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| Mission III: Trajet Base Stellaire 4 - Sivao | |
| | Auteur | Message |
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Korydwen Capitaine
Nombre de messages : 277 Date d'inscription : 26/02/2006
| Sujet: Mission III: Trajet Base Stellaire 4 - Sivao Mar 15 Mai - 23:01 | |
| - J'ai été ravie de cet entretien lieutenant.
- Tout le plaisir a été pour moi capitaine.
Raccompagnant l'officier des communications jusqu'à l'entrée de l'arboretorium, je clos ainsi le dernier entretien avec l'équipage de la journée.
- Au fait capitaine, à propos de...
Mais le sifflement d'un interphone lui coupe la parole et la voix sereine d'Ichigo résonne dans la coursive.
- Passerelle au capitaine.
J'appuie sur l'interrupteur après un rapide geste d'excuse envers mon intelrocuteur.
- Aquene j'écoute.
- Capitaine, nous approchons de la base 4.
- Très bien j'arrive. Aquene terminé.
J'éteins l'interphone et salue le lieutenant Krishka et commence à partir. Pourtant, le haut klingon me retient.
- Capitaine. Pardonnez moi mais ça ne prendra qu'une seconde.
Je me stoppe et me tourne à demi. L'officier des communications semble géné.
- Au sujet de l'enseigne Janice Rand...
Je lui fais un sourire rassurant.
-Ne vous en faites pas j'emporterais votre secret dans la tombe.
Le klingon me remercie chaleureusement et nous nous séparons dans la coursive.
***
De retour sur la passerelle, je prend rapidement connaissance de la situation. Ichigo s'est levée d'un bond du fauteuil central à mon arrivée et me fait un rapide résumé des derniers évènements, qui peuvent sembler inintéressants pour une oreille non-initiée. Une demi-heure plus tard, je discute avec le commandant de la base. Il semble soulagé de notre arrivée et me fait comprendre à demi-mot qu'il veut que nous récupérions notre "paquet" et que nous les emmenions très loin de lui. Deux heures plus tard environ, deux heures point 4 comme me le fera remarquer mon officier en second, je me lève de mon siège après un rapide message.
- Passerelle à téléportation. Cid, nos invités nous attendent, paré à les téléporter?
- Pas de problème capitaine, mon bébé ronronne comme un chaton! J'attends votre ordre.
Un sourire ourle mes lèvres.
- Je vous rejoint Cid. Passerelle terminé. Lieutenant Keerl vous avez le commandement.
Je sens, plus que je le vois, le lieutenant Ciryatan sursauter. Une lueur amusé dans les yeux, je rajoute à l'attention de la jeune femme qui regarde déjà toute la passerelle d'un air autoritaire.
- Pas de montagnes en vue, donc tout va bien.
- Yep cap'taine!!!
Je souris.
- Ichigo, Ciryatan, avec moi.
Mes deux subalternes me suivent dans le turbolift et quelques minutes plus tard nous pénétrons la salle de téléportation. A peine les portes franchies quelqu'un appose une seringue hypodermique sur mon bras et la fait siffler. Je croise les lunettes du docteur de Waliensky.
- Vous faites une campagne de vaccination?
- Si l'on veut, je vous ai injecté de quoi ne pas tomber raide à la première inhalation quand nos amis arriveront.
- En bref, c'est pour éviter une crise allergique aux poils de chat, rétorque le lieutenant Adamastos pendant qu'elle injecte les corticoïdes à Ichigo et Alric.
- Vulgairement, c'est cela, renchérit Folken en enlevant ses lunettes avant de les remettre et d'ajuster son noeud papillon.
Je me contente d'acquiescer et me dirige vers la console derrière laquelle se trouve l'ingénieur en chef. Quelques réglages plus tard je donne enfin le signal et plusieurs gerbes de lumières apparaissent sur les plots de téléportation avant de laisser la place à 5 silhouettes félinoide. Esquissant le geste de bienvenue Eeiauoen, je fais un pas en avant tandis que les "chats" descendent la marche qui nous séparent.
- Ambassadrice Patte-Blanche de-Sivao, bienvenue à bord. Je suis le capitaine Korydwen Aquene et voici mon officier en second Ichigo Zdenek, mon conseilelr en culture galactique Alric Ciryatan, le docteur Folken de Waliensky et son assistante Iris Adamastos, et pour finir l'ingénieur en chef Cid Highwing.
La représentante me salue à son tour et me présente ses compagnons.
- Nous sommes honorés capitaine. Voici mon conseiller personnel Boulotin d'Ennien, mon garde du corps Catastrophe de-Sretalles, et mes deux accompagnateurs Caprice de-Srallansre et Tacheclaire de-Katadre.
Je salue au fur et à mesure les différents membres du groupe en essayant de me rappeler qui est qui.
L'ambassadrice possède une fourrure rousse comme une feuille de chataigner en automne. Les seules marques qui la caractérisent sont des oreilles noires, des yeux verts et la patte avant droite d'un blanc crémeux, comme si elle avait été plongée dans de la peinture. Boulotin a un pelage roux tigré clairsemé de quelques poils blancs qui semble un peu rêche, signifiant son âge avancé. Ses yeux dorés sont en revanche d'une grande vivacité et il ne cesse de jeter des coups d'oeil autour de lui. Catastrophe est, comme on se fait l'idée d'un garde du corps, d'une stature proche de celle de Notou. Son pelage noir et blanc me rappelle une vieille publicité pour une patée pour chat. Hélix ou quelque chose du genre... Caprice semble etre le plus jeune de la bande et avoir du mal à rester calme. Son pelage soyeux d'un noir d'encre barré par un éclair gris le long du dos ne cesse de se hérisser et ses moustaches frémissent sous ses yeux verts émeraude. Pour finir, je m'attarde quelques instants sur la magnifique fourrure de Tacheclaire. Brune, piquetée de taches plus claires sur tout son corps, elle en porte une immaculée entre ses deux yeux vairons.
Après ce bref moment d'observation réciproque, je dirige le groupe vers la porte et les guide jusqu'à leurs appartements, renvoyant Ichigo à la passerelle au passage avec l'ordre de mettre le cap sur Sivao. La jeune femme s'exécute et part de son pas calme et déterminé.
Arrivés à leurs appartements, je désigne Alric d'un geste.
- Si vous désirez vous promener, le lieutenant-commander Ciryatan a prévu une visite du vaisseau.
- Ca ira.
La voix rauque de Boulotin claque comme un fouet et Patte-Blanche tempère aussitot ses paroles.
- Je pense que Caprice et Tacheclaire en seront ravis, n'est-ce pas?
- Oh oui!
- Ca m'intéresse beaucoup aussi.
Le doyen de la troupe émet une sorte de grognement avant de pousser avec une certaine rudesse les deux plus jeunes hors de la cabine. Catastrophe ne dit pas un mot mais sa queue fouette nerveusement l'air. Sans autre forme de procès, son accès d'humeur est réprimé par une gifle retentissante assénée par le tigré. Le "calme" finit par revenir et je prend quelques secondes Alric en aparté quelques secondes.
- Ca ira?
Il me sourit d'un air confiant.
- Ne vous en faites pas, je suis très bon en esquive.
Je lui tapote le bras, salue les deux "chatons" qui commencent à trépigner d'impatience et me rend sur la passerelle.
Lorsque je passe les portes, les tensions que j'ai ressentie dans le groupe de l'ambassadrice me sortent de la tête alors que je surprend Zaïa en train de menacer le navigateur Xon de noter dans le journal de bord qu'il a un épi sur le sommet du crane et que ses soupirs agacés ne changeront rien à cet illogisme. Au moins, ici il y a une bonne ambiance.
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Consignes: comme je l'ai amené si subtilement (huhu), il y a des tensions dans le groupe que nous escortons. Vous pouvez dialoguer avec eux tout en sachant que Patte-Blanche est toujours accompagnée par Boulotin et Catastrophe et qu'il est impossible de lui parler en tête-à-tête ce que les officiers peuvent trouver étrange. Plusieurs rumeurs se mettent à courir, alimentées par l'ambiance tendue. Boulotin ne réponds pratiquement à personne et se contentera de grogner dans ses moustaches si la conversation ne lui semble pas intéressante.
Nous sommes donc en route pour Sivao, le voyage durera un mois. | |
| | | Zaïa Lieutenant commandement
Nombre de messages : 184 Localisation : Bien trop dispersée pour être localisable Date d'inscription : 18/04/2006
| Sujet: Re: Mission III: Trajet Base Stellaire 4 - Sivao Mer 16 Mai - 20:25 | |
| Après les manoeuvres d'approche de la base stellaire, le reste du quart se déroulait avec sa monotonie habituelle, les consoles clignotaient, Emrys passait sans piper mot et Zaïa tendait fugacement la main pour chatouiller le navigateur vulcain, Xon, dès que la capitaine regardait dans une autre direction. Xon avait depuis longtemps comprit le principe du jeu, rester totalement impassible, relativement aisé pour un vulcain.
