frotta les tempes.
- Bien, parfait. C'est parfait monsieur Highwing...
- Bon par contre... Pour les téléporteurs... On a fait quelques tests et... Va nous falloir encore quelques heures... Les radiations ont un peu tout déréglé...
Ichigo acquiesça.
- C'est tout?
Le grand blond opina du chef.
- Bon et bien... Suivant?
*********
La pluie avait finalement décidé de se retirer. Faisant les cent pas dans la boue, Korydwen essayait désespérément de capter la moindre petite onde avec son communicateur. Elle avait l'impression d'être revenue au début de la téléphonie mobile sur Terre. Le com-badge émit un petit grésillement de criquet à l'agonie après une nuit d'amour un peu trop passionnée et Korydwen eut une forte, et peu mature, envie de le piétiner. Ce qui lui permit de conserver sa dignité de capitaine fut le bourdonnement sourd de la navette qui se posa avec grâce au milieu du campement Sivaoen.
Figée par l'étonnement, Korydwen sourit en voyant sortir une Orionne et un humain, respectivement de la section pilotage et de la section navigation. Soulagée, la capitaine s'approcha des deux enseignes au garde à vous.
- Dites moi que vous pouvez nous ramener à bord et je vous offre une promotion!
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Consignes principalement à ceux qui sont sur le vaisseau: Les chefs de section (Alric, Koaro (en l'absence de Folken), Zaïa et Elie) doivent venir faire leur rapport à Ichigo concernant la situation (cf mp).
Au sol: Zaïa a envoyé une navette conduite par Elyana et un officier de la navigation pour nous récupérer. Elle arrive sans encombre, alors vous montez dedans.
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| | | Elie Lieutenant opération
Nombre de messages : 94 Age : 38 Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Mar 20 Jan - 13:40 | |
| Dans la vie, il y a des moments où il faut savoir ne pas hésiter. Et je crois bien que je suis dans un de ces moments. En tout cas une chose est sûre, je n’hésite pas, comme pourra en témoigner la plupart des gens que je bouscule pour me rendre le plus vite possible à l’infirmerie.
Mais qu’est ce qu’ils ont tous ces attardés ? on dirait qu’ils errent au hasard dans le vaisseau dans le but de se mettre entre mes pattes. Si j’étais le capitaine, ça se passerait pas comme ça ! On mettrait de l’ordre et de la discipline dans cette fichue poubelle volante. Déjà, on commencerait par virer tout le monde, ça laisserait les couloirs vides et faciles à emprunter.
Et voilà ! Perdue dans mes réflexions d’optimisation de gestion, je percute un crétin de plus.
« Espèce d’olibrius à la noix ! mais qu’est ce que vous fichez dans le passage ? - Bah je… - M’en cogne éperdument ! Continuez comme ça et je vous largue dans l’espace profond ! Aussi profond que votre connerie. - Mais je… - Mé, mé, mé ! Y a une espèce d’animal qui mêle ? C’est pas possible ça ! »
Soudain, alors que ma juste colère s’abat sur l’incapable, un autre crétin me bouscule, manquant de me renverser. Père avait raison, ne jamais se laisser aller à la colère, compter jusqu’à 10 il paraît, diplomatie machin tout ça
« Bon, on va faire les choses de manières civilisées. Ça veut dire que d’abord je vais tuer l’enfant de putain qui m’a marché dessus, ensuite on pourra négocier. Qui c’était ? »
Vous avez déjà connu ça vous ? mais si, vous savez ce dont je veux parler. Quand vous avez un passage à vide, un gros blanc, du genre très éloquent et l’intuition soudaine que, de manière tout à fait incroyable, la situation a encore empiré…
Je me retourne avec ma majesté outragée pour me retrouver nez à nez avec une boucle de ceinture. Pas bon, je ne connais qu’une seule personne suffisamment immense pour me coller son entrejambe dans la tronche sans que j’ai à me baisser.
Sans lever la tête je fais les salutations d’usages :
« Hello chef Nakutakon ! Comment allez vous ? la famille machin tout ça ? - C’est Nakutakoin, Miyu. Avec un Koin. »
My god, quelle voix, on pourrait mettre notre chef de la sécurité préféré en doubleur de Dark Vador. Si il était asthmatique bien sûr.
« J’préfère Nakutakon chef ! m’exclamai je sans lever la tête. Koin je trouve que ça fait canard chef. Nakutakon ça vous va mieux j’trouve chef, ça colle plus avec l’image qu’on a de vous chef, c’est plus respectueux chef. Avouez qu’un canard ça impose pas beaucoup le respect chef, et vous, zavez au moins 110kg de respect à imposer chef. - Discernerai-je une pointe de mauvaise fois et d’ironie Miyu ? - Quoi ? bien sûr que non chef, vous m’connaissez bien chef, chuis pas du genre irrespectueuse à faire des coups en douce chef. - Justement je vous connais. Vous pourriez au moins me regarder quand je vous parle. - Impossible chef, zêtes trop grand, ça me filerai un torticolis de tous les diables et je serai dans l’incapacité de travailler chef. D’ailleurs si vous voulez bien m’excuser, j’dois aller à l’infirmerie. Petits problèmes féminins. »
Avant qu’il n’ait pu répondre, je me carapate. Qu’il est lent. Son problème, c’est l’équilibre, il a trop de viande à commander avec un si petit cerveau.
Bon, je dois pas aller si mal que ça, si je peux faire de l’humour c’est que je suis pas encore morte.
« Le jour où tu arrêteras d’être sarcastique, l’univers aura implosé. »
Aaaah Nigéda ! Tant de finesse et de gentillesse ne me manquent pas. Je me demande si elle est crevée cette conne ? Ça serait cool. Ceci dit, pas envie de la rejoindre au Paradis, impossible de la tuer ou de se suicider là bas…
Et l'enseigne ne crut pas à sa chance quand il vit son bourreau l'abandonner pour parler à un extincteur avant de s'en retourner à toute allure.
++++++++++++++++++++++
Bon, l’infirmerie ! Sauvée ! du moins si le vieux pervers est là.
La porte s’ouvre. Il n’y a personne à l’exception de deux gars. Un à moitié affalé dans un fauteuil, qui semble soit sur le point de vomir, soit sur le point de crever. Il est pas beau à voir du tout. L’autre c’est juste un poivrot qui désoûle.
