USS Enterprise
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 Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4

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Korydwen
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Korydwen


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MessageSujet: Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4   Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4 EmptyJeu 30 Nov - 17:40

Sur l'écran de mon ordinateur personnel, je relis le dossier de préparation qui m'a été envoyé en même temps que mes ordres. Quelques renseignements essentiels sur la base stellaire 4 puis sur le groupe que nous sommes chargés de transporter.

Je me redresse en me frottant les yeux et éteint l'écran. La fête a duré presque 5 heures, et toutes ces mondanités m'ont épuisée. Pourtant je ne regrette pas ce "premier contact" même s'il ne m'a que très peu éclairé sur mon nouvel équipage. L'instant le plus mémorable fut très certainement ma rencontre avec Sultaen, l'enseigne Horta. Je n'avais jamais pensé qu'un être ressemblant à une pizza géante puisse être doté d'un sens de l'humour à en faire sourire un archiatre Vulcain.

Avec un sourire, je m'étire comme un chat et vérifie l'heure avant de me lever. Vêtue de mon uniforme rouge, je m'aventure dans les coursives du, non, de "mon" vaisseau. Arrivée à la salle de téléportation, je salue l'enseigne chargé du transport et monte sur un plot.

- Les docks monsieur Timon.
- Bien madame.

Il tapote quelques boutons puis relève son regard turquoise sur moi, attendant le fameux ordre.

- Tout est prêt.
- Bien. Energie.

Dans une gerbe de lumière, je disparais du champ de vision de l'enseigne Timon et me rematérialise presque aussitôt devant une jeune andorienne. La saluant brièvement, je saute du plot pour laisser le passage libre et marche d'un pas vif vers le dock E-7, rebaptisé dans toutes les stations orbitales le dock "Hasta la Vista".

A peine le pied posé sur cette antre des au revoir, une boule m'étreint la gorge. Je n'ai passé que quelques semaines avec Len. Et pendant toute ma carrière, je ne l'ai vu qu'une année, en mettant bout à bout toutes les permissions que j'ai pu prendre sur Terre. Le cherchant du regard, je trouve finalement mon petit frère de 17 ans seulement, gauchement appuyé contre un mur, un verre de jus de mangue, le seul qu'il aime, à la main.

Avec un sourire nerveux je m'avance jusqu'à lui et trempe mon index dans son verre. Il relève les yeux avec un grand sourire alors qu'il fait de même avec le verre de liqueur que je viens de chiper à un serveur. C'est un petit rituel entre nous. Nous échangeons nos verres et les vidons d'une seule traite avant de les reposer et de nous éloigner du petit buffet aménager pour les "derniers verres bu en famille".

- Décidément cet uniforme te va comme une peau de lapin sur un renard, ma grande.
- Et cette cravate te donne un air tout à fait endimanché mon petit.
- Je sais, mais je me suis dit que je devais donner bonne impression.
- C'est réussit. Tu à l'air d'un pingouin dans une botte de paille.

Nous continuons d'échanger pendant quelques minutes des "private joke" jusqu'à ce qu'un petit silence s'installe. Oubliant la foule et le protocole, j'ouvre les bras et mon frère ne se le fait pas dire deux fois. Une étreinte d'à peine quelques secondes et dont nous ne savons que trop bien qu'elle annonce notre séparation. Aucune question, aucune paroles échangées. Len dépose un baiser sur mon épaule, et moi sur son front. Nous tenant les mains avec douceur, nous comptons mentalement jusqu'à trois avant de nous lâcher et de nous tourner simultanément le dos avant de quitter le dock chacun par une porte différente. Un autre rituel.

Mon dernier avant le départ est de refaire le tour du vaisseau, me payant une visite de la salle des machines et une rencontre mémorable avec l'ingénieur en chef Cid Highwind.

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La passerelle se vide peu à peu de son grouillement de mécanicien et ne reste bientôt plus que la quinzaine de personnes nécessaires. Une pimpante jeune femme fait son entrée et s'installe au poste de pilotage. L'officier en second Zdenek prend place au poste informatique à sa gauche, le médecin en chef de Waliensky fait un rapide petit tour histoire de vérifier qu'un malade déserteur n'est pas fuit son infirmerie, le chef de la sécurité, Notou, est aussi venu faire sa petite inspection. Quand au lieutenant Ciryatan, il est plongé dans la lecture du dossier sur l'espèce de notre mission.

Un quart d'heure plus tard, le check up est terminé et mon attention se tourne sur l'écran principal.

- Mademoiselle Keerl. Larguez les amarres.

Glissement de doigts sur la console.

- Amarres larguées capitaine.

L'Enterprise flottait à présent entre les parois des docks spatiaux de San Francisco. Sur l'écran principal ainsi que sur ceux du pont des loisirs, l'équipage put admirer les gigantesques cordes énergétiques se retirer de l'immense dame blanche. Devant elle, le système solaire lui ouvrait les bras.

- Vitesse d'impulsion 1. Sortez nous de là.
- Vitesse d'impulsion 1.

Chacun retint son souffle sur la passerelle alors que le lieutenant Zaïa Keerl pianotait avec un sérieux dont on ne l'aurait pas cru capable un peu plus tôt. Lentement, l'Enterprise s'extrait de sa gangue métallique et se retrouva, telle Eve sortant des côtes d'Adam, nue et splendide dans le noir de l'espace.

- Navigateur, mettez le cap sur la base stellaire 4. Vitesse d'impulsion 7 et vitesse de distorsion 2 quand nous sortirons du système.
- Bien capitaine.

Le Vulcain s'affaira sur ses calculs et transmis les coordonnées à sa collègue pilote.

- Trajectoire calculée capitaine.
- Vitesse d'impulsion 7 capitaine.

Droite comme un i, le regard plongé dans celui de l'espace, je sentis un picotement familier parcourir mes mains.

- En avant toute.

Avec la grâce d'un cygne prenant son envol sur un lac, l'Enterprise s'arracha à la gravitation terrestre et s'engagea sur la route "touristique" du système de Sol, offrant une dernière occasion aux natifs du système de l'admirer peut-être pour la dernière fois.

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Consignes: Nous avons décollés. Le voyage jusqu'à la base stellaire 4 durera environ 3 semaines. Durant ce laps de temps, certains d'entre vous ont leur entretien avec Korydwen. Vous vaquez à vos occupations et vous pouvez raconter l'arrivée sur la base stellaire. Vous savez seulement que notre première mission est une mission d'escorte. Durant le voyage nous avons quelques soucis technique dus au rodage du vaisseau. (pannes de courant plus ou moins longues et plus gênantes qu'handicapantes, le distributeur de nourriture ayant quelques confusions dans les commandes, etc...)
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Alric
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MessageSujet: Re: Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4   Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4 EmptyLun 5 Fév - 2:53

L’Enterprise était parti, s’élançant dans le vide intersidéral tel un cygne marmoréen, les entraînant dans une mission d’escorte à priori tranquille. A priori.

Comme il l’avait dit à son assistant, Alric concentra son travail sur les relations entre les espèces et cultures a bord du navire, étudiant aussi les peuples dont ils allaient traverser les territoires, ou qu’ils traversaient alors.

Le capitaine Aquene avait donc décidé de faire connaissance avec pratiquement chaque membre d’équipage, même si cette tache était étalée loin dans le temps. Le hasard, et surtout le zèle d’un assistant d’Alric avait fait que le conseiller en culture galactique figurait assez tôt sur la liste des présentations.

Pour que cela soit moins formel, Alric avait convié le capitaine à lui parler dans la partie archéologique du navire, qui comprenait aussi une exposition, une sorte de musée montrant des œuvres d’art de peuples présents, en partie, parmi lesquelles figuraient des pièces uniques.

A cette heure ci, l’exposition serait privée, il n’y avait donc que Korydwen lorsqu’Alric arriva. Elle regardait une œuvre d’art klingon et Alric se dit qu’elle était plus agréable à regarder quand elle n’était pas soumise à un stress intense, même si elle l’avait plutôt bien caché le jour de son investiture au commandement du navire.

Un sentiment fugace passa sur Alric, qui le chassa et l’oublia aussitôt, avant de s’approcher du capitaine de telle sorte qu’elle ne sursaute pas. Il la salua mais pas militairement, amicalement.