Soudain, la capitaine se leva et s'adressa à Zaïa, qui n'avait pas fait trop attention à la conversation précédente.- Lieutenant Keerl vous avez le commandement. Large sourire, avec quelques touches de triomphe ici et là en direction du navigateur. Et un petit regard à la lueur folle qui pétrifia un enseigne.- Pas de montagnes en vue, donc tout va bien. - Yep cap'taine!!! lança-t-elle d'un air plus que ravi La capitaine embarqua Ichigo et Alric, laissant la passerelle jeune et innocente entre les mains de Zaïa. Comme le vaisseau était stationnaire, Zaïa alla s'installer dans le fauteuil du capitaine."C'est confortable dis donc !" Elle se tourne vers l'enseigne qui la regardait comme si elle était complétement folle, ce qui n'est que partiellement vrai." Enseigne Tok, chantez moi donc la chevauchée des walkyries. Allez, ordre du capitaine par intérim." Il s'éxecuta, n'osant pas désobéir à un lieutenant." Bien, chers collaborateurs, je suis très honorée de la confiance que vous, par l'intermédiaire du capitaine, avez placé en moi. Je ne vous décevrais pas ! En placant le destin de l'Entreprise, et donc le votre, entre mes mains vous avez fait le bon choix ! Je ne laisserais pas non plus les responsabilités me monter à la tête." Quelqu'un étouffa un rire narquois. Zaïa lui lança un grand sourire." Au lieu de vous moquez du travail des autres, expliquez moi en quoi consistent vos recherches précisement." Le scientifique se raidit." J'étudie le vol des mouches." Zaïa manqua de tomber de son fauteuil, secouée par de violents spasmes d'hilarité." Je ne doute pas que ça soit utile et qu'il y ait de nombreuses applications, mais sincèrement vous devriez trouver un autre titre à votre projet." Elle essuya une larme, laissant le scientifique en question bougonner que ce n'était pas lui qui avait choisi ce titre débile. " Au fait, enseigne Tok, vous pouvez cesser de chanter et vaquer à vos occupations." Zaïa jetait des regards à droite à gauche, cherchant visiblement ce qu'elle pouvait faire d'amusant encore.
Elle allait appuyer sur le bouton permettant l'enregistrement du journal du capitaine quand Xon l'interpella."Lieutenant, si je puis me permettre..." "Capitaine" le coupa-t-elleLe vulcain leva un sourcil"Lieutenant..." "Capitaine j'vous dis !" Une lueur amusée passa furtivement dans les yeux du vulcain."Illogique." Zaïa le regarda avec un sourire en coin." Vous pouvez parler, vous avez une mèche de cheveux qui pointe vers le haut, défiant toutes les lois de la physique." Le navigateur tenta en vain de retourner à son travail, ça il voulait être au contact de l'illogisme humain, il avait été servi !"Je devrais peut-être le noter dans le journal, c'est inconvenant comme accoutrement." "Lieutenant, je doute que ça soit une bonne idée. Parfois, le journal du capitaine arrive entre les mains de Starfleet Command." Oups..."J'vous rend votre siège capitaine." Korydwen la regarda avec un air amusé."Merci et profitez en pour mettre le cap sur Sivao." ******* Zaïa s'extirpa de son lit en grognant et en se frottant les yeux avec une vivacité proche du zéro absolu." Pourquoi j'ai mis le réveil si tôt déjà ?" Air perplexe profond.
...
Ah oui ! Rendez-vous avec la capitaine. Direction la douche, ça réveillera au moins.Un quart d'heure plus tard, elle arrivait, grâce au plan gracieusement dessiné par Emrys, devant les quartiers de la capitaine où elle avait rendez vous. Elle sirotait le thé qu'elle avait attrapé en vitesse à la cantine quand la porte s'ouvrit sur Sulta'en." Yo Sul' !" Elle tendit la main pour la mettre à portée du Horta." Yo Zaïa !" Ce dernier lui tapa dans la main avec un tentacule." Alors, ça s'est bien passé ? Tu me donnes les réponses aux questions ?" La capitaine, visiblement éprouvée par le long monologue qu'avait dû lui servir Sulta'en, eut l'espace d'un instant un air paniqué." Sulta'en, ne lui donnez pas de mauvaises idées." Elle recula en invitant Zaïa à entrer avec un sourire. Cette dernière salua le horta qui s'en allait en chantant une chanson terrienne très en vogue chez les hortas (ndla de Queen ) en agitant ses tentacules en guise de pas de danse." Nooooous aaaaallooooons te cailloux !" Korydwen s'installa dans un des fauteuils entourant une table basse et indiqua l'autre à Zaïa." Ne vous inquiètez pas, ce n'est pas un examen. Vous pouvez me parler de ce dont vous avez envie, le but est simplement de faire connaissance." " De tout ce dont j'ai envie ou qui me pose problème ?" " Oui, après Sulta'en vous pouvez y aller..." Zaïa réfléchit un instant."Dans ce cas... le synthétiseur, il est pas un peu monomaniaque tendance végétarien ? Et pourquoi Emrys décroche pas un mot ? Et surtout pourquoi on m'a pas fourni de plan du vaisseau ?" Soupir de Korydwen qui chuchota."C'est reparti pour un tour..." "Voilà des questions tout à fait fondamentales. On m'a relaté le fameux épisode du synthétiseur et peut-être que si vous arrivez à convaincre le service médical que le gateau au chocolat est indispensable à votre organisme, la situation pourrait s'arranger." Petit sourire en coin."Pour Emrys, posez lui la question. Et pour le plan personne n'en a, mais gardez espoir ça finira par rentrer. Sinon l'ingénieur en chef peut peut-être vous faire une copie." Korydwen respira un grand coup." Autre chose ?" Ces points primordiaux clarifiés, on pouvait passer à des aspects plus personnels. Zaïa baissa d'un ton." Oui. Je sais que je viens d'un endroit classé top secret, qui n'existe pas en principe. Je voulais savoir dans quelles mesures je suis autorisée à parler de cet endroit." Korydwen reprit son air sérieux tout en souriant à la demoiselle qui la regardait avec un air vaguement anxieux." J'ai cru comprendre qu'il y avait eu une certaine curiosité autour de cette question. Votre planète d'origine est classée top secret mais ce n'est pas votre cas. Tant que vous évitez de mentionner son emplacement ainsi que les raisons de sa quarantaine et de la petite particularité des habitants, il n'y aura pas de soucis ni de cour martiale." "En gros, j'ai le droit de parler de ma famille et de ma vie sans trop détailler... Le problème, c'est que les gens cherchent plutôt à savoir ce que je n'ai pas le droit de dire... Enfin bon, c'est déjà ça." Zaïa sourit, légèrement rassurée." Par contre, qui est au courant précisement pour mon don ?" " Les officiers supérieurs, donc ceux qui ont un grade supérieur au votre." Grand sourire ravi de Zaïa.*ça va plumer sec au poker* Rien ne plaisait plus à Zaïa que la mine déconfite de ceux (ou celles bien sûr) qui frimaient l'instant d'avant, même si la victoire n'était absolument pas due au talent de la jeune femme pour le poker. Sauf évidemment, le pilotage et pour l'instant, le voyage s'apparentait plus à une promenade digestive à la maison de retraite qu'à une folle course poursuite avec manoeuvres d'évitement et ce genre de joyeusetés." Parfait ! A votre avis, si ce n'est pas indiscret, on va croiser beaucoup de monde ayant l'intention de nous pulvériser pendant le voyage ?" " A priori, non. Mais les imprévus font partie des petites réjouissances de la vie dans l'espace." Son sourire s'effaça un peu et elle prit un air concerné en regardant Zaïa."Le lieutenant commander cyriatan semble être très curieux de votre secret, si vous l'avez trouvé trop insistant, je peux lui en toucher un mot." Zaïa sourit en repensant à Maïnago et surtout à l'affreux quart qu'elle avait passé ensuite, manquant cruellement de sommeil."Je crois que j'ai réussi à régler le problème grâce à une aimable aide extérieure. Ne vous inquiètez pas capitaine." S'ensuit un quart d'heure de palabre supplémentaire où Zaïa parla principalement de ce qui la passionnait dans la vie, le pilotage pendant que Korydwen écoutait poliment, après un monologue Sulta'enien sur Edith Piaf de toutes façons....Zaïa salua Korydwen, un capitaine autant à l'écoute de son équipage, elle n'aurait pas cru ça possible. Elle prit la direction de l'holodeck où elle se lança aux commandes d'un chasseur dans une bataille épique, directement issue d'un film du XX°s où les gens avaient l'habitude de se battre avec des épées qui brillent dans le noir. Elle finit par achever un enseigne entré en cours de simulation et tomba à la sortie du holodeck sur la délégation Eeuiatruc chose."Bonjour !" Elle s'inclina légèrement, un peu de politesse ça ne peut pas faire de mal. Le grand chat noir la regarda avec un air qu'elle jugea amical et la salua en retour, de même que l'ambassadrice, tandis que le tigré sans lui accorder un regard ou un mot poussa cette dernière dans la direction opposé, entrainant l'énorme chat noir à sa suite. Zaïa les regarda passer avec un haussement d'épaule. Elle n'allait pas laisser un chat avec un caractère de cochon lui entamer sa bonne humeur. | |
| | | Zaïa Lieutenant commandement
Nombre de messages : 184 Localisation : Bien trop dispersée pour être localisable Date d'inscription : 18/04/2006
| Sujet: Re: Mission III: Trajet Base Stellaire 4 - Sivao Dim 27 Mai - 22:33 | |
| 24 heures sans quart. Quand une alerte se déclenchait, c'était toujours pendant ces 24 heures, sinon c'est beaucoup moins drôle. Peut-être que le fait qu'il y avait toujours au moins une personne à être en "congé" sur le vaisseau y était aussi pour quelque chose. Le tout est que ça ne tombe pas sur votre jour de congé.