Je secoue le simili cadavre qui émerge enfin de son coma.
« Qu’est ce que vous voulez ? - Je veux voir le vieux pervers ! tout de suite ! - Qui donc ? me fait l’ahuri - De Waliensky ! Vieux, sec, sent la naphtaline. Facile à repérer il devait être conservé en cryogénisation depuis trois siècles ! - Vous voulez parler du médecin de bord. Hélas il n’est pas là et… - Appelle le ! Fais le venir ! - Euh, je peux pas, il est à terre vous comprenez et… - Comment tu t’appelles ? - Pardon ? - Ton nom bordel ! - Enseigne Kaoro Doe. - Putain quel nom à la con ! »
Je sors mon flingue du sac qui ne me quitte jamais, attrape l’abruti par le colback, lui pose l’arme sur la tempe et colle mon visage prêt du sien.
« Ecoute moi bien Kakao, t’as exactement trente secondes pour appeler le vieux pervers qui te sert de supérieur où je te troue la peau avec ce petit bijou. Oui je sais c’est vachement primitif comme arme mais ça suffit largement à exploser des têtes d’abruti, compris ? - Vous plaisantez, c’est ça ? »
BANG !
Le visage du couillon de service s’est crispé. La balle a du l’effleurer et derrière lui, une machine médicale quelconque crépite en rendant l'âme.
« Je vais voir se que je peux faire, dit il d’une petite voix »
C’est fou la capacité de persuasion d’un flingue.
« Ici l’officier supérieur Zdenek. Qu’est ce qui se passe ici ? je suis occupée. »
Ce crétin a appelé la passerelle… Un peu de plomb dans la cervelle le rendrait peut être plus intelligent. Aucun risque de le rendre plus con. J’attrape l’imbécile et lance à la blondasse d’officier de pont :
« Hello Chef ! Je suis affreusement désolée de vous ennuyer alors que vous êtes occupée, mais ce grand couillon de Kakao a cru bon de vous appeler alors que je voulais juste joindre le docteur de Waliensky pour mon bilan de santé. Ceci dit, c’est une urgence, si vous pouviez avoir l’obligeance de l’appeler pour qu’il ramène ses fesses ici ça serait vraiment chic de votre part. - Le Docteur de Waliensky n’est pas à bord de l’Entreprise pour le moment. - Et bien rappelez le ! - La situation ne… - Je me cogne de la situation ! zavez trente minutes top chrono pour m’amener ce vieux pervers ou je commence à exécuter les otages ! - Les otages ? font en cœur la blondasse et Kakao. - Ouep, à plus ! »
Fin de communication. Bon, maintenant coincer cette fichue porte en attendant que le vieux pervers rapplique.
Mes mains tremblent et j’y vois de moins en moins… C’est pas normal du tout ça, vraiment pas normal. Des parasites… J’ai l’impression d’être dans de la ouate, j’entends le ronronnement des machines comme un travers un voile… c’est vraiment pas normal. Vivement que le vieux pervers se ramène, je crois que je commence à saigner du nez, j’ai comme un goût de métal dans la bouche… | |
| | | Zaïa Lieutenant commandement
Nombre de messages : 184 Localisation : Bien trop dispersée pour être localisable Date d'inscription : 18/04/2006
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Sam 24 Jan - 22:18 | |
| L'œil du cyclone... La passerelle est calme. Chacun vaque à ses occupations. La ruche bourdonne nerveusement autour de la reine suppléante.
Il ne reste plus que les senseurs longue portée à recalibrer. Nous ne sommes plus aveugles... seulement myopes.
Zaïa pousse un soupir satisfait et se lève. Elle s'étire avec délice et demande avec aplomb un café au yeoman. Le capitaine étant absent, son secrétaire doit s'ennuyer, non ? Son boulot étant d'amener des cafés, il vaut mieux l'empêcher de perdre la main. En attendant sa boisson, notre pilote se réinstalle à son poste. Son voisin, s'il n'était vulcain, pousserait sans doute des cris de joie ou du moins sourirait d'un air extatique.
- Xon, par pitié. Arrêtes de glousser comme une adolescente. C'est juste des équations.
- Je ne glousse pas. J'éprouve simplement la satisfaction d'effectuer mon travail de manière correcte.
- C'est ce que je dis. T'es tout content de toi.
- Je crois que votre travail n'est pas fini, Lieutenant. Veuillez ne pas me faire sombrer dans l'inefficience avec vous.
Le ton imperceptiblement taquin ne manqua pas d'offusquer Zaïa.
- Te quoi ?! Ah, Xon ! Je vais t'offrir des équations bien tordues pour Noël.
- Je crois que la locution terrienne adéquate est : "Même pas peur".
********
Deux heures plus tard, Zaïa en avait enfin fini avec les senseurs et attendait les résultats d'un diagnostic approfondi et complet des commandes de navigation. Lorsqu'elle reçut le message du Second, elle sourit : sa première réunion de crise ! Et aucune catastrophe à annoncer du genre : "Désolée, l'ordinateur conduit et on va tous mourir" ou "Hé, elle est pas à nous cette roue qui vient de nous doubler à toute allure ?".
Elle en riait encore dans l'ascenseur quand son rire s'étrangla dans sa gorge. Heureusement, elle était seule, une occasion de moins de passer pour une douce dingue. Quelque chose d'infime la chiffonnait. Impossible de mettre le doigt dessus.
Soupir. Le stress ambiant qui commençait, enfin, à l'atteindre ?
- Bon... Quoi de mieux qu'une petite séance après la rédaction d'un rapport ? Ça faisait au moins cinq ans, je risque de rouiller.
***********
La cantine, lieu pour le moins bruyant, n'était pas exactement l'endroit rêvé pour travailler, sauf pour Zaïa, habituellement. Incapable de se concentrer, les mains et son bloc informatique maculés de chocolat, elle se dirigea d'un pas rapide vers ses quartiers.