- bonjour capitaine Aquene, je crois comprendre que cette entrevue n’a rien de formel, comme vous en avait exprimé le souhait.

Elle se retourna alors et lui voua un petit sourire. Le capitaine était douée pour les relations humaines pour quelqu’un qui gardait une perception résolument humaine.

- En effet. Ravie de vous rencontrer Alric.

Elle tendit la main, Alric la lui serra en épousant la forme de sa paume, avec une force dosée. Certains ne serraient pas la main, ils l’écrasaient ou l’effleuraient, ce n’était pas le cas d’un diplomate tel qu’Alric.

- c’est toujours un honneur, capitaine. Je vois que vous observiez l’une de nos pièces maîtresses, vous avez l’œil.

- pas vraiment. Mais une de mes amie était particulièrement fière de la sculpture de son peuple.

Alric se demanda si Korydwen était du genre à ne pas accepter son héritage ancestral, mais peut-être ne s’était-elle pas encore posée la question. Il faillit répondre qu’elle avait l’œil de façon inné mais n’en dit rien, il était inutile de prendre les gens de front, et elle encore moins.

- Oui, c’est une belle œuvre, à la fois brut et raffinée. Vous savez, capitaine, que le connaissance des arts d’un peuple peut faire basculer le cours d’un conflit ? Qu’il soit galactique ou local ?

- que voulez-vous dire ?

Il avait éveillé sa curiosité. Non, tout comme lui, Elle était toujours curieuse.

- je veux dire qu’un peuple fait passer son esprit dans ses œuvres majeures, qu’on peut les analyser et en déduire leurs forces et faiblesses. Prenez cette œuvre klingon par exemple, elle semble faite d’une seule pièce, toute en force, mais elle dissimule un trompe-l’œil fort ingénieux, et à travers elle on devine l’invisibilité de leur chasseurs de guerre intersidéraux, leur aérodynamisme de prédateur.

A ces mots, Korydwen reporta son attention sur l'oeuvre et sembla réfléchir.

- effectivement, je vois ce que vous voulez dire. vous semblez en savoir long sur la culture klingonne.

A ces mots, il inclina légèrement la tête vers elle, en lui souriant.

- je suis votre conseiller en culture galactique, capitaine, je dois en connaître le plus possible sur les peuples vivant à bord de l’Enterprise, pour permettre une cohésion en paix et faciliter ainsi le travail de la sécurité, ainsi que du docteur, de l’équipe de maintenance et de l’optimisation de la tactique, car on ne constitue pas les mêmes quarts selon les cycles biologiques des espèces qui composent l’équipage. Sans oublier les peuples inconnus que l’on pourrait être amenés à découvrir. Tout cela constitue une partie de mon bagage que je mets à votre disposition, quand vous le jugerez nécessaire, ou dès que la situation l’exigera, car nous avons tous ici à cœur la bonne marche du navire.

- Bien entendu. *Se déplace dans la galerie* D'où venez vous Alric ?

- d’une Colonie de Zuvay VII. Ma mère faisait partie du peuple navajo, et moi aussi donc.

Elle répondit d'un ton distrait : Navajo... Un de mes grand-oncle est navajo...

- je suis fier de mon sang amérindien, même si ce n’est pas mon seul héritage. Vous avez un grand-oncle navajo, mais le reste de votre famille n’a pas la même culture.

Il pouvait dire cela car il existait plusieurs cultures amérindiennes, n’en désigner qu’une était très réducteur.

- plus ou moins, je suis issue d'un grand melting-pot entre tribu. Mais assez parler de moi, parlez moi plutôt de vous, qu'est-ce qui vous a amené dans starfleet ?

Trop de tribus signifiait n’appartenir à aucune tribu … il semblait que le capitaine en ait déjà dit bien plus qu’elle n’en avait l’habitude sur elle. Arlic nota l’information dans un coin de sa mémoire et invita d’un geste poli sa supérieure à s’asseoir dans l’un des divans anti-grav’ qui jouxtait la salle, et continua avec courtoisie :

- voulez vous ? Nous serons plus à l’aise pour continuer cette conversation informelle sur ma personne.

Elle acquiesça et s'assit : je vous écoute.

- bien.*prend une petite pause pour faire le point*mon peuple a été lâchement attaqué par des voisins un peu trop envahissants, c’est à ce moment là que j’ai rendu la connaissance des peuples et de l’art plus pratique que théorique, que j’en ai fait une compétence martiale pour vaincre l’adversité qui a décimé tant des miens en un seul jour, dont ma pauvre mère, que son esprit repose en paix …

Elle continua d'écouter avec attention.


- la guerre a fini par prendre fin et je suis resté au service de Starfleet, je suis très intéressé par la découverte de nouvelles civilisations, par repousser les frontières de l’infini, même si notre travail n’est pas toujours aussi … poétique.

- he bien vous avez bien choisit votre affectation dans ce cas. L'Enterprise est réputée pour ses explorations.

Il prit un ton plus serein pour continuer, comme s’il avait chassé ses mauvais souvenirs par une grande auto-discipline :

- vous avez toujours les mots justes, capitaine. En toute sincérité, je vous connais depuis peu de temps, mais j’apprécie votre esprit, votre façon de travailler en intelligence avec chacun, et je mets toutes mes compétences à votre service, de jour comme de nuit, que ce soit pour la compréhension des peuples, la théorie militaire affiliée à eux ou à l’art, à la logistique ou même si vous avez un jour l’impression d’être Atlas supportant le poids du monde sur ses épaules, l’Enterprise remplaçant ici le monde, et vous … Atlas, sans vouloir vous manquer de respect. Un capitaine peut parfois se sentir très seul, face à son devoir.

*un peu gênée par l'enthousiasme soudain, même s’il était dans le contenu et non dans le ton* he bien j'en prend bonne note. En tout cas, vous avez l'air passionné par ce que vous faites, c'est une bonne chose.

- c’est le sentiment du travail bien fait, un élément dans le grand rouage du navire, et qu’une seule pièce défaillante peut gripper, mais le mieux est l’ennemi du bien, et vous veillerez à ce que personne ne fasse du zèle. Avez-vous une question précise, capitaine ?

Elle tournait autour de LA question, Alric en avait conscience, le capitaine était au demeurant une bonne actrice, elle ferait des ravages en diplomatie.

- pas vraiment. D'après votre dossier, vous supportez plutôt bien les crises malgré vos particularités bétazoides, je n'ai donc logiquement pas d'inquiétude à avoir n'est-ce pas?

- bien vu. Je suis demi bétazoide par mon père, ce qui fait que mon champs d’action est heureusement moins grand, et je dis heureusement à escient, parce que ressentir les émotions de tout l’équipage, et en permanence aurait en effet un effet dévastateur sur n’importe quelle santé mentale. Et ne vous en faites pas …

Il se pencha un tout petit peu vers elle pour conclure, une ombre de malice dans les yeux ?

- je ne plongerai pas au cœur de votre psyché pour percer vos sentiments les plus secrets, je ne le fais qu’avec l’accord de l’intéressée, c’est comme pour mon activité artistique.

- je n'en doute pas. *leva un sourcil* votre activité artistique ? vous peignez ?

- oui, de la peinture sur corps, un autre héritage navajo, et heureusement ce n’est qu’un hobbie, non pas parce que les volontaires ne se bousculent pas, mais …*il fit la moue* je dois être l’artiste le plus médiocre de tous les temps. ^^"

- Oh. *elle lui tapota l'épaule* l'essentiel est de persévérer n'est-ce pas ?

Elle avait les mots qu’il fallait, il lui voua un grand sourire : oui, c’est exactement ma démarche.*puis un peu plus sérieusement* Je vous remercie pour ce temps passé avec vous, capitaine, mais vous devez avoir de nombreuses affaires à régler ce cycle de temps encore. Je vais donc vous laisser et retourner à mon propre travail, avec votre permission.

A vrai dire, il savait précisément qu’elle allait se mettre en retard pour une inspection à la salle des machines.

Elle eut un sourire amusé et serra une nouvelle fois sa main : mais je vous en prie lieutenant. A bientôt et bonne journée.

- une vie longue et prospère, capitaine.

Sur ce dernier trait amical, Alric salua sa supérieure et s’en retourna travailler. Précisément, il alla conclure le rapport qu’il lui transmettrait dans l’heure, dès qu’elle aurait une minute.