Zaïa croisait donc les doigts. Elle était confortablement allongée dans un des fauteuils du pont des loisirs et lisait un exemplaire de Pilot's mag. Il y avait un dossier très intéressant expliquant comment ne pas devenir dépressif quand on était pilote dans le transport civil que curieusement les pirates attaquaient nettement moins que les convois de minerai rares. Allez savoir pourquoi... Elle fredonnait l'air que chantait un enseigne à la fort belle voix. C'était Amour tragique du dernier groupe à la mode : les Centauriens à cravate verte, ça parlait d'un enseigne amoureux de la fiancée de l'officier en charge du téléporteur. Le dernier couplet donnait la morale de l'histoire :
Avant de voler à ton voisin la demoiselle qui lui est chèreuh, vérifie qu'il n'ait pas les moyens de te disperser dans l'univers.
Sulta'en se rua alors sur l'estrade pour entonner une chanson vieillotte selon les standards de Zaïa qui s'enfonça un peu plus dans le fauteuil, le magazine sur la tête. Le rire nerveux qui la secouait risquait de vexer Sulta'en qui chantait avec toute la puissance et l'inspiration dont était capable son vocaliseur. Le magazine se souleva laissant place à un Alric amusé. Avant qu'elle eut le temps de songer à le saluer Sulta'en, complètement déchaîné, tenta de sauter dans la foule en délire, qui accessoirement fuyait la pizza volante.
" Sors moi... de... là.. Il va... me.. me.. tuer."
Finit elle par réussir à articuler.
Après avoir difficilement rassemblé ses esprits, Zaïa se tourna vers son compagnon.
" Ton prochain quart, c'est quand ?"
Alric lui même amusé par l'originalité de Sulta'en :
" Il commence en même temps que le tien, par un heureux hasard. Pourquoi ?^_^ "
Zaïa lui sourit.
" Pour savoir si j'allais devoir trouver quelqu'un d'autre pour m'occuper."
" T'occuper avec moi, comme c'est gentil, j'ai encore quelques bleus qui pensent à toi, tu sais ? Oui, pas que des bleus."
Dit-il en lui chatouillant le menton, souriant.
" C'est pas comme si tu les avais pas cherché ces bleus. Ça t'apprendra un peu."
Dit-elle en riant et en tentant de se dérober aux chatouilles.
Elle réfléchit quelques instants, que pouvait-on faire d'amusant et de bizarre ? puis visiblement percutée par une idée qu'elle trouvait brillante :
" Tu m'avais parlé de peinture, il y a quelques temps... Tu cherches toujours des victimes ?"
" Oui, je cherche toujours des victimes, ça t'intéresse d'en être, de faire avancer l'art... mon art inclassable ?"
" Je ne sais pas si faire avancer ton art est mon objectif, mais satisfaire ma curiosité oui."
" Dans ce cas, ta curiosité va être assouvie ma chère amie, par ici je te prie."
Dit-il en entraînant Zaïa à sa suite en la guidant d'une main posée doucement dans le dos de la jeune femme.
" Non, tu ne proposes pas de raccourci, et je t'ai à l'oeil."
Nouveau rire de Zaïa
" Si tu insistes..."
Elle suivit donc Alric en chantonnant à travers ce dédale de couloir. Ils finirent par arriver devant les appartements d'Alric, et Zaïa aurait été bien incapable de repartir toute seule sans se perdre. Un GPS intégré à son communicateur ne lui ferait pas de mal.
" On est arrivé ?"
demanda-t-elle avec un sourire.
" Je te ferai apprendre par coeur le plan de l' Enterprise, même si c'est le défi d'une vie. Oui, on y est, tu es déjà venue ici, tu te souviens ?"
" Oui, je m'en rappelle. Pour le plan par contre, tu crois qu'une vie suffira ?"
ajouta-t-elle avec un sourire en coin.
" Tu me fais visiter cette fois ?"
" Je sens que je vais accepter ce défi, visiter ?
Il se gratta le front.
" C'est assez standard, les rangements ici, la salle de bains là, l'atelier au fond, et là le lit où on s'est mutuellement soignés."
" C'est standard mais je ne suis que lieutenant moi, ça aurait pu être différent de chez moi ^_^. En tout cas, c'est mieux rangé..."
Nota-t-elle pour elle même. Elle jeta sa veste sur un dossier de chaise et se dirigea vers le fond.
" Par ici alors ?"
Il rangea la veste de façon impeccable.
" Ne te perds pas. ^_^ "
Elle lui tira la langue et entra dans l'atelier, apercevant son reflet dans les nombreux miroirs présents, en dehors de ce détail qu'elle trouvait curieux la pièce était agréable.
*Aucun siège en vue ? Va pour le sol.*
Elle s'installa en tailleur sur les dalles souples et se tourna vers Alric.
" T'as eu un prix de gros sur les miroirs ?"
" Je les ai eus à l'oeil."
Il la regarda.
" C'est le moment sensible, celui ou l'artiste demande à son ravissant modèle de se déshabiller, mais pas entièrement, je te rassure."
Zaïa eut un sourire taquin, pour contrer ses saletés de joue qu'elle sentait rougir... heureusement la peau mate atténuait les dégâts.
" Tu n'as que des ravissants modèles ?"
Jetant un oeil à ses vêtements,
" C'était donc ça les petites lignes en bas du contrat ? J'enlève quoi alors ?"
" C'était bien ça, oui, il ne manquait qu'une signature avec notre sang pour faire très 20° siècle.
Il sourit.
" Je ne fais aucun sexisme mais aucun homme n'accepte ce genre de traitement."
Il rosit légèrement malgré sa peau mate.
" Et tu es mon modèle le plus ravissant, je vais tacher de me montrer à la hauteur de ta plastique. Tu peux rester en sous-vêtements."
La regardant encore " Si tu retires le haut, croise les mains sur la poitrine, merci.^_^ "
Elle sourit.
" Oui applique toi, si c'est trop mauvais je risque de pas vouloir recommencer."
Zaïa se demandait ce qui était le plus embarrassant les compliments, se mettre en sous vêtements ou le fait que ces derniers soient d'un orange vif ? Quant à enlever le haut... Alric rêvait éveillé là.
" Tourne toi. Euh... non ferme les yeux, le temps que je me déshabille."
" Tes désirs sont des ordres."
Il se retourna.
Elle se releva donc et entreprit de se débarrasser de ses vêtements. Elle étouffa un juron quand un des boutons fermant les manches de son haut se prit dans ses cheveux. Ses vêtements était maintenant posés au sol en un tas savamment négligé et elle ne portait plus donc qu'un shorty orange *Bien fait de mettre lui finalement* , le soutien-gorge assorti (attention ça pique les noeils XD) et son ruban noir autour du cou. Finalement l'orange c'était pas une si mauvaise idée, elle avait plus l'impression d'être en maillot de bain qu'en sous vêtements. Elle vérifia qu'Alric avait toujours les yeux fermés dans la glace qui lui faisait face.