Après un long effort intellectuel et de reformulation pas trop familière du rapport, elle y mit un point final. La gène était toujours là, devenant plus insistante avec le temps. C'était devenu l'ombre se tapissant à la limite de la vision. Celle dont on a conscience uniquement lorsque qu'on sait qu'elle est là. Zaïa soupira donc et entama les préparatifs. Elle verrouilla sa porte, il valait mieux éviter les spectateurs. Elle tira du fond de sa malle l'habit de cérémonie traditionnel, un pantalon bouffant couleur sable et l'Aashkya, le voile bleu ciel recouvrant le buste, fixé au cou, aux coudes et en dessous de la poitrine par de fines lanières de cuir. "Une horreur les jours de vent mais indispensable pour réussir" avait dit Mammy en lui offrant à ses quinze ans. Elle le posa sur son lit et commença à synthétiser les ingrédients des drogues nécessaires, le synthétiseur aurait refusé de lui donner le produit fini.
- Pourvu que personne ne surveille ce que je synthétise.
Elle avait fini de préparer les différentes mixtures et s'apprêtait à ôter son uniforme lorsque son com-badge sonna.
- Lieutenant Keerl. La réunion aurait déjà dû commencer.
Elle bondit dans le couloir muselant son soulagement. Elle détestait cette cérémonie. Elle ne voulait pas savoir, mais elle ne pouvait pas fermer sa porte au futur. Si elle ne découvrait pas ce qui allait clocher, en supposant qu'elle y arrive vu le peu d'éléments sur lesquels se baser, personne ne le ferait à sa place.
Et la culpabilité serait sienne. | |
| | | Alric Lieutenant-commander science
Nombre de messages : 32 Date d'inscription : 14/04/2006
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Mar 10 Fév - 12:21 | |
| Alric marchait dans les couloirs, pensif. Plusieurs choses n’allaient pas, et paradoxalement, aucune de ces choses n’était liée à la crise traversée par le vaisseau. Aucune. Toutes étaient liées à Alric lui-même. Le rapport qu’il avait rédigé était à la fois bon et mauvais pour l’équipage, en synthèse, il énonçait les faits suivants, et surtout l’élément suivant :
Pour l’ensemble de l’équipage, tout allait bien.
Pour Alric, ça n’allait pas du tout.
D’abord, Alric avait trop compté sur ses assistants, il en avait perdu en réactivité. Il s’était peu à peu appuyé sur eux, ce qui avait été préjudiciable pour la suite, puisque ses assistants n’avaient pas son don. C’aurait pu être très fâcheux pour la bonne marche du vaisseau. Chacun avait son rôle au sein de l’équipage, et ce qui pouvait sembler moindre dans l’effort collectif n’en représentait pas moins la partie d’un corps, comme une cellule, et qu’elle ne fonctionne pas comme il le fallait, et tout le corps en souffrait. Alric avait donc failli une première fois.
Ca n’allait pas du tout.
Il y avait eu le rapport sur l’ensemble de l’équipage. Globalement, rien à signaler, tout le monde faisait son travail. Certains avaient une vie privée mais ça ne gênait pas leur travail. La sécurité ne faisait que son travail de façon quelque peu autiste, et c’était bien là tout ce qu’on attendait d’eux. L’experte en informatique passait son temps à violer ses propres défenses, et c’était bien là le défi permanent qu’on attendait d’elle. La capitaine était trop humaine, et c’était bien ce qu’on attendait d’elle, avec de l’humour en plus, cerise sur le gâteau. Le second secondait, rien à signaler. La pilote était fantasque dans sa vie privée mais complètement concentrée une fois aux commandes du vaisseau, mis à part ses relations taquines avec un membre du personnel de bord, sans doute pour relâcher la pression. Tout bon donc. Le médecin jouait les gâteux mais était l’un des plus compétents de toute la flotte, et son assistant avait à priori trouvé la planque idéale. Alric était donc le canard boiteux, lui qui avait passé trop de temps à étudier la culture des uns et des autres pour mieux les connaître, et en enquêtant sur le passé nébuleux de la pilote, s’était un peu trop rapproché d’elle, confondant allègrement travail et vie privée. Le fait qu’il se soit enfin éloigné d’elle n’était pas suffisant, il avait failli.
Ca n’allait pas du tout.
Concernant les incidents à bord du vaisseau, Alric avait fait arrêter dans un premier temps les mauvaises personnes, autrement dit des innocents. Son don pour ressentir les émotions l’avait trahi, il s’avérait qu’il était bien trop près du problème pour donner un avis clair. Par la suite, il avait réussi à cerner les invités du capitaine, et leur avait fait suffisamment peur pour que la dénommée Tacheclaire se dénonce. Le problème, c’était que cette personne était plus prompte à suivre le mouvement qu’à prendre ce genre d’initiative, Alric avait donc le sentiment prononcé qu’elle s’était dénoncée pour protéger quelqu’un, il le ressentait en elle, mais c’était bien trop diffus, et difficile à prouver. Il l’avait donc mentionné dans son rapport final, en espérant que le capitaine ferait davantage la lumière sur tout cette affaire. Elle était très charismatique, et avait un esprit analytique très poussé, si quelqu’un pouvait y arriver, c’était bien elle. Alric, lui, avait trop compté sur son don et en avait atteint visiblement les limites.
Ca n’allait pas du tout.
Enfin, le cap pris par le vaisseau éloignait totalement Alric de sa quête secondaire, c’est-à-dire l’enquête sur une certaine disparition au sein de la flotte. Une personne qui comptait beaucoup pour Alric, et là encore …
Ca n’allait pas du tout.
En conséquence, au retour de cette mission, Alric allait s’engager dans un vaisseau plus adéquat pour mener une quête secondaire qui devait être sa quête principale, et naviguer dans le secteur qui motivait le plus sa démarche.
Le rapport se terminait ainsi. Alric croisa Zaia dans le couloir. Elle était pressé visiblement et lui non plus ne ralentit pas sa marche. Il la salua néanmoins.
"Bonjour Zaia. Tu devrais faire plus de sport, ton manque d’activité se voit à tes hanches."