Korydwen était méfiante, mais elle n’était pas fermée. Alric désirait faire partie de son cercle d’amis, non seulement pour ne pas réitérer les erreurs du passé, mais aussi parce qu’il l’appréciait réellement.
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Zaïa
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MessageSujet: Re: Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4   Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4 EmptyMar 6 Fév - 18:12

Le moment du départ était enfin arrivé... Zaïa posa un baiser enthousiaste sur la joue d'un jeune homme interloqué qui trainait sur le dock des adieux.

"Tu vas me manquer, Xan... prends soin de toi et bonjour à ta mère !"

Elle pivota sur elle-même et planta là le malheureux qui se demandait qui pouvait bien être cette tarée...

******

La voix suave de l'ascenceur annonça la passerelle à Zaïa qui s'annonça à la passerelle par un joyeux :

"Bonjour tout le monde !"

Elle adressa un petit signe de la main à Korydwen.

"Capitaine"

Elle se rendit de sa démarche souple et rapide à son poste et entreprit les manoeuvres préliminaires au décollage dont voici le détail précis :

Elle régla le siège, essaya de s'y installer confortablement en tailleur, abandonna.

Elle vérifia que les commandes étaient en bon état, que le pilote précédent n'avait pas tuné sa console avec des photos de klingonnes court vêtues... C'était typiquement le genre de choses qui risquait de la faire mourir de rire au milieu d'une manoeuvre d'évitement, à prohiber donc.

La console étant maintenant sa console, il fallait passer à la préparation physique du pilote.
Zaïa commença donc à gesticuler en guise d'échauffement... elle s'arrêta en pleine flexion en sentant le regard ahuri d'un charmant enseigne.


"Un claquage est toujours à craindre, vous savez"

N'obtenant pas de réponse, elle reporta son attention sur les autres personnes présentes.

Repérant le médecin en chef, elle prit l'air le plus "je suis en parfaite santé" possible. Trop de médecins tue le médecin étant une des nombreuses convictions personnelles de Zaïa.

Lorsque la capitaine ordonna de larguer les amarres, Zaïa entra en mode concentration extrême, la légère prescience dont elle bénéficiait ne faisait pas tout.

Gratifiant le navigateur d'un jovial

"Merci, jeune homme"
et ce, malgré le fait qu'elle était sans doute bien plus jeune que lui...

Ses doigts volaient sur la console tandis qu'elle sussurait des mots doux à l'Enterprise


"Mon prince, il faut y aller. L'espace est bien triste en votre absence"

Pour Zaïa, le sexe du vaisseau ne faisait pas un pli.
Elle le menait par le bout du nez tout en subtilité et délicatesse. Une fois qu'on avait compris comment ménager son orgueil, il obéissait à la moindre injonction sans la moindre hésitation. De plus, la puissance de feu, pas franchement dans la dentelle, de ce vaisseau la confortait dans cette idée.


*******

Son quart terminé, Zaïa déambulait tranquillement dans les coursives à la recherche de la "cantine", son sens de l'orientation légèrement défaillant devant l'immensité de cette nouvelle terra incognita.

"Bonjour"

Zaïa mis un peu de temps à localiser l'origine de la voix masculine au léger accent informatique : une espèce de pizza géante avec une boite sur le dos ? ventre ? tête ? garniture ?
Elle resta bouche bée pendant quelques instants. La première rencontre avec un Horta, ça fait toujours un choc.


"Euh... bonjour à vous aussi. Excusez-moi mais vous êtes quoi au juste ?"

Le Horta éclata de rire.

"Sultaen, visiblement le premier Horta que vous croisez. Et vous, vous êtes quoi ?"

"Zaïa, mon origine, je ne peux pas vous la révéler. Je serais dans l'obligation de vous tuer et je n'ai pas la moindre idée de comment faire."

Nouveau rire venant de Sultaen, Zaïa lui adressa son plus grand sourire, évitant de se demander comment il faisait pour voir.

Après quelques minutes à deviser gaiement avec son nouvel ami, Zaïa reprit le chemin, approximatif, de la cantine.

Elle croisa l'enseigne de la passerelle qui se rendait lui aussi à la cantine, et qui donc allait dans la direction opposée...


"Hey ! Dites vous avez l'air de savoir où on est. La cantine, c'est par où ?"

"Suivez-moi"
dit il d'une voix la plus basse possible, malheureusement obligé de rompre l'harmonie sonore.

"Vous y allez aussi ? Quelle chance, j'ai bien cru qu'on finirait par me retrouver morte d'inanition dans un coin dans six mois"

Pas de réaction.

"... J'm'appelle Zaïa, j'suis la pilote. Ravie de faire votre connaissance.
Vous pouvez me dire votre nom, c'est la deuxième fois qu'on se croise."

Elle lui fit un sourire qu'elle espèrait encourageant, il avait l'air d'être vraiment timide.

"..."

"Allez, dites moi au moins votre nom, vous verrez on y survit"

"Emrys, yeoman"

"Emrys... Ah ! C'est vous qui vous occupez des rendez vous avec la capitaine aussi ? Il faudra que je pense à prendre rendez-vous aussi"

Emrys s'arrêta laissant Zaïa continuer sur sa lancée. Elle pivota après quelques mètres.

"On est arrivé ? Ca vous dérange si je m'invite à votre table ? J'connais que vous et une pizza ici."

Emrys acquiesça et Zaïa partit à l'assaut du synthétiseur de nourriture pour tenter d'en extirper notamment du chocolat.

Mais ceci est une autre histoire... Very Happy
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Zaïa
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MessageSujet: Re: Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4   Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4 EmptySam 10 Fév - 1:47

Pendant que Zaïa était en train d'essayer de persuader le synthétiseur que : Oui, un steack-frites et une mousse au chocolat, c'est tout ce qu'il y a de plus diététique, Emrys la regardait avec un sourire amusé.

Le synthétiseur prit sa plus belle voix pour énoncer avec flegme :
" Il faut consommer cinq portions de fruits et légumes par jour. Veuillez commandez salade verte et fruits."

Zaïa : "Mais t'es bouché ?! J'suis pas un lapin, j'ai besoin de trucs qui tiennent au corps ! Si on se tape une astéroïde parce que je tombe dans les pommes, tu passeras en cours martiale !"

Une voix électronique familière résonna dans son dos.
Sultaen : "Synthétiseur n° 46910, vous êtes accusé d'avoir voulu refourguer à un agent de la fédération, contre son gré, un bol de plante verte. Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?"

Synthétiseur : "Il est recommandé de consommer cinq portions de fruits et légumes par jour. Veuillez compléter votre commande avec des légumes."

Zaïa : "Obstruction à la justice !"

(HJ : Attention bruitage... XD)

POUM !!! Bam ! Bam ! Bam ! ...

Etrange spectacle que de voir Emrys en train de taper du poing sur le sol, le corps secoué de spasmes de rire silencieux mais ne laissant pas le moindre doute sur son hilarité.


Une jeune femme vint se mêler au petit groupe et se mit à invectiver le synthétiseur.
Iris : "Qu'est-ce que c'est que ça ? On tue nos enseigne à coup de synthétiseur maintenant ? Et qui est le sombre crétin qui a osé mettre un programme diététique dans cette fichue machine ?"

Folken : "C'est moi."

Court instant silencieux suivi d'une quinte de toux particulièrement forte provenant du sol. Emrys Tadhg était en train de s'étouffer de rire et pour rajouter au comique de la situation, Sultaen essayait vainement de lui taper dans le dos avec un des minuscules tentacules sans force lui servant de bras.

Emrys vira au violet et Zaïa se senti en devoir de lui venir en aide. Elle vira le horta et assena deux grands coups entre les omoplates du yeoman.

Sur quoi, Folken poussa un soupir en enlevant ses lunettes avant de le remettre, fit de la place autour de l'agonisant toujours hilare (et violet), le redressa un peu et lui colla la claque la plus magistrale qu'il ait jamais reçu de sa vie.

La douleur permit au jeune homme de faire cesser les spasmes silencieux qui le secouaient et prit de longues et profondes inspirations avant de se relever.
Il s'épousseta avec la dignité d'un vulcain et, un grand sourire sur le visage, lâcha en tapant légèrement du pied :

"Docteur, permettez-moi de vous offrir une salade en remerciement."