" C'est bon."
Il se retourna vers elle.
" Ce sera une première approche, ensuite il faudra stériliser le corps pour en gommer toutes les cellules mortes. Accepte déjà ces premières ébauches.^_^ "
Il appuya sur une commande invisible et des tiroirs contenant d'étranges pinceaux sortirent du petit meuble. Ceci fait, il s'assit à côté de Zaïa et frôla le bras de la jeune femme avec sérieux, puis descendit la main le long du flanc, jusqu'aux jambes.
" Je visualise l'oeuvre, j'espère que tu n'es pas trop chatouilleuse."
Elle frissonna au contact, un sourire lui montant aux lèvres.
" Un peu comme tout le monde, mais ça reste raisonnable. Je survivrai."
dit-elle avec un clin d'oeil. Elle observait les gestes d'Alric avec curiosité sans parler des pinceaux bizarres. Il avait l'air tellement concentré qu'elle hésitait à parler, elle décida que chantonner en l'observant était un juste milieu. L'immobilité allait être le plus délicat à conserver.
HJ: Quand y en a plus y en a encore XD | |
| | | Zaïa Lieutenant commandement
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| Sujet: Re: Mission III: Trajet Base Stellaire 4 - Sivao Dim 27 Mai - 22:34 | |
| " Ça ne sera pas long, et tu pourras te dégourdir les jambes de temps en temps."
Il commença à dessiner une esquisse sur l'endroit qu'il avait observé.
" Tu as une peau très douce, ça me facilite la tache."
Elle sourit, malgré l'inhabituel de la situation, elle était détendue. Comme quoi, contrairement à ce qu'elle pensait après leur première... interaction, la compagnie d'Alric n'était pas si désagréable.
" Merci. Tu fais ça souvent ? Tu n'as pas l'air d'être aussi mauvais que tu le dis."
Être aussi consciencieux et appliqué et ne pas parvenir au résultat espéré, ça lui paraissait étrange...
" Je fais ça quand je peux, entre le travail et les volontaires. Pas souvent. c'est aussi un hommage à mes ancêtres qui doivent se retourner dans leur tombe..."
Après l'esquisse il passa ses pinceaux colorés d'une étrange terre sur la peau satinée de zaia, lui donnant un nouveau pigment, et du relief, il essayait de le faire vite et efficacement pour ne pas obliger son amie à rester trop longtemps immobile.
Zaïa imagina la scène et rit doucement.
" Au moins, ils ne s'ennuient pas comme ça. Ça avait un sens particulier pour tes ancêtres ?"
Elle ne savait rien mais alors vraiment rien, le vide intersidéral, sur les traditions navajo. Mais des gens qui s'étalent ce qui ressemble à de la terre les uns sur les autres... la curiosité de Zaïa avait quelque chose à se mettre sous la dent. Elle jeta un oeil à Alric et nota avec étonnement que la concentration lui allait bien...
" Ça fera une coupure au niveau du soutien gorge... les traditions, c'est un lien important pour moi, mais je ne cherche pas à te faire parler de ton monde, même si le côté professionnel enfoui en moi ne demande qu'à ressurgir... le capitaine a dit que c'était sans danger pour l'équipage alors ça me va."
Il le disait, mais ça l'ennuyait quand même un brin visiblement.
Zaïa considérait Alric comme un ami, mais de là à enlever son soutien-gorge ou même à discuter soutif avec lui... il y avait un sacré pas. Elle ignora donc la remarque du mieux qu'elle put. Elle regardait son reflet dans la glace d'un air absent.
" J'en ai discuté avec elle, je ne peux pas te parler de mon don. Quand à mon monde... je l'ai quitté il y a un moment. J'ai grandi dans la capitale, mon père étant prof et ma mère diplomate. Qu'est-ce que tu veux savoir ?"
Demanda-t-elle en souriant.
Il continuait à peindre sur le corps un brin envoûtant de Zaïa, presque autant que l'esprit de la jeune femme.
" Juste savoir pourquoi on n'en dit rien, mais si ça te gène, n'en parlons plus. J'ai terminé."
Il contempla le résultat.
" C'est pas ce que j'ai fait de pire."
" Quarantaine, voilà pourquoi on en dit rien. Voyons ça alors."
Elle s'observa dans la glace et sourit.
" Déjà, on reconnaît ce que tu as voulu peindre. Personnellement, je trouve ça très joli. Je crois que tu es trop dur envers toi même. Surtout que ça n'a pas l'air facile. Je m'attendais à vraiment pire."
Ajouta-t-elle, taquine.
Il sourit.
" Tant mieux, parce que ça aurait pu être indélébile"
Il fit mine de regarder une notice.
Elle s'étrangla puis voyant son sourire, elle eut un sourire carnassier.
" Tant mieux pour toi, j't'aurais sans doute égorgé de mes propres dents sinon. Après t'avoir tatoué un truc débile sur le front sans doute."
Ça le fit rire.
" Je plaisante, tu l'as compris. Le truc débile, on va éviter mais la morsure, je serais curieux de voir ça."
montrant son cou
" Alors ? dois je mentionner la présence d'une vampire à notre bord ?"
Elle trempa deux doigts dans la terre rouge et en posa le bout sur le cou d'Alric en riant.
" Méfie toi que je ne vienne pas te vider de ton sang en pleine nuit."
" Chiche."
Il imita Zaïa et en posa sur le bout du nez de son amie.
" Eh bien, si tu te voyais."
" Tu dis ça parce que tu sais que j'arriverais jamais jusqu'à chez toi toute seule ou alors par un grand hasard."
Elle s'aperçut dans la glace, éclata de rire, plongea à deux mains dans la terre et attrapa le visage d'Alric avec.
" Je crois que tu a vraiment mérité un truc débile. J'peux essayer ?"
" Mais si tu y arriverais, en te téléportant. ^_^ huu, oui, fais toi plaisir."
" Bonjour la discrétion en se téléportant..."
Elle rit.
" Enlève ton haut alors, y a plus de place sur ton visage."
Il obéit, intrigué.
" C'est bien parce que c'est toi."
Elle le regarda avec un petit sourire.
" Je suis flattée. Bon alors..."
Elle choisit un pinceau au hasard, en mordit le bout en réfléchissant. Elle le trempa dans une terre brune et commença à tracer les contours d'un animal au niveau de la clavicule d'Alric. Étant plus petite qu'Alric, elle était sur les genoux et se maintenait d'une main à l'épaule du jeune homme.
" Je ne suis pas sure de ce que ça va donner."
Ajouta-t-elle avec un sourire
Il se laissa faire.
" Fais de ton mieux."
Il lui mit un peu de peinture dans le dos, "discrètement".
" Hey ! J'vais te mordre pour de vrai si tu continue !"
Elle éclata de rire. Elle trempa le pinceau dans une teinte plus claire et commença a peindre la fourrure de ce qui semblait être une souris.
" Essaie donc ! ^_^ Tu dessines bien... quel bel... éléphant."
Elle lui poussa le front du doigt en riant.
" T'es insupportable, c'est pas croyable. Et dire que c'est moi qui dit ça."
Il prit un air innocent.
" Ah bon ? Ce n'est pas un éléphant ?"
Elle changea à nouveau de teinte et leva les yeux au ciel avec un grand sourire.
" Ceci, mon cher ami, est une souris. Et méfie toi, si je te mords je ferais pas semblant."
Ajouta-t-elle avec un clin d'oeil tout en attaquant la deuxième partie de son dessin, un peu plus bas.
Les deux mains couvertes de terre d'Alric lui saisirent le visage.
" Je pourrais ne pas faire semblant non plus..."
Il approcha ses lèvres de celles de Zaïa. Elle se laissa embrasser puis referma soudainement ses dents sur la lèvre inférieure de l'imprudent.
" J't'avais prévenu !"
Elle arborait un large sourire espérant intérieurement qu'elle n'avait pas viré au rouge brique. Le communicateur d'Alric la sauva en se mettant à siffler.
"Lieutenant-commander Cyriatan, nos invités souhaiteraient s'entretenir avec vous immédiatement. Aquene, Terminé."
" Désolé, le devoir. à la douche ma belle peinturlurée."
Elle rit.
" Passe devant, ne fais pas attendre les invités. Quoique la tête de celui qui est aussi aimable qu'un le matya vaudrait le détour. Moi j'ai encore plein de temps libre."
Ajouta-t-elle avec un grand sourire tout en ramassant ses affaires.
" Allez dépêche toi !"
" Douche toi avant de t'habiller, ça vaut mieux."
" J'avais pas l'intention de sortir avec ça sur le visage, on me prendrait pour une folle."