Et il continua son chemin, tellement perdu dans ses pensées qu’il n’entendit ni les éventuelles paroles de la jeune femme, ni ses éventuelles pensées, de toute façon, ça ne pouvait pas être cordial. Attaquer une femme à ce niveau-là, c’est s’en faire détester à coup sur. Au moins, son éloignement de la pilote était-il consommé, sur un mensonge éhonté. C’était la première bonne nouvelle de la journée, mais ça ne suffisait certainement pas à le faire changer d’avis. | |
| | | Koaro Enseigne médical
Nombre de messages : 65 Date d'inscription : 20/10/2008
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Ven 27 Mar - 14:52 | |
| Dans ma petite liste des choses que je déteste proprement, et que je suis incapable de supporter, figurait en tête de liste les choux de Bruxelles, suivit de près par les films-romantiques-pour-gonzesses-en-mal-d'amour. Je pense qu'on peut rajouter maintenant le fait d'être pis en otage par une foldingue armée d'un explose-tête. Maman, qui que tu sois, ton fils est mal barré.
En plus, elle a pas l'air franchement nette. Elle se paie une tremblote générale, un regard aussi vide que mon portefeuille en début de mois,elle pointe son flingue sur tout ce qui bouge mais surtout, surtout, elle semble pas foutue de dire mon nom correctement. Et ça, c'est une preuve irréfutable d'un problème important! Pour ne rien arranger, elle barricade la porte avec les tables d'opération. Comment je vais me sortir de là moi maintenant?
Réfléchis mon petit Koaro, réfléchis... Pourquoi on a pas des cours expliquant ce qu'on doit faire dans ce genre de situation à l'école. Ce serait enfin quelque chose d'utile... Arrête de discuter et trouve une idée... une idée... une idée...
Haha! Je sais. Enfin, je crois. Peut-être. Courageusement, je lève un doigt tremblant.
-Heu madame?
-Quoi, bordel?
-Bah heu, c'est à dire que peut-être qu'il est possible que...
-Putain, Kakao, cause clairement ou ferme la.
-Sic'estpourunsimplecheckupcompletjepeuxtoutaussibienlefairequeledocsivousvoulez.
-Hein? Putain cause juste au j't'explose pour l'exemple.
-Heu... je disais que si c'est pour un bilan de santé, je saurais le faire aussi hein...
Là, elle me regarde avec un air des plus bizarre. Je serais un sandwiche, je croirais qu'elle voudrait me bouffer. Et sans même me déballer en plus. J'en ai des sueurs froides. UN petit quelque chose me dit qu'en fin de compte, ce n'était peut-être pas un si bonne idée que ça que de tenter une discussion civilisée avec cette charmante demoiselle.
Je veux pas finir avec un trou dans la teeeeeeeeeeeeeeete T_T
-Pourquoi pas? Ça fera gagner du temps au vieux pervers, et tu seras p'têtre enfin bon à quelque chose.
Pfiouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu. Je crois que je n'ai jamais été aussi soulagé de ma vie. Je vais vivre \o/
-Bon, il va falloir que je vous passe au tri... Ho.
-Au trio? tu t'fous de moi?
Je ne dis rien, trop absorbée par l'horrible vision de mon tricordeur proprement transpercé par un éclat de métal provenant de l'appareil Qui fut lui même transpercé par la balle de ma tortionnaire actuelle. Tout ceci mène à une seule et unique conclusion:
Je suis maudit.
Me reste plus qu'à expliquer ça à cette charmante personne de façon à ce qu'elle ne tente pas de voir si ma tête n'irait pas mieux avec un peu de plomb dedans. je sens que la suite va être passablement pénible...
-Et bien... il se trouve qu'il est possible que vous ayez quelque peu endommagé mon tricordeur, empêchant ainsi un scanner général madame.
-Donc, tu sais rien foutre, et en plus tu veux faire croire que c'est ma faute?
-C'est une façon de présenter la chose mais héééééééééééééééééééééééééé
Elle pointe son machin entre mes deux yeux. Je pense que mon temps de parlotte est écoulé. Ne me reste plus qu'une seule solution. Affronter courageusement mon destin.
Ou prier pour qu'on vienne me sauver. Dans moins de vingt secondes si possible... | |
| | | Folken de Waliensky Médecin en chef
Nombre de messages : 211 Localisation : Infirmerie Date d'inscription : 08/04/2006
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Mar 23 Juin - 3:57 | |
| - Il n’y a donc aucun Enseigne disponible, ici ?, m’écrié-je en sortant de ma tente, balayant l’horizon pluvieux du regard. - Il y a bien les deux dans cette tente, me répond un agent de sécurité qui passe par là, d’un ton élevé pour couvrir le son de la pluie. Mais...
Sans prêter attention à ses contestations, je m’engouffre sous la tente qu’il m’a indiquée d’un mouvement de tête. A peine entré, et même sans mes lunettes parsemées de gouttes que je tente vaguement d’essuyer avant de les percher à nouveau sur mon nez, je remarque les deux jeunes hommes qui regardent passer les mouches, l’air de s’ennuyer ferme.
- Vous deux.
Ils se lèvent.
- Vos noms ? - Enseignes Zêta et Epsilon, Docteur Waliensky. - Très bien, j’ai besoin de vous. Il s’agit de retrouver mon tricordeur. Il a disparu et il m’est nécessaire pour mes analyses. Vous allez donc chercher dans tout le camp, où vous voulez, mais vous me le retrouverez. - Mais le lieutenant-commander Nakutak... - Pas de mais. Tout le monde est sur le pied de guerre, rendez-vous un peu utiles.
Ces ordres clairs ayant été expédiés, je m’apprête à rebrousser chemin. Néanmoins, la voix du premier – Zêta, je crois – interrompt mon élan et me fait me retourner :
- Et... à quoi ressemble-t-il ? - Comment ça, « à quoi ressemble-t-il » ? A un tricordeur, pardi ! Vous voulez que je vous décrive à quoi ça ressemble ?! - Mais non, mais non, je voulais juste demander s’il avait un signe distinctif. Je ne sais pas, moi, quelque chose d’écrit dessus, une petite personnalisation... - Il est couvert d’autocollants des Sparkling Klingons. - Nooon ? C’est vrai ?!, se réveille le second – Epsilon, ils se sont bien trouvés. Moi aussi j’adoooooore ce groupe !
Mon pauvre garçon.
- Bien sûr que non, idiot ! Gris métallisé, avec mon nom dessus, c’est tout. Allez, arrêtez de traîner et bougez-vous un peu, nom de nom !, les exhorté-je en les poussant vers la sortie de la tente. - Oui, Docteur ! - Bien, Docteur !