HJ : pnjisation avec l'aide de BC pour les plaintes adressez vous à elle XD.
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Alric
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MessageSujet: Re: Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4   Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4 EmptyLun 12 Mar - 15:24

Mis à part quelques soucis techniques, le voyage se passait sans le moindre heurt, sans la moindre contrariété. Avec ses connaissances en culture galactique, Alric avait orienté la composition des groupes par culture et par peuple bien précis au sein de l’équipage. En effet, même si le brassages des peuples restait une vertu, il eut été déplaisant de faire travailler cote à cote deux membres de l’équipage issus de peuples ennemis.

Ce voyage était donc quasiment un long fleuve tranquille, où le conseiller en culture galactique recevait déjà les premiers échos de son bon travail, sachant qu’en fait ce n’était que la partie annexe de sa véritable responsabilité : étudier les nouvelles civilisations rencontrées, étudier leur taux d’agressivité et la meilleure façon de ne pas s’en faire des ennemis.

Une rencontre qui n’avait pas encore eu lieu.

Alric avait donc analysé de nombreuses informations pour obtenir la merveille d’équilibre social qui régnait à bord de l’USS. A une exception près, qui n’était pas celle qu’il aurait cru initialement.

Au début donc, il avait cru que l’enseigne Sulta’en lui poserait un problème, mais en vérité, une enquête sur son peuple d’origine ne montra aucun problème d’intégration pour celui que l’on surnommait amicalement « la pizza sur pattes ». Sulta’en était apprécié de tous, et ses services réclamés un peu partout.

Non, en fait, celle qui gênait Alric, c’était Zaia Keerl, la pilote, aussi douée que totalement imprévisible, on la disait d’un naturel enjoué et vive, mais son passé était un mystère total, l’appartenance à un peuple, à une religion … rien, on ne savait rien d’elle. Et « on » , c’était Arlic qui décida de convoquer la demoiselle à son bureau composé essentiellement d’un meuble auto ajustable. Pour Zaia, il s’agissait de deux fauteuils se faisant face, assez près l’un de l’autre, et sans qu’on puisse les bouger sans déboîter tout le mobilier.

Connaissant la réputation de la jeune Zaia à toujours arriver à ses rendez-vous quasiment en retard et essoufflée, ou alors totalement en retard, d’où un sens de l’orientation laissant sérieusement à désirer, Alric avait envoyé son assistante Alya escorter la pilote. Elles arrivèrent alors pile à l’heure, Alya à la froideur militaire contrastant avec l’air jovial de Zaia. Par contre l’assistante d’Alric semblait lancer des éclairs à la pilote avec ses cyberyeux, et fut soulagée de la quitter. Voila qui promettait … il se leva et la salua.

- bonjour lieutenant Zaia Keerl, vous êtes ponctuelle.

Lui dit Alric en affichant un large sourire.

- Bonjour officier Ciryatan. Votre assistante m'a heureusement guidée jusqu'à votre bureau. Rien que ce matin, j'ai réussi à me perdre en me rendant à la passerelle. Oh c'était divertissant, j'ai visité la soute, la cuisine, les douches des enseignes, le pont des loisirs trois fois.

Sa franchise était désarmante.

- oui, je vois, je vous connais un peu et c’est pour en savoir un tout petit peu plus que j’ai besoin de votre présence, et de votre aide. Asseyez vous, je vous en prie.

- si je peux vous aider ce sera avec plaisir.

Elle s'assit, croise les jambes et commença à balancer le pied au son d'une musique imaginaire.

- que voulez vous savoir ?

Il l’observa amicalement avant de répondre. Il comprenait comment elle avait pu porter sur les nerfs d’Alya en si peu de temps, le temps d’un simple trajet, mais il aimait bien ce caractère enjoué chez les autres, acceptant la complémentarité autant en compétences qu’en comportements.

- comme vous devez vous en douter, il y a un certain équilibre social à respecter à bord du USS sous peine de provoquer des conflits entre certains peuples. Jusqu’à présent, j’ai réussi à garder cet équilibre, or …

Il regarda quelques données sur un écran holo, dans un langage connu à priori de lui seul, le langage navajo, avant de regarder à nouveau Zaia.

- or je n’ai quasiment aucune donnée sur vous. Première question donc, êtes vous humaine ? Ne vous formalisez pas de cette question, je suis pour ma part humain par ma mère et Bétazoïde par mon père, et comme vous avez un don surnaturel d’anticipation, cela pourrait être un héritage non humain.

Zaïa réfléchit avant de répondre :

- Je suis donc sans doute plus humaine que vous. Dit elle avec un sourire. Je suis simplement une habitante parmi tant d'autres des colonies humaines. Quant à ce don, c'est plutôt ... héréditaire en quelque sorte. Je ne suis pas sure de pouvoir vous expliquer d'où ça vient.

Il sentait qu’elle éludait, et s'interrogeait sur la tension de zaïa … elle jouait avec lui, il décida de jouer aussi.

- je vois, c’est clair en effet. Merci d’avoir répondu de façon si spontanée à mes questions.

- De rien. C'est tout ce que vous vouliez savoir ?

- je pense, oui.

Zaïa retint un soupir de soulagement.

- Dans ce cas, je vais vous laisser à vos occupations. J'ai à faire moi-même.

Elle sauta sur ses pieds.

- Zaia ? Vous permettez que je vous appelle Zaia ?

- eh bien, c'est mon prénom... mais j'utiliserais le votre dans ce cas.

- bien sur, cela va de soi. Zaia donc … vous croyez vraiment que je vais vous croire sur parole ? Rasseyez vous.^^

Zaïa se rassoit donc avec un regard et des émotions très rancunières.

- Alors comme ça ... vous ne me croyez pas humaine ?

Alric nota qu’elle avait un problème avec son humanité, en doutait-elle ?

- je n’ai pas dit ça, mais ce que vous dîtes ne colle pas avec les faits. Vous affirmez avoir grandi sur une colonie comme tant d’autres, mais dans ce cas, pourquoi est-ce que je ne trouve aucune donnée sur elle ? C’est la seule dans ce cas. Vous parlez d’un don héréditaire comme si c’était évident, ça l’est peut-être pour vous, mais pas pour moi. Enfin, ce n’est pas un secret, sachez que je peux ressentir vos émotions, que je devine que vous me cachez quelque chose, et que vous ressentez même un désir de vengeance contre moi en cet instant précis. Je vous conseille donc de me dire ma vérité et de calmer vos ardeurs belliqueuses, parce que vous serez ma suspecte numéro un s’il m’arrive un problème, sommes-nous bien d’accord, Zaia ?

A ces mots, elle respira un grand coup et ne put retenir un sourire carnassier :

- Il y a sans doute de bonnes raisons à l'absence de données dans votre fichier... est-il exhaustif ?

Elle avait la dent dure … Alric consulta ses notes un instant.

- j’utilise tout le savoir de Starfleet, j’ai même des informations sur la culture de l’enseigne Sulta’en, alors que 99% de la communauté ignore qu’il existe des pizzas sur pattes, et certains même capables de travailler avec nous, comme l’enseigne Sulta’en, justement. Les seuls dossiers auxquels je n’ai pas accès sont les sec …

Il faillit dire « secrets », continua :

- j’ai besoin de savoir si votre peuple a des problèmes avec d’autres peuples, d’autres cultures, et si vous en particulier, avez ce type de problème avec un peuple, une culture. Inutile de me mentionner, je le comprendrai parce que ce sera le cas, si vous m’empêchez de faire mon travail, Zaia.

- Vous utilisez tout le savoir de Starfleet ? Je ne met pas en doute votre conscience professionnelle mais il est néanmoins tout un tas de bonnes raisons qui font que vous n'ayez pas ces données. Pour ce qui est des problèmes avec d'autres peuples ou d'autres cultures, je peux vous rassurer tout de suite A part l'hostilité du synthétiseur de nourriture et des petits curieux, je n'ai personne dans le collimateur.

Il soupira en regardant sa montre.

- si vous vous écoutiez, vous êtes tellement … exotique.^^ Ca ne m’amuse pas de régler ce type de problème, mais c’est mon travail pour le bien de tous ici, et je m’y tiens. Il vous reste du temps avant votre prochain quart, si vous voulez bien me suivre, nous allons passer à la dernière étape de cet entretien. Après ça je ne vous ennuierai plus, pour le moment.