Dit-elle avec un sourire en coin et prit la direction de la salle de bain.
" J'en ai pas pour longtemps, enfin si ça n'est pas indélébile."
" Ça partira mieux que la marque de tes dents. ^_^ "
" Tu n'as eu que ce que tu mérite !"
Sur quoi elle s'engouffra dans la douche sonique et en ressorti 5 minutes plus tard propre comme un sou neuf.
" C'est libre !"
Il avait nettoyé et rangé l'atelier pendant ce temps.
" Merci ma chère amie. Ça te dit un dîner à la Serre ce soir ?"
" Oui pourquoi pas? Préviens moi quand tu auras fini avec les chats et que tu auras faim."
Elle lui sourit en enfilant sa veste.
Il entra dans la douche et ressortit la tête. " Tu vas quelque part ? on va peut-être dans la même direction."
" Je vais là où j'ai des chances de trouver des pigeons qui voudront bien jouer au poker ou aux dés avec moi, donc salle des loisirs."
Il avait dû l'entendre sous la douche, car lorsqu'il ressort habillé
" Je te sens bien sûre de toi. Tu pourrais perdre aussi."
" Au poker, ça arrive. Aux dés jamais."
dit-elle avec un grand sourire.
" Ca reste amusant quand même. Prêt ?"
" On n'est déjà plus là. Je te propose une marche vive des que le couloir est désert, d'accord ? Je suis attendu quelque part et pas dans une heure.^_^"
" Pas de problème. ^_^ Je ne veux pas être la cause d'un incident diplomatique."
Elle le suivit à travers les coursives puis prit une direction différente à un embranchement.
" A ce soir."
Elle lui fit un signe de la main avant de partir vers de nouvelles aventures qui, espérons le, la mèneront à la salle des loisirs... | |
| | | Alric Lieutenant-commander science
Nombre de messages : 32 Date d'inscription : 14/04/2006
| Sujet: Re: Mission III: Trajet Base Stellaire 4 - Sivao Mar 5 Juin - 12:19 | |
| Alric s'informa sur la spécificité de l'espèce, les Eeauioen appelés aussi plus simplement félinoides qui allaient embarquer provisoirement à bord de l'Enterprise. Il apprit l'impatience avec laquelle la base qui les accueillait souhaitait les voir déguerpir, et enfin la tension véhiculée par les visiteurs.
Et aussi que le capitaine avait transmis le commandement à Zaia, mais pas assez longtemps pour qu'elle puisse provoquer une catastrophe. Alric se retrouva donc seul face aux félinoides, du moins deux d'entre eux, Caprice et Tacheclaire, les autres étant conduits aussitôt à leurs quartiers.
Première leçon de diplomatie : bien connaître ses interlocuteurs. Ceux-ci reçurent donc chacun une fleur aux senteurs éveillant pour leur odorat accru la sensation d'un doux dynamisme et la curiosité. Ils en furent aussitôt moins sur la défensive, mais ce n'était peut-être pas nécéssaire pour Caprice.
Alric : si vous voulez bien me suivre.
Alric alterna la visite des endroits austères du vaisseau avec les espaces verts qui enchantèrent les invités, même si Caprice sautait dans tous les sens, touchant à tout et faisant tout tomber, troublant ainsi la quiétude de l'équipage, et obligeant Alric à être sans arret sur le qui-vive. Exemple type lors de la visite d'un laboratoire :
Alric : non, ne touchez pas à ça.
*Bruit d'objet cassé.*
Caprice : désolé.^^"
...
Alric : non, ça non plus !
Une fiole vola dans les airs, Alric bondit et la rattrappa de justesse. Caprice : vous êtes souple pour un humain !
...
Tacheclaire : c'était quoi cette fiole ?
Alric : quelque chose qu'il ne fallait surtout pas secouer ...
Une brume échappa de la fiole et envahit le laboratoire ...
Après ce genre d'incidents, Alric finit par accompagner les félinoides à leurs quartiers qui cumulaient les odeurs raffinées, la lumière douce et de quoi se faire les griffes en toute quiétude.
Caprice : je patine donc je suis !
Dit-il en massacrant un tapis conçu pourtant pour ça.
Deuxième leçon de diplomatie : recevoir comme on aimerait être reçu. Les félinoides ronronnèrent devant ce bon accueil, rejoints par Patte-Blanche et Catastrophe, nettement moins démonstratifs.
Alric : nous vous ferons aussi porter un menu incluant tout ce que vous pouvez manger sans mal pour votre organisme, mais vous pourrez les pendre avec l'équipage si cela vous dit.
En fait, les deux derniers arrivants n'étaient pas bavards, et le capitaine n'avait pas daigné en dire plus à Alric sur leur mission, les véritables implications de leur mission, le privant de renseignements précieux et amputant tout un pan de son travail. S'il avait eu ces données, il aurait pu trouver la raison de ce malaise ressenti et que les invités ne pouvaient lui cacher.
C'était ainsi.
Alric : je vais vous laisser vous reposer, encore une fois, soyez les bienvenus à bord de l'Enterprise, et si vous avez besoin de quoique ce soit de raisonnable, n'hésitez pas à le demander. De raisonnable s'entend.
Seule Caprice fut amusée par le renouvellement voulu du « raisonnable », ils cachaient quelque chose mais quoi ? Alric commençait à trouver lassant que son travail soit toujours sous-estimé par la hiérarchie.
Alric : votre peuple a un goût artistique unique et je serais honoré d'en discuter avec vous au cours d'un dîner, le capitaine aussi d'ailleurs. Si cela vous intéresse, contactez moi ou le capitaine. A bientôt.
Ses vis-à-vis le saluèrent poliment, il leur rendit leur salut et quitta leurs quartiers. Dès sa sortie, Alric contacta le capitaine qui était occupé, lui laissa un message :
Ciryatan à capitaine, visite diplomatique terminée, invités dans leurs quartiers sous surveillance accrue. Leur ai proposé dîner culturel pour mieux comprendre raisons mission. Tensions ressenties chez invités. Aimerais en savoir plus sauf si ça vous oblige à me tuer après.
Hum, la dernière réflexion ne lui ressemblait pas, Zaia commençait à déteindre sur lui. Zaia, elle aussi était un mystère pour lui, pour tout le monde ici en fait, sauf que lui seul semblait s'y intéresser. Il aimait bien son caractère entier et facétieux, un peu ... félin.
En parlant de Zaia, il l'invita à dîner le soir même, et reçut une fraction de seconde après un message de la jeune femme lui proposant de manger ensemble après leur quart. Transmission de pensée.^^
Le jour même, il revit la jeune femme alors qu'elle dissimulait de son mieux une crise de rire devant Sulta'en qui chantait et sautait dans tous les sens avec une fougue dangereuse pour son entourage. A la demande de son amie, ils quittèrent les lieux, et Alric ne se souvint plus comment cela arriva, mais ils se retrouvèrent à pratiquer la peinture sur corps l'un sur l'autre dans son atelier.
La séance se passa dans la bonne humeur, mais Alric ne s'expliqua pas comment ses lèvres se retrouvèrent soudées à celles de la jeune femme qui heureusement trouva une issue à cette situation inconvenante en lui mordant amicalement la lèvre, puis il fut appelé à rejoindre leurs invités, ce qui permit de passer sur cet incident diplomatique. Alric aimait bien Zaia mais il n'était pas des ses habitudes de sauter ainsi au cou des jeunes femmes. Cette attirance pour elle était aussi soudaine qu'inexpliquée.
Il faudrait qu'il s'en explique.
En attendant de la retrouver, Alric devait retrouver les félinoides pour une visite culturelle cette fois. Tout un programme ! Surtout que l'approche artisitique de ce peuple était quelque peu primitive.
Alors ça ...
Evidemment, le conseiller s'était longuement renseigné sur ce sujet.
C'était le moins ...
Il avait étudié dans les moindres détails le coté créatif de cette espèce.
Qu'on puisse dire.
Et il n'en avait résulté qu'une nappe de mystère entourant un coeur inconnu. En termes clairs, il devait observer le émotions des invités, lesquels cachaient plutôt bien leur jeu hormis ce sentiment de malaise qui les émanait d'eux en permanence. Alric en avait tout de même fait part au capitaine, le moindre détail pouvant avoir une importance capitale dans cette affaire. | |
| | | Folken de Waliensky Médecin en chef
Nombre de messages : 211 Localisation : Infirmerie Date d'inscription : 08/04/2006
| Sujet: Re: Mission III: Trajet Base Stellaire 4 - Sivao Dim 8 Juil - 22:32 | |
| De bon matin, les visites médicales commencent. En espérant qu'elles se passent aussi tranquillement que l'année précédente, je sors le dossier de la première personne qui se présentera à moi, selon les disponibilités des emplois du temps : MIYU Elie. J'ai à peine le temps de le feuilleter que la sus-citée entre en trombe dans mon bureau, la chevelure en pagaille.