Ah, ces jeunes... Ils sont enfin sortis, au pas de course, et je les regarde s’éloigner tout en restant quelques minutes à méditer, protégés par la peau d’alticamelus qui constitue ces habitations de fortune. Alors que je me tourne vers le lieu d’où je viens, j’aperçois une forme encapuchonnée qui s’adresse à un autre membre du vaisseau. Je lis plus sur ses lèvres de ce dernier que je n’entends le « Il est là ! » qu’il adresse à la première, un index ostentatoire pointé sur ma personne. La silhouette emmitouflée se dirige donc d’une démarche preste vers mon abri et j’ai tôt fait de reconnaître la Capitaine Aquene. Je m’efface suffisamment derrière l’entrée pour qu’elle puisse pénétrer dans la tente, et elle rabat sa capuche, jetant un œil critique à mes vêtements trempés.
- Vous pouvez demander un de ces anoraks aux Sivaoens. Vous devriez essayer, c’est très efficace, totalement imperméable. - A mon âge, on ne craint plus rien.
Le regard oblique qu’elle me lance semble indiquer tout le contraire. Elle ne perd pourtant pas son temps à me contredire, et préfère attaquer l’essentiel :
- J’ai enfin réussi à établir une communication avec l’Enterprise... - Très bien. Voilà qui est rassurant. - Mais...
Comment ça, « mais... » ? Quoi encore ? Ne me dites pas qu’il y a un autre problème ?
- Mais nous avons un autre problème.
Bingo.
- Problème que vous semblez être le seul à pouvoir régler, Docteur. - C’est-à-dire ? - Le Lieutenant Miyu... - Encore elle ?! - Permettez que je finisse ? - Je vous en prie. - Elle s’est enfermée dans l’infirmerie et réclame votre présence à cor et à cri. - Grand bien lui fasse. Elle peut attendre. - Ce serait mon opinion si elle ne tenait pas en otage un Enseigne infirmier, menaçant de lui griller la cervelle si vous n’arrivez pas très vite. - Un de mes Enseignes ? Charmant. Pas de temps à perdre, je vous suis.
A peine l’ai-je dit qu’elle s’est déjà mise en marche, et je lui emboîte le pas. Avec un soupir, je m’engage à nouveau sous la pluie battante et, tout en évitant les plus grandes flaques de boue, j’affirme à la Capitaine assez fort pour qu’elle puisse entendre :
- Vous savez, je crois finalement que je suis pour l’exécution des parasites de la société...
Dernière édition par Folken de Waliensky le Mer 27 Jan - 21:34, édité 1 fois | |
| | | Korydwen Capitaine
Nombre de messages : 277 Date d'inscription : 26/02/2006
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Jeu 9 Juil - 19:14 | |
| " Dites moi que vous pouvez nous ramener à bord et je vous offre une promotion ! "
A peine ai-je dit ces mots que je reprends mon sérieux et demande un rapport complet aux deux pilotes. Apparemment, il y a pas mal d'ennui sur le vaisseau également. Et en particulier à l'infirmerie. Je n'ai vraiment pas besoin d'une mutinerie en plus d'un sabotage à bord de mon bâtiment...
D'un geste, je renvoie l'orionne et son camarade dans la navette avec l'ordre d'attendre... les prochains ordres. Petit demi-tour et je cours sous la pluie battante jusqu'à la tente de Ciel vers-Tillian. La discussion est assez houleuse et le médecin du camp a finalement le dernier mot. Patte-Blanche reste sur Sivao, elle n'est pas en état de voyager et encore moins de traverser une atmosphère.
Rabattant violemment la capuche de mon manteau, charitablement offert par nos hôtes, sur ma tête, j'essaye de mettre la main sur De Waliensky. Un enseigne m'indique sa position que je rejoins, et j'explique rapidement la situation à un docteur apparemment aussi exaspéré que moi, si ce n'est plus, par cet acharnement du dieu Murphy sur cette mission.
Nous nous dirigeons à grand pas vers la navette et j'attends d'y être au calme pour le briefer.
" L'ambassadrice ne sera transportable que dans quelques heures. On aurait pu attendre mais je préfère éviter de me retrouver avec un vaisseau vidé de toute vie à mon retour. Donc régler rapidement le problème de l'infirmerie et redescendez dès que vous le pouvez."
Je m'apprête à repartir et me ravise.
" Ah et ramenez moi les derniers rapports des chefs de section. Ne trainez pas en route."
Je fais signe à l'orionne de démarrer et saute du pont avant qu'il ne se rabatte. Je m'éloigne de l'aire de décollage pendant que la navette s'élève progressivement puis disparait dans les nuages noirs.
Les bras croisés, je réfléchis.
De retour au camp, Notou m'informe que la battue n'a rien donnée. Puis c'est au tour de Ciel vers-Tillian de s'approcher avec de mauvaises nouvelles. Le Conseil a décidé d'annuler les négociations. Il n'y aura pas de reconduction du traité avant l'arrivée d'un autre dignitaire Eeauoien. Malgré tout, il m'invite à partager son repas.
Je crois que pour l'instant, c'est ce que j'ai de mieux à faire... | |
| | | Alexander Crowley
Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 10/06/2009
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Ven 10 Juil - 2:01 | |
| Et donc, si on prend la modélisation physique du frottement de l’air sur la forme de l’objet en chute libre, on obtient…
« Alexander ! »
… Une équation différentielle simplifiable par la masse de l’objet en kilogrammes et la constante g, valeur de l’intensité du champ de pesanteur…
« Alexander !! »
… Le référentiel n’étant pas galiléen sa valeur n’est pas uniforme…
« CROWLEY BON SANG !! - Keuwa keuwa ??? »
Je sursaute sur mes calculs, faisant tomber mes lunettes sur la table. Après un long combat passé à les rechercher, à les remettre sur mon nez et à sourire à mon interlocuteur, je constate qu’il y a un léger problème de fuite dans une machine pas loin de moi. Je crois que c’est pour ça qu’on m’a appelé.