Ce disant, il se leva et l’enjoignit à le suivre.

- ce n’est pas loin.

Il aurait préféré en terminer plus vite, mais il n’avait pas le choix, il fallait aller jusqu’au bout de la démarche à présent, et même plus loin, par la suite.

- Où allons-nous ?

- à la galerie d’art, c’est tout près, suivez moi, vous ne vous perdrez pas.^^

Zaïa le suivit un peu plus détendue.

- Il y a une galerie d'art sur le vaisseau ?

- oui. C’est même un peu plus que ça, en fait.

Tout en marchant, Alric activa son communicateur.

- capitaine, vous aurez une minute dans … une heure ?

C’était exactement la fin d’un de ses contrôles supposés surprises dans la partie des moteurs. Cid allait encore râler.

- Normalement. Pourquoi ?

- je préférerais vous en parler de vive voix, parce que ce serait trop long à expliquer et trop court à résumer, capitaine.

-*petit silence* d'accord mais vous n'aurez qu'une minute lieutenant. passerelle terminé.

Alric nota l’information et appela Alya.

- oui monsieur !

En fait, elle venait d’apparaître pile devant lui, et l’assourdit à moitié.

- heu, prévoyez 10-15 minutes de liberté pour le capitaine dans 59 minutes.

- oui monsieur !

Elle était déjà repartie. Alric se frotta les tympans, un peu sonné, et regarda Zaia.

Zaïa regarda passer l'assistante avec un grand sourire.

- ça c'est quelqu'un d'efficace. Un peu effrayante. Mais efficace.

Et elle se remit a chantonner, elle était vraiment exotique.

- c’est son style. Vous l’avez oubliée ? Elle vous a escorté à mon bureau. Ravi que vous l’appréciez parce que c’est … réciproque.

Bien sur, il mentait diplomatiquement. Ils se remit en route.

- oui, c’est davantage qu’une galerie d’art, c’est la partie archéologique du navire, qui comprend aussi une exposition, une sorte de musée montrant des œuvres d’art de peuples présents à bord du USS, en partie, parmi lesquelles figurent des pièces uniques.^^

Alric n’était pas quelqu’un de froid, il parlait toujours avec intérêt, avec un ton plutôt amical, surtout lorsqu’il travaillait, parce qu’il n’avait pas besoin de s’énerver, mais son ton était encore plus chaleureux quand il parlait d’art.

- Les scientifiques laissent des pièces uniques sur un vaisseau susceptible d'être détruit ? Voilà quelque chose qui tuerait papa sur le coup.

Ajouta t elle plus pour elle-même, donc il fit comme s’il ne les avait pas, entendus, les derniers mots. Quant aux autres … Alric s’arrêta et la regarda comme si un troisième œil avait poussé sur son front, comprit que c’était de l’humour, et il rit mais pas méchamment.

- très drôle, vraiment. La plupart des pièces sont holographiques, aucun risque de ce coté là donc.

Zaïa sourit bien plus à l'aise maintenant.

- Me voilà rassurée. La culture de Sulta'en y est aussi représentée ?

Ils étaient arrivés.

- riez donc, mais nous avons une petite sculpture de la fratrie Horta, un œuf qui pourrait déchirer tout l’équipage, donc je ne le mets pas au premier plan.

Répondit il sur un air faussement sérieux. Elle ne répondit rien, ne sachant sûrement pas quoi dire, et ils visitèrent les lieux, les œuvres d’art, même si ce n’était nouveau que pour Zaia.

- allez y, regardez ces œuvres, prenez votre temps. La vous avez du style humain, aztèque, ici des oeuvres Vulcaines, ici une sculpture Klingonne …

L’air de rien, il l’observait attentivement, cherchant à savoir quelle culture l’attirait en premier, et s’il y en avait une qui avait tendance à la faire reculer, même de façon imperceptible. Au niveau des émotions, cela jouerait de façon plus explicite.

Zaïa examina de près une des oeuvres aztèques, les couleurs lui plaisaient.

Elle suivit ensuite son guide vers les oeuvres vulcaines dont elle admira la perfection et la complexité se cachant derrière la froideur apparente. Par contre, elle fit un bond en arrière en voyant la représentation d'un klingon et préféra détourner le regard pour se concentrer sur une petite statuette représentant un lynx.

La réaction n’échappa pas à Alric, qui garda son sang-froid et sourit à la jeune femme qui se retourna et le vit pile devant elle, quasiment nez à nez.

- il me reste deux petites questions et vous pourrez disposer. Pourquoi n’aimez vous pas les klingons, et comment avez-vous eu votre don ?

Zaïa fit un pas en arrière pour éviter de loucher plus longtemps.

- je n'ai rien contre les klingons simplement je les trouve tout simplement affreux physiquement. et j'ai déjà répondu à la deuxième question. Insister ne sert à rien.

Zaïa lui lança son plus beau sourire .

- A la prochaine alors !

Et elle tourna les talons bien décidée à se perdre dans les coursives, mais le retrouva devant elle.

- j’ai anticipé votre évasion ! Sérieusement, j’attends de vraies réponses, et je les aurai, vous êtes têtue mais je le suis aussi. Je vous aurai.^^ Ceci dit, vous pouvez y aller, bon quart et à bientôt donc.

- c'est ça, au plaisir !

Et la voila partie. Elle a un joli sourire, mais Alric ne se laisse corrompre par aucun sourire, même sexy.
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MessageSujet: Re: Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4   Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4 EmptyLun 12 Mar - 15:24

Alric fourbit ses « armes » et va trouver Korydwen, pile à sa sortie d’inspection, et tout près du mess des officiers.

Il la salua.

- capitaine, officier Alric Ciryatan au rapport.

Il se présentait ainsi même si dans les faits, ils n’étaient ni l’un ni l’autre en service à ce moment précis.^^

Korydwen finit de signer le bloc informatique que l'enseigne lui tendait puis se tourna vers Alric.

- Lieutenant, que me vaut le plaisir?

Il sourit amicalement, comme si elle avait apporté la paix universelle dans l’univers avec ses paroles, ou pas loin.

- le plaisir est partagé, capitaine. Comme nous en avons parlé il est vrai brièvement par communicateur, je viens vous entretenir d’un dossier spécial qui requiert toute notre attention.

Korydwen fit signe à Alric de la suivre et l'entraîna à sa suite sur la passerelle.

- Et bien je vous écoute.

Il hésita.

- sauf votre respect capitaine, vous êtes debout depuis un moment, et ça sera plus long qu’une minute mais nécessaire.

Il désigna le mess des officiers, toujours aussi près. Ha, le calcul des trajectoires.^^

- je vous offre un verre au mess des officiers capitaine, nous devons nous hydrater, surtout quand on se déplace beaucoup et l’USS est aussi grande que majestueuse. Pour vous, ce serait un chocolat amer ?

Le capitaine continua sa route.

- à moins que vous réclamiez un entretien privé, nous pouvons discuter de cela sur la passerelle. J'ai passé presque tout mon quart à rendre visite aux différentes équipes et je tiens à m'y rendre avant qu'il soit terminé.

Il marcha à ses cotés, tranquillement, sans forcer l’allure pour évoluer au même rythme qu’elle. Et merci la salle d’entraînement.^^

- je ne connais pas votre planning par cœur, capitaine, mais au jugé je dirais que … *regarde sa montre* il vous reste 13 minutes et trente secondes avant la prochaine étape de votre travail, de votre œuvre. Maintenant si vous pensez que ces quelques minutes de repos vont briser votre élan … vous êtes le capitaine, et le capitaine a toujours raison.

Ca, c’était la politique de l’ancien capitaine, une politique que Korydwen avait la nette tendance à contester.

- Alric. Vous me faites penser à un beau parleur parfois. Si vous me disiez ce qui vous amène au lieu de perdre votre temps et le mien en palabre ?

Il était en train de lui porter sur les nerfs, parfait ! Il prit un air meurtri mais volontairement faux.

- capitaine, je vous ai connue plus diplomate, mais vous êtes le capitaine, je m’exécute.

Il prit un ton plus sérieux :

- capitaine, il y a un dossier auquel je n’ai pas accès, il concerne la pilote Zaia Keerl, j’ai mené mon enquête et il m’apparaît que cette absence d’informations pourrait causer des préjudices à l’équipage à moyen terme.