- Bonjour, le vieux pervers !
Je relève les yeux, lentement, considérant d'un air froid la jeune fille qui vient de s'exprimer ainsi.
- ...Pardon ? - Bah oui, un vieux qui veut tripoter les minettes, t'appelles ça comment ?
Avec calme, j'enlève mes lunettes...
- Je ne "tripote" pas. J'ausculte.
...et les remets sur mon nez.
- Vah, tu veux mettre tes doigts de vieux sur ma peau de pêche, pour moi ça revient au même - Le jour où vous tomberez malade, vous aurez bien besoin des "doigts de vieux" (ndla: j'avais écrit "dieux" XDDD). Que ferez-vous si je refuse de vous ausculter ? Et ne me tutoyez pas, je ne vous permets pas cette familiarité, vous êtes bien plus déplacée que moi. - Je ne tombe pas malade, moi ! C'est un truc réservé au vieux ça. Et pas la peine de trouver des excuses bidons pour me mater à poil, vieux pervers ! - Petit un, la maladie n'est en rien l'apanage de la vieillesse. Petit deux, je ne vous ai jamais ordonné d'enlever vos sous-vêtements. Petit trois, mademoiselle, je ne suis pas pédophile, je ne touche pas aux enfants. Vos caprices de gamine, vous les ferez ailleurs. - Hé c'est pas parce que tu es limite grabataire que tu dois dénigrer le bel âge. Espèce de jaloux va ! Et je suis plus une gamine. - Votre puérilité m'impressionne. Vingt ans ? Le bel âge ? Il semblerait que, mentalement, vous ne l'ayez pas encore atteint. - Mais-euh ! T'es vraiment pas drôle, papy pervers ! On voit que c'est pas toi qu'on a tiré d'un boulot supra méga ultra important pour t'amener dans une petite pièce et te faire tripoter.
Je suis las. Elle me lasse déjà. Enlevant mes lunettes, je regarde flegmatiquement à travers les verres.
- Mon "boulot supra méga ultra important", comme vous le dites, est ce que je tente de faire ici. Et vous m'empêchez d'exercer.
Les sourcils froncés, je les essuie contre ma manche.
- Plus vite vous vous plierez aux règles de cette simple visite médicale, plus vite nous aurons tous deux achevé notre travail réciproque.
Et les rechausse.
- Tu parles d'une excuse !, s'exclame-t-elle élégamment. Je suis sûr que tu es devenu médecin parce que tu étais un adolescent boutonneux qui n'arrivait pas à chopper et que tu t'es dit que c'était la bonne planque pour peloter légalement les petites minettes.
Amusé, je lui adresse un grand sourire, et retiens avec peine un éclat de rire.
- Ne vous inquiétez donc pas pour moi, je n'ai jamais eu aucun problème de ce côté-là... - C'est ce qu'ils disent tous mais en fin de compte ce sont tous des aigris qui ont passé des années en amphithéâtre loin du monde et de la lumière du jour.
Avec désinvolture, très peu concerné, je lui réponds :
- Ne faites pas de quelques cas une généralité ! - Tu avoues ! Pervers ! J'en étais sûre ! - Je n'avoue rien du tout, vous extrapolez. - Extra pôle toi-même.
Hum. Nous atteignons des sommets.
- Bon, vous avez fini ?, demandé-je en ôtant mes lunettes. - C'est à moi de te dire ça ! Pendant que tu me séquestres ici, des tas d'armes et d'ordinateurs attendent que je m'occupe d'eux ! - Et pendant que vous me faites perdre mon temps, des tas de patients attendent réellement que je m'occupe d'eux.
Ce n'est pas tout à fait exact : ce ne sont que des visites de routine. Mais qu'en sait-elle, après tout ?
- Je te signale qu'on m'a traînée de force ici !, rétorque-t-elle, toujours virulente. Moi j'avais rien demandé ! - Cette visite médicale est obligatoire, lui assené-je avec calme alors que je remets mes prothèses oculaires. - C'est qui qui a décrété ça ? - Règlement de bord. Plaignez-vous à l'amirauté. - Bon, écoute, le vieux : tu me laisses cinq minutes et je te bidouille une dispense, ça roule ? - Pas de dispense. Vous ne sortirez pas d'ici tant que je ne vous aurais pas auscultée. - Allez, sois cool, papy. - Mademoiselle Miyu. - Allez quoi ! Je te filerai ma collection de bons de réduction de l'année dernière.
Je pousse un soupir en enlevant mes lunettes.
- Mademoiselle Miyu... - QUOI ???
Imperturbable, je prends la parole :
- Mademoiselle Miyu, vous commencez sérieusement à m'emmerder. - C'est pas moi qui ai commencé ! Maintenant vous allez me laisser sortir, sinon je dis à tout le monde que vous avez essayé d'abuser de mon innocence ! - Et bien sûr, tout le monde vous croirait.
Et hop, une fois de plus, je rechausse mes lunettes.
- Vous êtes ridicule. Et cette persistance à refuser de vous faire ausculter ne m'amène qu'à une seule conclusion : vous avez quelque chose à cacher de particulier. - Qui ça ? Môa ?, me fait-elle d'un ton innocent. Voyons, qu'est-ce que je pourrais bien cacher aux détecteurs de germes embarqués dans le navire, Docteur ? - C'est bien ce que je me demande. Si vous n'avez rien à cacher et que c'est ma présence qui vous embarrasse, préférez-vous qu'une de nos infirmières s'occupe de vous ? - Je suis pas lesbienne. - Alors vous préfèrerez un homme jeune et beau, qui cette fois-ci n'hésitera pas à profiter de sa position pour vous "tripoter" comme bon lui semble ? - Vous n'êtes vraiment qu'un pervers ! Vous ne pensez qu'au sexe ! - Ne faites pas de votre cas une généralité, je vous prie. - Et maintenant c'est moi la folle de cul ? T'es irrécupérable toi !
Vulgaire. Vraiment, vulgaire. J'enlève mes lunettes, ayant passé depuis un certain temps le stade du simple agacement.
- Il serait temps de changer de sujet si vous voulez me faire croire que vous ne l'êtes en rien... Vous me bassinez avec depuis tout à l'heure. - Mais mais mais ! Je te permets pas ! - Je ne vous permets pas non plus de me tutoyer. - Si t'es toubib, tu sais pertinemment qu'un médecin ne peut aller à l'encontre des volontés de son patient ! - Or, démontré-je en remettant mes lunettes sur mon nez, en tant que membre de l'USS Enterprise, vous vous devez de vous plier au règlement, qui compte notamment la visite médicale.
- Et si je bidouille le règlement pour retirer cette clause, tu me lâches ? - Non. Personne ne "bidouillera" rien. - Mais pourquoi tu es si obstiné ? Ta mère te forçait à faire des visites médicales quand t'étais petit et ça t'a traumatisé ? - Pourquoi l'êtes vous tout autant que moi ? Cela pourrait révéler le même genre de traumatisme. - Papa a toujours été gentil avec moi. Même si c'est un gros enfoiré ! - A la bonne heure. - Donc pas de traumatisme de ce côté là ! - Vous m'en voyez ravi. - C'est bon, c'est fini, je peux partir ?
Pour la énième fois, j'enlève mes lunettes en soupirant.