« … On est dans la panade et tout ce que tu trouves à faire c’est améliorer les techniques de repérage des mouvements ? - Bein, c’est essentiel, non ? Je veux dire, pour le vaisseau, et tout ? - … Alexander, on a des fuites de partout, des coupures de courant, des communications brouillées … - Oui mais ça se répare ! - Oui, c’est vrai. Et qui répare ça ? - Des ingénieurs. - Rappelle-moi ton métier. - … Ingénieur. - Au boulot. »
Je suis pour la théorie, moi, je suis pas mécanicien, j’y connais rien du tout ! Enfin, je connais la théorie. Et ils ont besoin de gens qui connaissent la théorie.
Evidemment, je pense que « et si on colmatait avec du chewing-gum ? » n’est pas une théorie des plus traditionnelles, mais ne pinaillons pas sur ce genre de détails.
Fuite colmatée. Le chef ingénieur est allé faire son rapport et en attendant, je me retrouve tout seul à n’avoir plus grand-chose à faire. C’est quand même déroutant, autant de problèmes au même moment, en même temps, en plus de la situation sur Sivao qui est selon les rumeurs qui commencent à courir plutôt hasardeuse… On croirait presque que le destin nous en veut. Ou, d’un point de vue un peu moins naïf, que quelqu’un a intérêt à ce que cette mission échoue.
Je m’étire longuement, un soupir aux lèvres. Je n’y peux pas grand-chose et mon collègue qui m’a réveillé en sursaut est déjà parti se faire un café.
En attendant, je pourrais peut-être retourner à ma jolie petite équadiff qui me tend les bras,…
On a quand même perdu trois hommes, ça craint…
Oui, mais je dois réviser la capacité des télétransporteurs avec ces calculs, et …
Bon dieu, je me demande qui dans le vaisseau aurait intérêt à mettre le bazar comme ça. Ou hors du vaisseau, peut-être que c’était déjà programmé avant. Ou alors c’est le vaisseau lui-même qui a fini par avoir une vie propre, comme V’Ger à l’époque, mais je crois que je divague un peu.
En tous cas c’est bizarre – je ne vois pas d’autre mot. Enfin, je suis scientifique, pas enquêteur… | |
| | | PNJ
Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 15/07/2009
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Jeu 23 Juil - 3:26 | |
| Le terroriste regarde le capitaine retourner d'un pas rapide dans sa tente. Lui soupire. L'eau de pluie lui coule dans les yeux mais il est résistant. Un peu d'eau ne le tuera pas.
Même si la mort n'est jamais loin.
Il regarde le campement, les tentes bariolées grisées par la pluie. Dans l'une d'elle, l'ambassadrice git, vivante mais en danger. Il se rappelle le cri rauque qu'elle a poussé, plus surprise qu'effrayée, quand il l'a attaquée par derrière. Il avait eu du mal à retenir son bras, à doser sa force pour la blesser profondément.
Mais pas la tuer. Non. Il n'est pas un tueur, lui.
Il regarde les hommes de la sécurité de l'Enterprise passer devant lui sans le voir.
Ils n'ont aucun indice.
[Sur l'Enterprise]
Le saboteur se demande quand l'ambassadrice et le capitaine vont revenir sur le vaisseau. Maintenant que l'agresseur n'est plus là, il commence à douter. Comment s'en sortiront-ils ? Ne seront-ils vraiment jamais découvert ?
Pourtant, il sent l'étau de l'officier chargé de l'enquête se resserrer autour de lui.
Leur cause est juste n'est-ce pas ? L'agresseur l'a dit. Le traité ne doit pas être signé. Eeauio et Sivao ne doivent pas être réunie.
Ils sont des parias, des exilés.
Ils sont la planète mère, celle où tout à commencé.
Non le traité ne doit pas être signé.
Et s'il le faut, le saboteur n'hésitera pas.
Il frappera plus douloureusement encore. | |
| | | Beretineberit
Nombre de messages : 42 Localisation : tous les petits endroits où il y a des tuyaux et des écrous Date d'inscription : 18/06/2009
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Ven 14 Aoû - 16:27 | |
| Seulement quelques jours à bord... Et je n'ai toujours vu personne que le capitaine qui m'a accueilli à mon arrivée. Si la situation ne s'arrange pas je vais finir grillé dans l'une des conduites de l'alimentation du différentiel sans que personne ne s'en soit aperçu...
Berit soupire et ressoude la dérivation pour la énième fois. Se frottant les yeux avec le seul morceau de tissu encore propre sur lui, il range ses outils, se remet à quatre pattes et avance dans la conduite surchauffée. La vapeur l'environne, il n'a pas dormi plus de quelques heures depuis son arrivée et se demande si il n'aurait pas mieux fait de rester simple troufion sur le Katamari.
Je le savais, j'aurai pas dû écouter le capitaine Fana... "Tu as de la chance" qu'il disait... pfff... L'Enterprise, quelle belle réussite. Tous ces gens qui s'agitent pour réparer cette vieille dame. Je sais même pas ce qu'ils font maintenant, ni pourquoi y'a tout qui pète...
Nouveau soupir. Berit arrive à l'échelle qui mène au panneau de dérivations du second niveau. Il y a une fuite d'huile sur sa droite. Pas moyen de se reposer deux minutes.
Ce vaisseau est rempli d'ingénieurs et de techniciens surrentraînés et surdiplômés... et il n'y en a pas un qui sait faire une soudure correcte... ça navigue sur le réseau, ça fait des calculs de tarés, mais ça sait même pas se servir d'une clef à molette et d'une visseuse à claps... Мой бог (mon Dieu) et je sais même pas qui est mon chef. *sshhhhhhiiii* AH!
Berit retire vivement sa main de la paroi où elle était posée, sa paume fait une grosse cloque rouge.
драчево (ceci est une insulte) Mais c'est pas possible *Berit se met à crier* Arrêtez de foutre le bordel! Ou envoyez-moi des renforts! Le prochain qui sabote mon boulot je le chope et il va aller dire bonjour à sa maman en passant direct par l'espace!
Il arrive devant le panneau de dérivation qu'il cherchait en vociférant des insultes en russe adressées directement au débile profond qui à confondu vaisseau spacial et pièce de boeuf. Le boucher qui a fait les joints de ce vaisseau n'est même pas digne d'aller réparer les machines à laver sur la planète la plus arriérée du tout dernier système de la confédération!