Korydwen se stoppa et fit face au lieutenant.

- La pilote ?

- oui capitaine, la pilote Zaia Keerl est née sur une colonie dont on ignore tout et possède un don dont on ne connaît nullement l’origine. Je lui ai parlé et je lui ai montré les œuvres d’art, c’était la première fois qu’elle visitait cette partie du USS. Vous connaissez mon point de vue sur l’approche artistique et tactique. Donc, de ces tests, j’ai conclu que la pilote ne devrait pas travailler avec des klingons, je la pense capable de faire heurter une navette d’exploration dans une montagne si cela la stresse.

Une petite pause et il poursuivit :

- j’ai conclu de mes observations que la colonie de Zaia Keerl a été attaquée par des hordes de klingons renégats, ces klingons lui ont fait subir des expériences génétiques, elle a muté et a ainsi obtenu ce pouvoir exceptionnel d’anticipation qui pourrait se retourner contre nous dans certaines situations de stress. Certains chasseurs fantômes sont tombés dans des griffes malveillantes par exemple, et un chasseur fantôme, comme nous le savons, est de conception klingonne.

Korydwen cligna des yeux et éclata de rire.

- Lieutenant vous avez de l'imagination.

Elle reprit, plus sérieuse.

- Le dossier de mademoiselle Keerl est placé sous le code Delta 768, top secret. Comme vous le savez, ce code ne permet l'accès qu'à partir d'un certain grade, dont je suis le premier échelon.

- donc vous savez la vérité concernant Zaia Keerl. Estimez-vous que je n’ai pas besoin de ces informations pour accomplir mon travail correctement ?

- Exact. Le lieutenant Keerl est tout à fait saine d'esprit et digne de confiance. Vous n'avez pas besoin de ces informations, lieutenant.

- capitaine, je vous remercie de cette précision. Ha oui, au sujet de l’enseigne Sulta’en.

- Oui ?

- tout le monde l’apprécie, je ne pense pas que ça doive figurer dans le code Delta 768. Officier Alric Ciryatan sur la passerelle, rapport terminé, capitaine.

Il salua sa supérieure de façon très militaire. En fait, ça n’aurait pas duré si longtemps que ça.^^

Korydwen leva un sourcil, fit un petit salut et se dirigea à nouveau vers la passerelle. Elle l’avait appelé tout simplement Alric à un moment, et avait ri mais pas méchamment, des failles dans la cuirasse du capitaine qui devait prendre conscience qu’elle ne pourrait bientôt plus se passer de son conseiller en culture galactique.^^

Alric alla taper son rapport, puis il passa par le centre névralgique du USS, la salle de commande et de pilotage. Il avait réussi à ne pas se faire annoncer, de sorte qu’il pouvait aller et venir en toute tranquillité, comme un fantôme prêt à frapper. Comme un spectre quoi.^^

Il se pencha sur Zaia pendant qu’elle travaillait, pendant qu’elle pilotait, quoi, et lui voua un grand sourire.

- je vous ai manqué Zaia ?^^

- Pas dans les dernières trente secondes.

Zaïa lui lança un sourire désinvolte tout en pianotant sur sa console.

- excellent.^^ Alors, comment avez-vous eu votre don ?

- Je vous l'ai déjà dit,c'est héréditaire, et il me semble que pour votre sécurité et celle des autres occupants de ce vaisseau, dans l'immédiat vous feriez mieux de me laisser me concentrer sur mon travail.

- pas à moi, je sais quand intervenir, et vous êtes dans une phase équivalente à la ligne droite d’un tricycle sur terrain plat. Palpitant. Enfin, pour le don, comme vous voulez.^^

Il se retira, mais il revint à la charge à l’heure de déjeuner, il avait calqué ses quarts sur celui de la jeune femme et la croisa « par hasard » au réfectoire.

Il lui voua à nouveau un grand sourire, alors qu’ils attendaient devant le synthétiseur.

- Zaia ! Quelle bonne surprise !

- Tiens, Alric. C'est votre pause déjeuner aussi ? Dans ce cas, je vous recommande la salade.

Zaia lui tendit la salade que le synthétiseur lui refilait toujours de force pour compenser le chocolat du dessert. Elle était de bien meilleure humeur.

- merci ... *un ton plus bas* franchement, pourquoi n’aimez vous pas les klingons ?

- mais vous les avez déjà regardé ?

- vous éludez encore, comme vous voulez.^^

Et il apposa par une très légère pression un panneau multicolore sur le dos de Zaia, disant : les klingons sont moches et ils puent du bec !

Ce qui valut à Zaia d’être défiée en duel par un klingon, justement, et pas des moindres, le plus hargneux des miliciens.

- toi, vais te remodeler la face, gratuitement, pilote de mes fesses !

- allons, du calme. Que se passe-t-il ?

Demanda Alric en arrivant juste à coté de Zaia et en faisant discrètement disparaître le panneau dans son dos. Ca avait suffisamment causé de soucis comme ça.^^

- je vais lui péter sa face de minette, on verra qui est le plus moche, après !

- j'te prends au dés, crevette !

Lanca Zaia avec un ton de défi et gonflant le haut du corps pour impressionner l'adversaire. Ca impressionne seulement Alric, mais pas le klingon qui eut l’air de rester impassible mais qui se fâcha, alric ressentit son émotion, et le klingon frappa ! Alric s’interpose et tente de bloquer le coup en vain, il encaisse le direct à la joue et par en arrière, sonné.

- les dés, quelle insulte ! juste après le dernier quart, à la salle d’entraînement, je vous prends tous les deux ! En même temps !

Alric se rendit alors compte qu’il était dans les bras de Zaia, il avait l’air fin quoi.

- qu’est-ce qu’il a dit ?

Zaïa avait tendu les bras pour le rattraper.

- Il a dit qu'il voulait nous prendre tous les deux juste après le dernier quart dans la salle d'entraînement et en même temps. Si vous bloquez les coups aussi efficacement, je ne suis pas certaine de vouloir de vous comme partenaire. Mais merci de m'avoir servi de bouclier. Dit elle en le repoussant sur ses pieds.

Elle l'observe un instant

- vous devriez aller à l'infirmerie. ça enfle.

- bonne idée, disons que j’ai heurté un plateau … partenaire ? Je veux bien, mais ne croyez pas que je sois faible hein, si j’avais eu plus d’allonge, moins de surprise, plus de … je sais que vous auriez pu anticiper son attaque, mais il vaut mieux ne pas gâcher l’effet de surprise pour ce soir. Et je peux vous dire que mon pouvoir combiné au votre, ça va faire … aie *se frotte la joue* mal. Je vais peut-être coller un steak sur l’hématome.^^

- Vous devriez en effet. Et je doute que vous réussissiez à faire croire au médecin qu'un plateau vous a fait ça même si vous dites que je déjeunais avec vous. Et à l'avenir, mesurez toutes les conséquences de vos actes. Ajouta t elle avec un grand sourire.

Evidemment, elle avait deviné sa plaisanterie. Il s’assit et regarda peu inspiré sa salade guère plus fraîche q’un tas de plastique décoratif,.

- du moment qu’on ne déclenche pas une guerre civile, je vais cesser de vous taquiner avec votre passé. Ca se mange ça ? Je voudrais une pizza … non, pas une pizza !

- Non ça ne se mange pas. Mais le synthétiseur a l'air de considérer ça comme comestible. Sulta'en va faire baisser les ventes de pizza, on dirait.

Elle éclata de rire.

- Prenez des forces en tout cas, vous allez en avoir besoin. Vous êtes visiblement bien sonné.

Alric rit de bon cœur malgré sa douleur à la joue.

- merci, bon appétit.

Il dévora le reste du repas, avant de s’apercevoir qu’il était en train de se restaurer auprès de Zaia, pour ainsi dire en tête à tête.

- il ne manque que les bougies. Oui, notre conseiller en culture galactique a un humour spécial.

Zaïa qui finissait son gâteau au chocolat en regardant distraitement les allées et venues dans le réfectoire tourna les yeux en direction d'Alric, les fixant sur lui de façon inhabituelle, du moins pour le jeune homme.

- Et un maître d'hotel un peu moins vigoureux lança t elle fixant le bleu s'étalant sur la joue de son vis à vis

Il fit la moue.