- ...Non. - Ecoute, Doc. Je veux pas alors je fais pas, na ! - Si nous faisions toujours uniquement ce que nous avons envie de faire... - M'en fiche, si tu me touches, ton corps se couvrira de pustules, tu vomiras tes boyaux, ta tête fera des tours de trois cent soixante degrés autour de ton cou et tu hurleras des obscénités ! - Vous avez trop visionné "L'Exorciste". Vieux film. - C'était pas un documentaire ? - A votre avis ? - Ben ça avait l'air vachement réel. - Félicitez les auteurs des effets spéciaux. Paix à leur âme. - Tu me berneras pas si facilement ! C'est trop réel pour être faux. - Et vous êtes trop maligne pour croire qu'une telle chose est réelle. - Bah, je l'ai déjà vu de mes yeux... Enfin, ça y ressemblait, et y avait plein du truc rouge qui sort des corps quand ils fuient. - Hilarant. Alors, vous vous êtes calmée ? Vous consentez enfin à vous faire ausculter ? Par une infirmière, peut-être ? Puisque je ne veux en rien choquer votre pudeur. - C'est ça, crois-moi pas, je m'en fiche ! Allez, d'accord, envoie-la, ta mémère, mais je me plierai pas à ses caprices ! - Je vous prie de respecter le personnel de bord. - Pourquoi ? Ils coûtent pas cher et son aisément remplaçables. - Soit dit en passant, vous faites vous-même partie du personnel de bord. - Moi c'est pas pareil ! Je vous mets au défi de faire fonctionner une seule machine de cet appareil sans mon accord. - Je vous mets au défi d'opérer quelqu'un de l'appendicite. - C'est pas dur, ça, suffit de l'ouvrir et de retirer les trucs qui bloblotent. - Il faut aussi que le patient survive, accessoirement. - C'est important ça ? - C'est le but de l'opération. - Vraiment ? - Indubitablement. - In-quoi ? - Indubitablement. Certainement. Absolument. Assurément. Incontestablement. - Pff ! Ne cache pas ta bêtise sous des mots qui existent même pas. - Affligeant. - Moque-toi ! C'est pas moi qui sait même pas taper sur un clavier d'ordinateur. - Ne vous inquiétez pas, je me débrouille parfaitement. - Ouais, avec deux doigts. - Je ne suis pas dans la police, mais dans la médecine. - On dirait pas, vu comment t'es collant. - Vous croyez à l'astrologie ? - Nan, pourquoi ? - Je pensais juste à ce propos que j'étais Lion. Et qu'il s'agissait d'un des signes les plus têtus avec le Taureau et le Bélier. Paraît-il. Je n'y accorde pas vraiment de foi. - Tu ressembles pas à un lion. T'as ni crinière ni fourrure. - Encore heureux. - Je peux partir ? - Vous voulez donc priver de votre plaisante compagnie la pauvre infirmière qui va bientôt se joindre à nous ? - M'en tape de ton infirme d'hier ! Je dois aller bosser moi, y a des gens qui ont un vrai métier, je te signale - N'exercé-je pas une véritable profession à vos yeux ? - Bah, harceler les gens et les tripoter de partout, j'appelle pas ça un métier, même si tu utilises un sabir incompréhensible. - C'est un point de vue...
Je retire mes lunettes. Ca faisait un moment.
- Bon.
Puis je les remets et me lève.
- Mademoiselle Miyu, vous me fatiguez. - C'est parce que t'es trop vieux pour ce boulot, papy.
Je balaie la remarque d'une main, appuyant sur un bouton de l'autre.
- Je vous prie de me suivre dans la pièce annexe...
La porte dont je m'approche coulisse dans un souffle.
- J'espère que c'est pas pour me violer dans un coin sombre, parce que sinon j'te préviens : je hurle.
Alors arrive une femme en blouse bleue, la cinquantaine approchante, les cheveux gris coupés au carré. Elle me demande, souriante :
- Vous m'avez appelée, Docteur ? - Absolument, Mademoiselle, lui dis-je.
Elle me corrige alors avec un sourire gêné et une rougeur sur les joues :
- Madame ! - Et le v'là qui drague les infirmières..., ajoute utilement la Miyu.
Avant que la jeune ch*euse ne fasse de commentaire supplémentaire, j'enchaîne :
- Cette jeune fille trouve impudique d'être auscultée par un homme...
Tout à mes explications, je la pousse à peine dans le dos en direction de la femme d'âge mûr. La réaction ne se fait pas attendre :
- J'te permets pas de me toucher, vieux pervers ! >.< - Comme vous pouvez le constater, poursuis-je en ignorant la fine remarque, elle est très timide et préfère donc suivre cet examen en la présence plus rassurante d'une femme... - Mais j'ai pas envie d'la faire, ta connerie d'examen ! - ...Je suis sûr que votre douceur et votre tact sauront la mettre tout à son aise et fera vite passer ce petit désagrément auquel nous devons bien nous plier... - ...euh, oui, Docteur..., me répond l'infirmière, angoissant manifestement déjà de se retrouver seule avec la folle. Je ferai comme vous voudrez... - Je vous en serai éternellement reconnaissant.
Je m'incline en remerciement et en salut de politesse avant de m'effacer derrière la porte, qui se ferme immédiatement derrière moi avant que la jeune fille ait le temps de s'enfuir. Derrière la porte je peux entendre le bruit étouffé d'un grand coup de pied et d'un cri :
- TU PERDS RIEN POUR ATTENDRE, VIEUX CON !
J'aime lorsque les relations entre les membres de l'équipage commencent bien.
Dernière édition par le Ven 10 Aoû - 15:50, édité 2 fois | |
| | | Folken de Waliensky Médecin en chef
Nombre de messages : 211 Localisation : Infirmerie Date d'inscription : 08/04/2006
| Sujet: Re: Mission III: Trajet Base Stellaire 4 - Sivao Dim 8 Juil - 22:33 | |
| Je retire mes lunettes, les essuie contre ma manche, les remets, jette un oeil à ma montre : 8h47. Cette furie m'a mis en retard. Pas une minute à perdre. Je me dirige posément vers l'autre porte, appuie sur l'interrupteur d'ouverture et les deux battants s'écartent. Passant la tête au-dehors, j'interpelle la secrétaire :
- Pouvez-vous faire entrer l'Enseigne Sulta'en, s'il vous plaît ? - Tout de suite, Docteur.
Ceci dit, ceci fait. L'enseigne s'approche en se dandinant, et lève un tentacule en guise de salut.
- Bonjour ! - Bonjour, Monsieur Sulta'en. Alors, toujours votre anatomie défiant toutes les lois de la physique ?, demandé-je avec un sourire, l'invitant d'une main à bien vouloir s'asseoir dans le fauteuil faisant face au bureau. - Selon vos lois, c'est effectivement toujours le cas!, rigole la pizza géante.
Sur ces mots, il va "s'asseoir" sur la chaise... ou plutôt grimpe et se "roule en boule sur la chaise" dans une position impossible pour le corps humain.
- Toujours en parfaite santé, rien à signaler depuis la dernière fois que nous nous sommes vus ?
L'air satisfait, il se tapote un coin de son corps avec son tentacule... (sa tête peut-être ?)
- Eh bien, je crois bien que oui. Comme vous me l'aviez demandé, je suis allé faire un check-up dans ma famille pendant ma dernière permission. Et tout va bien. Mais si vous voulez m'ausculter quand même, ne vous gênez pas. Vos instruments me chatouillent toujours très agréablement !
Et il rit - via sa boite dorsale évidemment. J'esquisse un sourire, enlève mes lunettes, scrute les verres parfaitement transparents.
- Si votre visite médicale chez les vôtres n'a pas décelé d'anomalies, je pourrais vous éviter ces formalités. Si toutefois vous avez un certificat pour me l'authentifier.
Un tentacule sort de sous son ventre, entourant une plaque de bois imputrescible qu'il me tend.
- Voilà ! J'ai demandé à ce qu'il l'écrive en Commun pour que vous puissiez le lire. ^^ - J'apprécie cette attention, merci bien, le remercié-je en saisissant l'étrange support d'écriture.
Alors que je jette un oeil aux résultats après avoir rechaussé mes lunettes, je lui demande d'une voix un peu détachée :
- Toujours non fumeur ? - Parfois du basalte, mais c'est très rare : juste pour les grandes occasions. - Bien sûr.
La vérité, c'est que le métabolisme Horta est une véritable énigme pour les scientifiques actuels. Les seuls à y entendre quoique ce soit sont eux-mêmes, et leur médecine reste malgré tout limitée. Certainement du fait de leur résistance peu commune, d'ailleurs. Jusqu'à ce jour, je n'ai jamais vu un Horta malade.
- La température ambiante vous convient-elle sur le vaisseau ? - Eh bien, elle est un peu fraîche, mais comme l'air est plutôt sec, je m'en accommode. J'ai développé un peu de "corne" sous le ventre, donc ça m'isole un peu de la froideur du carrelage. Par contre, je crois qu'un peu de cirage ne serait pas malvenu, je n'aurais plus qu'à me laisser glisser et je serais beaucoup plus rapide!
Et je suis toujours déconcerté par les résultats dits "normaux" de ces analyses. Exemple : "Taux d'or dans le sang : 80%". A quand la chasse aux Hortas pour des parures de luxe ?
- Cela risque de provoquer des accidents, vous imaginez les carambolages dans les couloirs ? Prenons soin de nos murs... - En effet... Je ne tiens pas à me reprendre un avertissement pour destruction partielle du vaisseau... Ah, tiens, j'y pense ! Vous avez les salutations de ma maman ! Elle a accroché votre photo à un mur de sa chambre, vous savez !