Mais bon, lui, pauvre méchano, il n'y peut rien, alors il respire un bon coup, essuie la sueur de son front et, ignorant la douleur de sa main, reprend son travail. Après tout, tout ce petit monde qui s'acharne pour survivre a un tant soit peu besoin de lui. Comment ils vont faire si lui ne répare pas les dégâts produits par la surchauffe, ne change pas les pignons des roues brisées du compartiment moteur? Bref... Vivement que je puisse dormir...
...et que quelqu'un me dise ce qu'il se passe! Il avait crié dans son transmetteur perso mais bon, après tout ils ont l'air trop occupés... qu'est-ce qu'ils en ont à taper d'un méchano perdu dans des conduites alors qu'il entend en dessous de lui des gens courir et crier. Berit hausse les épaules, s'assoit sur son séant et frotte sa main douloureuse. Il l'entoure de son bout de nappe, ferme les yeux et respire à fond pour ne pas sombrer dans le sommeil et s'attaque aux fameux joints. Bouarf, après tout, qu'est-ce que ça peut bien lui faire à lui... enfin, il aurait quand même voulut savoir si la dame capitaine qu'il avait rencontrée en arrivant allait bien là-bas sur cette planète... | |
| | | Zaïa Lieutenant commandement
Nombre de messages : 184 Localisation : Bien trop dispersée pour être localisable Date d'inscription : 18/04/2006
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Lun 1 Fév - 13:32 | |
| Zaïa courrait dans les couloirs du vaisseau, très en retard pour la réunion des officiers. Elle esquiva aisément un enseigne qui s'apprêtait à la percuter à toute allure à un croisement et bifurqua. Où était cette saleté de salle de réunion déjà ? Est-ce que c'est le bon pont ?
Quelques couloirs et ascenseurs plus tard, elle perçut sa rencontre imminente avec Alric. Un sourire lui monta aux lèvres et elle ralentit l'allure. Pourquoi ne pas lui proposer de passer un peu de temps ensemble lors de leur prochain quart libre et lorsque le vaisseau ne serait plus en proie au chaos général ? Quelques secondes plus tard, son visage se ferma sur une expression neutre, elle remercia sa famille de diplomate lui ayant inculqué les bases du métier, et dépassa en trombe l'officier Cyriatan, sans lui faire l'honneur d'un regard, fermement résolue à ne pas ré-écouter ce qu'il avait à lui dire. Elle résista à l'envie de le bousculer au passage ainsi que celle encore moins avouable consistant à le tabasser sauvagement avec son pad électronique.
Durant le reste de son trajet, elle percuta nombres de personnes, c'était peut-être puéril mais ça eut le mérite de calmer légèrement ses nerfs. Elle put ainsi subir stoïquement les reproches de l'officier en second une fois rendue, enfin !, à destination. Débitant son rapport d'une voix éteinte, elle évita soigneusement de regarder en direction des quelques vulcains présents, les empathes, les télépathes tout ça merci, elle avait eu sa dose annuelle.
Alors que la salle de réunion se vidait, elle décida de faire part à Ichigo de ses inquiétudes et de son "pressentiment". Celle-ci lui jeta un regard interrogateur. - Vous voyez une catastrophe dans les 30 secondes à venir ? Zaïa soupira, elle avait bien perçu le scepticisme de l'officier en second. - Non, rien d'aussi proche et d'aussi précis. C'est juste... une impression... Il vaut mieux que tout le monde soit sur ses gardes. Ichigo qui avait bien d'autres problèmes plus urgent en tête, répondit sèchement à la pilote avant de la planter là. - Merci. Ça c'est vraiment une nouveauté.
Décidément, quelle journée fabuleuse. Il ne manquait plus que Sam lui faisant des commentaires cruels sur sa vie sentimentale et que le synthétiseur oubliant comment faire du chocolat et il ne lui resterait plus que le pétage de câble comme solution. Elle lança un juron klingon et se mit en route vers ses quartiers, fermement décidée à appliquer un des conseils de son grand-père :
- Quand tout fout le camp, reste calme, sereine et vaque à tes occupations sans te laisser perturber. - Et ça marche ? - Parfois. Mais surtout ça emmerde tes adversaires et ça c'est plutôt jouissif non ?
En chemin, elle sourit donc d'un air absent aux gens qu'elle croisait tout en réfléchissant au cas Alric. Pourquoi lui avait-il sorti ça tout d'un coup ? Quelque chose avait changé sans qu'elle s'en aperçoive ? Peut-être que les rumeurs qui courraient sur leur relation lui posait problème ? Ichigo avait été plutôt sèche avec elle tout à l'heure, peut-être que la hiérarchie lui avait fait comprendre que ce n'était pas une bonne idée. Après tout, il était d'un grade plus élevé qu'elle. Mais elle n'était pas non plus sous ses ordres, normalement ça ne posait pas de problème ? Peut-être qu'Ichigo avait des vues sur Alric ! Ou alors, tout simplement, il s'était lassé du jeu auquel ils jouaient. S'était-il moqué d'elle d'emblée ? Devait-elle le coincer quelque part et exiger des explications ? Ou n'était-ce pas préférable, et plus confortable, de le ranger dans la catégorie connard et de passer à autre chose ? Mais pourquoi la jeter dès qu'elle commençait à lui céder ?
Sur ces joyeuses pensées, Zaïa entra dans ses quartiers, plus énervée que jamais. Elle lâcha une bordée de jurons à faire frémir un Tellarite tout en se préparant à reprendre sa transe là où elle l'avait laissée. Elle eut évidemment beaucoup de mal à trouver le calme intérieur nécessaire. | |
| | | Elie Lieutenant opération
Nombre de messages : 94 Age : 38 Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Re: Mission IV Sivao Ven 5 Fév - 23:49 | |
| Digne et guindé, le Dr Folken de Waliensky arriva en quatrième vitesse devant la porte de l’infirmerie, déjà surveillée par les hommes de la sécurité. Il s’arrêta un instant pour reprendre son souffle et réunir assez de mécontentement dans la voix, puis il appuya sur le bouton de l’interphone.
- Lieutenant Miy... - J'VOUS AVAIS DIT DE PAS ME CONTACTER TANT QUE VOUS N'M'AVEZ PAS AMENE L'VIEUX ! - ...C'est moi. - Moi qui ? j'en connais plein des moi !