- le service n’est plus ce qu’il était, mais on tachera de lui donner le pourboire qu’il mérite, ce soir.

- Après un tel discours, ne venez plus jamais essayez de me faire croire que vous veillez à la bonne entente des différents membres de l'équipage.

Cette fois, s'en était trop pour Zaïa dont le rire emplit le réfectoire lui attirant quelques regards noirs.

- bien sur que oui, d’ailleurs je m’exclue des groupes contenant un klingon, pour éviter ce genre de dérapages. Vous voyez, je ne me fais pas de cadeaux.

Voyant les regards noirs sur Zaia, il tacha de la tempérer d’un geste amical.

- vous avez un joli rire, mais tous ne l’apprécient pas.

En guise de geste amical, il avait posé une main sur celle de la jeune femme. Ca, c’était un peu plus qu’amical, mais il ne la retira pas, sa main, ce qui était fait, était fait.

Zaïa docile arrêta de rire, leva lentement sa main libre, pris délicatement celle d'alric et la reposa tout aussi délicatement a bonne distance de la sienne. Oui, il avait eu la main « lourde » là ...

- Je suis une incomprise, mon ancien capitaine déjà... fit elle avec un sourire en coin.

Il ne comprenait pas où elle voulait en venir.

- vous en avez trop dit, ou pas assez, là.

- Il était vulcain.

Ca devenait clair d’un coup.

- ha, vous n’aimez pas non plus les vulcains, ou alors devrais-je dire, que c’est le capitaine qui ne vous a pas apprécié ? Il est vrai que les vulcains ont une exubérance … inexistante …

- Je ne crois pas qu'il ne m'appréciait pas, c'était quelqu'un de très agréable, je crois juste qu'il me trouvait... fatigante. Si je suis ici, c'est grâce à lui. Maintenant vous savez à qui adresser les plaintes.

Décidément le sourire de Zaïa était presque un état permanent. Il la regarda, surpris, avant de comprendre qu’elle plaisantait :

- qui a dit que je me plaignais de t … de vous ? Je cherchais juste un problème éventuel, la bonne humeur n’est pas encore un crime que je sache. Et si c’était le cas, ne participez pas à l’expression de mon art, parce que nous prendrions sûrement perpétuité.^^

- Votre art ?

- la peinture sur corps.

Zaïa le regarda avec des yeux ronds.

- Vous pratiquez la peinture sur corps ?

- oui, un héritage navajo, et heureusement ce n’est qu’un hobbie, parce d’une part les vict … les volontaires ne se bousculent pas, et puis mes ancêtres doivent se retourner dans leur tombe à chacune de mes tentatives.

Zaïa éclata de rire a nouveau

- Allons, ça ne peut pas être si mauvais. Ou alors par pitié laissez reposer vos ancêtres en paix.

Il prit un air solennel :

- le capitaine m’a dit de persister, je le prends comme un devoir sacré, et puis mes ancêtres doivent se retrouver à la place initiale à force de tourner, 360°.

- Si c'est un ordre du capitaine alors.

Zaïa prit soudainement conscience que son quart allait reprendre.

- Je vais devoir vous laisser avant d'être en retard.

- de même, à ce soir alors, à la salle d’entraînement. Moi je vais faire un tour … à l’infirmerie, tiens.^^

Ils se saluèrent et prirent deux chemins différents. Le silence qui résulta de cette séparation devint étrangement pénible, ce qui était somme toute illogique, puisque le silence était censé procurer de la détente et par la même, du plaisir ... voir une légère euphorie. Là, c’était plutôt le contraire.

Alric mit cette sensation de coté en tâchant de se souvenir d’y repenser, et il prit la direction de l’infirmerie, où il allait sûrement être sermonné par le docteur … il activa son communicateur.

- Scott, où en êtes vous avec le code Delta 768 ?
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MessageSujet: Re: Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4   Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4 EmptySam 17 Mar - 5:42

Houla !

Me prenant les pieds dans les fleurs du tapis, même s’il n’y en a pas, je manquai de me fracasser le crâne sur le plancher du Enterprise. J’ai eu de la chance : je suis montée à deux minutes du décollage, parce que mon idiot de frère n’arrêtait pas de pleurer mon départ. Ça me fout les boules, les au revoirs ! Un léger frisson parcourut ma nuque jusqu’aux vertèbres lombaires; ça risquait d’être un sacré long voyage. En plus, personne ne veut m’adresser la parole depuis que je suis montée sur ce fichu vaisseau ToT

Un peu tristounette quand même, je fus menée par mes propres pas vers un endroit, tout aussi désert que le reste. Où donc sont passés les quatre cent quelques membres de l’équipage stellaire qu’on m’avait annoncé ? J’ai l’impression d’avoir été engloutie vivante par un monstre géant, métallique par-dessus tout. Un robot géant. Une boîte de conserve intergalactique O_o Mais je m’égare.

Calme malgré mon impression de vide et de solitude, je me retrouve devant des portes coulissantes débouchant sur un cul-de-sac. Théoriquement, je crois que je devrais savoir que c’est un ascenseur, mais on dirait que je ne percute pas sur le moment… Alors j’entre, sûre d’au moins rester dans l’Enterprise, quitte à aboutir dans la douche du capitaine xD

Voix : Destination ?
Moi : Hein ? O_o

Je me retournai de tous les sens pour voir qui était là. J’étais sans doute aveugle.

Voix : Où souhaitez-vous aller ?
Moi : *méfiante* Quelque part…
Voix : Veuillez préciser votre requête.
Moi : *paniquée* Heu… Les laboratoires !

Et là, je me prends le plancher pour vrai. Ou du moins, le mur, parce que la salle commence à bouger O_o On croirait que je n’ai jamais vu de technologie ! Il faut dire que, toute ma jeunesse, je l’ai passée dans une maison modeste strictement scientifique, pas technique, et que dans toutes les écoles où je suis passée, j’ai préféré prendre les escaliers (ça aide à garder sa ligne, voyez-vous). Bref, à peine remise de mes émotions, les portes se rouvrent et je saute hors de la salle maudite. Dans un nouveau couloir. J’entrai dans la première porte devant moi, et, oh! miracle, je me retrouvai dans les laboratoires de l’Enterprise. Déjà une bonne dizaine de chercheurs étaient à l’ouvrage, et ils me saluèrent tous avec des « bonjour novice » retentissants.

Moi : Novice ? O_o

Les chercheurs, en majorité masculine, s’échangèrent des regards interloqués devant mon attitude candide. Et surtout ignorante, ‘faut le dire. Eh bien, j’étais pas au courant, mais puisque c’est ainsi…

Moi : Eh bien… Enchantée de vous connaître tous ^^’ Vous comprendrez que je heu… enfin… vous voyez quoi.

Tous les scientifiques rigolèrent un peu en me voyant si désemparée.

Moi : Et on rit pas de l'Enseigne Esperita hein ! >.<

Je leur tournai le dos et, offusquée, me dirigeai vers l’ascenseur (j’avais fini par comprendre que ce n’était pas une pièce hantée). On me retint par le bras.

Chercheur : Miss… Excusez notre effronterie.

Mais c’est qu’il est plutôt pas mal ce p’tit garçon Oô Tout sourire, je me reprends afin de faire la meilleure impression possible.

Moi : Mais naaan, j’suis pas fâchée ! J’suis une comique dans l’âme, c’est bien connu !
Chercheur : Sans doute ^^’ Eh bien, je suis Damien Duval, enchanté.
Moi : Esperanza d’Echallens.
Damien : Oh ! Belge?
Moi : *sourire excessif* En partie, oui
Damien : Moi aussi ! Eh bien ce fut un plaisir de vous rencontrer, madame.
Moi : Mademoiselle, voyons *flattée, agite la main devant elle en rougissant*
Damien : À la prochaine fois.

Puis il retourna dans son antre blanche et salubre. Le sourire presque inquiétant toujours aux lèvres (c’est pas donné à tout le monde, une rencontre comme ça), je continue ma marche sans m’arrêter. Il semble que je sois redevenue complètement seule et ça me désole un peu. Je fis demi-tour pour poursuivre, finalement, du côté opposé à l’ascenseur. Qui sait ce que la fin du corridor me réservera ? Ouh, le suspense !