Médusés, je relève les yeux, l'observant par-dessus la monture de mes verres. Finalement, je me permets de remarquer avec un petit sourire en coin :
- Je ne savais pas que j'étais si séduisant aux yeux de la gent horta... Décidément, je fais tomber toutes les femmes...
Au souvenir de la dévergondée de tout à l'heure, j'ajoute en levant un regard las vers le plafond :
- Ou presque...
Mon interlocuteur éclate de rire et secoue ses tentacules.
- En fait, je lui avais montré votre conférence de l'année dernière sur l'hypocondrie humaine et elle trouve que votre intelligence transparaît dans votre noeud papillon et elle a aussi décidé de s'en parer tous les jours !
C'est à mon tour d'éclater d'un rire franc et de m'exclamer :
- Qui aurait cru que je pourrais ainsi faire des adeptes !?
Retrouvant mon calme, je lui dis d'un air amusé :
- Vous pourrez transmettre mes hommages à Madame votre mère et lui dire que je suis très touché par la considération qu'elle me porte. - Comptez sur moi !
Puis il semble hésiter et demande d'une voix un peu timide :
- Et.... vous lui donneriez un de vos noeuds ? Parce que sinon, je vais devoir vous cambrioler pour lui en ramener un !, s'exclame-t-il en secouant frénétiquement ses tentacules. - C'est avec plaisir que je lui en ferai cadeau !
Quel fan-club.
- C'est vrai ? Merciiii !!!!
Sulta'en fait alors un mouvement pour me sauter dessus - que je m'apprête à esquiver -, mais se rappelle in extremis que JE ne suis pas un Horta et qu'il risque fort de me transformer en bouillie.
- C'est vraiment gentil de votre part ! Elle va en couiner pendant des mois !
Son gros corps se met à faire des vaguelettes. Signe irréfutable qu'il est content. Je retiens un rire et déclare :
- Mais de rien, voyons. C'est tout à fait normal.
Je ne sais pas si le terme "normal" est celui qui conviendrait, mais nous nous en contenterons.
- Bref, me reprends-je en considérant la tablette que mon vis-à-vis m'a fournie précédemment. Vos résultats sont semblables à ceux des précédentes analyses, très stable dans l'ensemble, tout me semble correct.
Et il bombe une partie de son corps sur laquelle il est "assis", ce qui lui fait gagner une bonne dizaine de centimètres en hauteur, pour déclarer :
- Je n'ai même pas pris un kilo superflu !
Je lui jette un regard en biais.
- Sauf votre respect, votre excroissance nasale s'allonge... - Hein ?!!!
Sur ce, un tentacule touche l'avant de son corps et le tâte.
- Oh non.... Pas de charbon, s'il vous plaît ! Je déteste le charbon ! T_T
Alors que je remplis quelques formulaires, je rétorque d'un air détaché :
- Vous en mériteriez. Rien que pour avoir éhontément menti à votre médecin. - Maiiiiiis-euuuuuuh !!! Je ne vous ai pas menti ! J'ai dis que je n'avais pas pris UN kilo... - Oui, juste une dizaine environ.
Je relève mon visage, considérant alors le Horta tassé sur lui-même qui essaie de prendre une mine contrite... ceci n'étant bien sûr qu'une supposition, compte tenu de l'absence à proprement parler de "visage" de la créature.
- Je vous demanderai donc de veiller à votre alimentation. Si cela n'est pas fait, je n'hésiterais pas à reprogrammer personnellement le synthétiseur.
Je lui adresse un sourire aimable. Lui, frémit.
- C'est promiiiiiis !, m'assure-t-il , les tentacules remuant dans tous les sens pour appuyer son propos. - Bien. Si j'ai votre parole, je vous fais confiance.
Je me lève, l'invite d'un geste à faire de même.
- Je peux vous libérer, à présent.
Le Horta se laisse glisser du fauteuil au sol et se dirige vers la porte et tend un tentacule avant de franchir la porte.
- Merci beaucoup !... Ce fut un plaisir comme d'habitude. Et... je ferai attention !
Dans une poignée de main-tentacule, je conclue :
- Merci. Vous serez gentil de ne pas vous dégotez pas un équivalent de l'appendicite, parce que je ne pourrais pas vous toucher, vous feriez fondre mes scalpels.
Et il frémit en entendant un mot aussi effrayant, même si apparemment il ignore ce dont il s’agit.
- Je ferais mon possible! Le capitaine m'étriperait si... enfin... je ne suis pas certain qu'elle y arriverait à vrai dire... - Je ne tiens pas particulièrement à expérimenter cela !, nous vient alors la voix de l'intéressée.
Sulta'en sursaute, puis lève son tentacule et s'écrie d'un ton enjoué :
- Bonjour, capitaine !
De même, je salue l'officier d'un signe de tête :
- Mes hommages, Capitaine. - Bonjour à vous aussi, messieurs. - Bon ben... j'vous laisse !, finit le Horta. Je dois vérifier que Zaïa ne tombe pas entre de mauvaises mains !
Il salue ses deux supérieurs - autrement dit : nous -, va signer le registre pour attester de sa présence et s'en va en chantonnant, comme il est venu.
- Je ne bouleverse pas votre emploi du temps, j'espère ?, demandé-je poliment, me tournant vers la jeune femme alors que les battants de la porte se referment. - Non, ne vous en faites pas, m'assure-t-elle avec un sourire courtois. Et puis ce sera fait comme ça.
Voilà quelqu'un de raisonnable.
- Bien. Asseyez-vous, je vous prie, l'enjoins-je en donnant l'exemple, revenu derrière mon bureau.
Suivant mon injonction, elle s'installe dans le fauteuil, dans lequel elle se dandine un peu.
- Oula ! Nul doute que ce cher Horta est passé par ici ! - C'est quelqu'un des plus chaleureux, plaisanté-je, pince-sans-rire. - En effet, acquiesce-t-elle en se frottant les lombaires avant de s'installer confortablement. Mais c'est très reposant en tout cas.
J'ouvre un tiroir, en sors une pochette bleue portant le nom de la femme me faisant face : AQUENE Korydwen, Capitaine.
- Bien. J'ai consulté au préalable votre dossier, qui me semble en tous points parfaits. - Vous n'avez donc plus besoin de moi ?, me demande-t-elle, les bras croisés, un sourire aux lèvres.
Je lui souris complaisamment, amusé de son impatience à quitter la pièce.
- Je n...
Mais à cet instant s'ouvre la porte annexe d'où sort - devinez qui ! - la folle furieuse.
- Je passe juste te dire au revoir, papy ! - Veuillez me pardonner, Docteur, se répand en excuses l'infirmière qui la suit, bourrelée de remords. Je ne savais pas que vous étiez en consultation. Comme nous avions fini celle de... de cette jeune fille, nous... - Ce n'est rien, laissez-la vaquer à ses occupations
...qu'on s'en débarrasse une fois pour toute.
Mais la désaxée ne s'arrête pas là ; essayant à peine de remettre un peu d'ordre dans son uniforme débraillé, elle s'adresse en ces termes à sa supérieure siégeant devant moi :
- Hey, Cap'taine ! Faites attention : c'est un vieux pervers !
C'est la meilleure. Elle me gonfle. Fatigué de ces extravagances, je lève les yeux au ciel.
Le Capitaine, elle ouvre de grands yeux devant la scène qui se déroule et rassure l'hystérique d'un sourire un peu nerveux.
- Merci de l'avertissement, Lieutenant. ^^" S'il me tripote trop, je lui casse le bras, achève-t-elle avec un sourire étincelant à mon encontre.
Furieuse envie de me frapper le crâne contre mon bureau.
- A votre service, Cap'taine !, achève la démente avant de sortir, nous laissant seuls.
Un parasite de moins. (Enfin, je ne dis pas que le Capitaine est un parasite...) Je m'éclaircis la gorge et reprends plus dignement :
- Si ma présence vous embarrasse, la consultation peut se faire par une de nos infirmières. - Bonne idée !, s'exclame-t-elle, sautant sur ses pieds.
Bon, maintenant je les fais toutes fuir. Je n'ai plus qu'à aller m'exiler chez les Hortas.
- Bien. Veuillez vous rendre dans la pièce annexe, une infirmière vous attendra et procèdera à cette visite médicale. Elle s'occupera de tout.
Ceci dit, j'appuie pour la seconde fois sur l'un des boutons de mon bureau, qui ouvre à nouveau la porte à ma droite. Cette dernière se referme alors sur ma "patiente", une fois que celle-ci se soit rendue là où elle était attendue.
Et moi, je vais boire un bon café. Bien noir. Serré. Sans sucre. | |
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