Le docteur de l’USS Entreprise se racla la gorge
- Moi, le Docteur de Waliensky, Médecin en Chef de l'USS Enterprise. - Ah ? ok, je vous avez pas reconnu sans le nœud pap' sous les yeux. Chuis désolée de vous réclamer à corps et à cris, mais dans ce vaisseaux, on se soucie pas du petit personnel. - Venons-en au fait. Mais avant tout, dites-moi comment va mon enseigne. -Kakao ? il est enseigne ? vous déconnez ? je comprends pourquoi ce vaisseaux par en vrille, si c'est des gars comme ça qui bossent dedans... Bah il va bien, attendez je vérifie... "Tu vas bien Kakao ? vas y hoche la tête pour voir ? Ok" Il va bien mais son pantalon est bon pour le pressing ! - Que lui avez-vous fait ?! - Bah rien, vous en faites pas il a toujours sa virginité ! Il était un peu chiant alors je l'ai fait se bâillonner, et il fait super bien les nœuds, je l'ai plus entendu depuis. Je ne lui ai fait aucun mal, promis juré.
Le docteur poussa un soupir, vraiment pas rassuré - Bien. Laissez-le hors de tout ça maintenant. Faites-le sortir, et on règlera votre problème. -Tttt ! protocole Q 26 a / 34, dans une négociation, ne jamais donner toute votre monnaie d'échange d'un seul coup ! Votre stratégie est trop basique docteur. Mais si vous voulez, en geste de bonne volonté je peux faire sortir un bout de sa personne ! - Faites cela et on vous éjecte dans le vide intersidéral et votre cadavre gelé tournera en satellite pour l'éternité, et même un petit peu plus encore... ¬_¬ - Basiquement on implose et explose en même temps, un phénomène physique fascinant… Enfin, moi qui voulais me montrer conciliante. Vous savez docteur, perso je m'en fous éperdument de votre enseigne arôme chocolat, mais le problème c'est que je peux pas être sûre que si je le laisse partir, vous viendrez vous occuper de moi. - Je vous en donne ma parole d'honneur. Une fois que vous l'aurez libéré, sain et sauf, vous serez ma seule et unique priorité. (Même si j'ai pas que ça à faire... =_=) - Ok, faites le serment croix de bois, croix de fer et je le laisse sortir - Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en Enfer... =_= - Ok alors. T'as entendu Kakao ? bouge ton cul de là, c'est pour mon bien
La porte de l’infirmerie s’ouvrit sur l’enseigne Kaoro au regard terrorisé, aux mains liées, au bâillon de fortune à moitié défait et un pantalon effectivement bon pour le pressing.
Après un petit émoi général à la réception du "survivant", Folken décida de reprendre les négociations avec une malade qu’il avait aussitôt classé dans les psychotiques névrosées en pleine décompensation.
- Bien. Quel est votre problème ? - Avant de vous déballer ma vie je voudrais savoir un truc, vos obligations envers Star Fleet peuvent elles vous obliger à briser le secret médical ? - Tant que la sauvegarde du vaisseau et de son équipage n'est pas menacée, rien ne m'y oblige. - oki donc pour le bien de l'équipage vous la fermerez, zêtes un chic type en fin de compte, allez, entrez.
Le courageux docteur fit signe aux agents de sécurité de ne pas bouger puis entra dans la pièce, digne, son long corps toujours droit comme un piquet. La première chose qui le frappa fut l’état de décomposition avancé de son sacro saint lieu de travail. Fin psychologue, il évacua rituellement son stress par un petit rituel de transfert. Il pinça donc les lèvres, haussa un sourcil aléatoirement choisi, enleva ses lunette, les nettoya délicatement et les reposa sur son nez.
Ensuite il localisa, blottie dans un coin de la pièce, un tas de couverture tremblotant qu’il supposa être le Lieutenant Miyu. Il s’en approcha à pas longs et raides.
- Lieutenant ? -Suis là Doc, excusez moi si je me lève pas pour vous saluer
Le docteur s'accroupit devant la masse informe
- Quel est votre problème ? - Le terme agonie vous dit-il quelque chose ?
Le praticien accusa un gros froncement du sourcil gauche, signe d’une profonde incompréhension et d’impatience.
- Je crois l'avoir déjà entendu. Mais en détails ?... - C'est une infection aux équadrons tylosiens. ça commence insidieusement par une première phase de désorientation spatio temporelle et d'hallucinations, ça se calme un peu avant que les systèmes ne lâchent tous les uns après les autres, exit la régulation du fluide sanguin, de la coagulation, et puis en même temps s'enclenche la phase de déstructuration cérébrale, on fini par perdre ses capacités baignant dans ses fluides vitaux c'est très moche, ma grande sœur en est morte et je veux pas finir comme ça. - Allons, c’est ridicule Lieutenant, les équadrons tylosiens sont certes des bactéries mais ils ne s’attaquent qu’aux systèmes électroniques et aucunement aux organismes biologiques. - Je sais ce que je dis ! Sauvez-moi doc !
Le tas de couverture bougea soudainement, libérant une main qui tenta d’attraper l’infortuné docteur mais qui le rata largement. Déséquilibrée, le Lieutenant Elie Miyu chuta lentement dans les bras du praticien. C’est avec un certain détachement forgé par des années de pratique et de mocheté en tout genre que Folken se rendit compte que du sang coulait des yeux blanchâtres du lieutenant et que celle-ci commençait à délirer.
"Est elle morte père ? - Non Rubeda, elle n’est pas morte, elle a été réinitialisée. - Mais ce n’est plus la même ? - Bien sûr que si, mêmes capacité, même corps, même personnalité de départ. - Ce n’est pas ce que je voulais dire. - Je le sais très bien ! Mais maintenant fait comme ta sœur et résout l’équation. Tu sais très bien ce qui se passera si le compte à rebours atteint zéro avant que tu ne termines. - Je sais, ça fera boum. - Oui boum, parce qu’on a pas besoin d’échecs dans ce programme. Que tu sois la meilleure, la plus rapide où la plus forte n’y fera rien, seul le succès de l’équipe compte chez les Multiple Indepandant Yggdrasil Units." | |
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