[Voilà, premier post ^^ J'ai pas trop décrit de trucs pour être sûre de pas me gourrer, mais théoriquement c'est bon °.°]
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MessageSujet: Re: Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4   Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4 EmptySam 14 Avr - 18:00

Alors que je dégustais avec un plaisir incommensurable de délicieux circuits imprimés gracieusement carbonisés par les enseignes de la salle des machines, et que je mastiquais consciencieusement (car maman le dit toujours: "mastiquer c'est le début de la santé, maintenant mange tes émeraudes") une alerte jaune poussin du surinum-janusien se mit en marche.

Signe qu'il ne s'agissait pas, comme le crachait les haut-parleurs, d'une évacuation d'urgence, mais d'un simple exercice de routine. Mais évidemment, rare sont ceux qui arrive à distinguer une alerte jaune poussin du surinum-janusien d'une alerte jaune. Décidant que mes circuits imprimés étaient bien plus intéressant, je continuais à grignoter quand on se mit à me secouer par le boitier. Mon sonar me rapporta l'image d'une Zaïa complètement échevelée et limit ehystérique.

Zaia: Mais qu'est-ce que tu fais bon sang! Le vaisseau va exploser!!! Réduit en poussière!!! Aucun circuit imprimé n'y survivra!!!

Un tsunami d'horreur me traversa.

-QUOIIII????? Sauve qui peut!!! Les circuits et les hortas d'abord!!!

Sans attendre une seconde de plus, je saisis mon bol entre deux tentacules, deux autres s'agitant dans les airs alors que je traversais la cantine en tout sens et en hurlant de ma voix stridente et robotique. De ce fait, je n'arrivais plus à trouver la sortie et c'est avec fracas qu'un mur me stoppa net. Ni une ni deux, je balançais mon acide et me retrouvais dans le couloir, filant à toute vitesse dans les coursives en continuant de hurler et d'appeler au secours le Grand Dieu des Circuits Imprimés, Cid Highwind.


*******

Le soir meme, le Capitaine Aquene trouva une note sur son bureau, lui demandant instamment de ne plus faire d'exercice d'évacuation lorsque l'enseigne Sultaen était en train de déjeuner au risque que, pris de panique, il ne perce la coque et que le lieutenant Keerl était en train de se remettre des séquelles de son fou-rire à l'infirmerie.
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MessageSujet: Re: Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4   Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4 EmptySam 12 Mai - 1:34

Zaïa confia le volant au pilote qui prenait le quart sivant et tapota l'épaule du navigateur.

"N'oublie pas, la 3° à gauche, sinon tu vas encore nous perdre on ne sait où."

Le vulcain se contenta d'hausser un sourcil en regardant Zaïa s'engouffrer dans l'ascenseur.

Après avoir demandé son chemin à un enseigne parlant le standard comme une vache romulienne, elle finit par atteindre ses quartiers. Elle en ressorti, trois minutes et demies plus tard, quand on erre autant dans les couloirs on a plus le temps pour la coqueterie, pieds nus, vêtue d'un pantalon et de sa veste orange fétiche et surtout passe-partout.
Elle trouva la salle d'entrainement relativement facilement mais pas précisement en avance...

Le klingon était occupé à donner une idée à Alric de ce qu'il allait lui faire subir... les mannequins d'entrainement avaient largement dépassé le stade du réparable.

Zaïa salua Alric d'un Yo ! jovial et lança un sourire au klingon.


"Bon crevette, quand t'auras fini de jouer à la poupée on pourra peut-être s'y mettre."

Le klingon abandonna sur le champ le bras de mannequin qu'il venait d'arracher et se rua vers les deux humains.
Zaïa l'esquiva une première fois en riant pendant qu'Alric enfonçait une porte ouverte :


" Il n'est pas content."

Maïnago, puisque c'est son nom (brute poilue c'est charmant comme nom n'est-ce pas ?) revint à l'attaque et fonça droit sur Zaïa qui esquiva la charge mais pas le coup d'épaule qu'il lança à la dernière seconde. Elle ne put qu'accompagner le mouvement pour limiter les dégats mais le mal de tête était bien là alors qu'elle se relevait.

*Putain, il fait pas semblant.*

Le klingon, persuadé d'avoir mis Zaïa KO au moins temporairement, tentait de mettre Alric dans le même état.

Citation :
Il tournait toujours le dos à Zaïa, Alric esquiva un coup, para un autre et son nez craqua sous l'impact du dernier coup.

*Bon trente secondes pour empecher ça...*


"Alors là, même pas mal crevette ! Va apprendre à taper avant de t'en prendre à moi !"

Maïnago s'interrompit à deux coups de l'impact prévu et regarda d'un air vaguement surpris Zaïa qui avait visiblement décider de passer à l'attaque.
Elle lança une série de coups de poing et de pieds maladroit et de plus en plus désordonnés et elle finit par réussir à toucher... Alric -_-
La confusion submerga totalement les informations en provenance du futur que Zaïa recevait et le klingon l'envoya à nouveau valser.


*Bon, attaquer directement c'est visiblement une mauvaise idée*

Petit à petit, Zaïa réussissait à esquiver les coups de Maïnago sans percuter Alric.
Alric arrivait à parer ou esquiver une partie des coups mais une partie seulement... La violence d'un coup porté à la tête envoya Alric percuter Zaïa. Elle amortit le plus possible mais l'élan et le poids d'Alric eurent raison de son équilibre et la revoilà par terre.
Le klingon attendait patiemment qu'ils se relèvent, ça n'est pas honorable d'attaquer un ennemi à terre.


"Il est vexé que vous teniez encore sur vos jambes, faites le enrager pour faire diversion."

glissa Alric en se relevant et lui tendant la main.
Zaïa lui fit un sourire une fois sur ses pieds, épousseta sa veste et regarda une montre imaginaire en tapotant du pied d'un air agacé.


"Quand est-ce que tu commences à te battre sérieusement un peu ? T'es même pas capable de battre une fille, les yeux fermés j't'étale !"

Elle ferma les yeux pour illustrer ses propos.

"Allez amène toi ! J't'attends ! Tu crois que j'ai peur de toi parce que t'es grand et moche ? Tu rêves là !"

Cette fois ça y est, le klingon était devenu marron de rage et avait complétement oublié la présence d'Alric.
Alric put observer le "style" du klingon qui tentait de frapper Zaïa qui esquivait, le visage froncé par la concentration.


*J'vais pas tenir longtemps à ce rythme moi.*
" Raté !" assena-t-elle d'un air triomphal après une nouvelle esquive.

Alric qui avait dû sentir sa panique et/ou trouver la faille de l'adversaire, recommenca à attaquer Maïnago avec bien plus d'efficacité, contrairement à Zaïa, qui se contentait d'esquiver et de saluer chaque tentative du klingon par un nouveau "raté !". Maïnago avait perdu de sa superbe.


Le communicateur du klingon se mit à siffler, s'interrompit, se remit à siffler de l'air le plus insistant et excédé possible.


*Tu ferais mieux de répondre*

Maïnago jeta un oeil à son communicateur ne sachant que faire visiblement, ce qui laissa à Alric le temps de confier à Zaïa ses observations.

"J'ai trouvé la faille. Son jeu de jambes laisse à désirer."

"Eh ben, il aura fallu le temps. Stratégie croche patte alors ?"

Le communicateur se tut à nouveau laissant au klingon le loisir d'utiliser à nouveau ses poings pour viser Zaïa qui, ayant relaché sa concentration, esquiva de justesse.
Elle recula tout en continuant d'incendier Maïnago pour l'inciter à l'attaquer. Quand elle sut qu'Alric allait passer à l'action, elle bondit vers le klingon pour lui occuper l'esprit avec ses coups insignifiants. Alric assena un coup derrière les genoux de Maïnago l'envoyant au tapis. Maïnago s'était visiblement bien sonné en heurtant le sol car il se releva en chancelant franchement.


C'est alors que la porte s'ouvrit sur un véritable colosse.

Notou : " Vous n'avez pas entendu comme un léger sifflement par hasard ?"

Maïnago : "euh..."

Notou : "Qu'est-ce qui peut bien être suffisemment important pour vous autoriser à sécher un exercice de sécurité ? Oh dernière chose, quand je vous sonne, rappliquez en vitesse !"

Zaïa eut un bref instant de pitié envers le klingon qui suivait son chef avec le plus de fierté possible étant donné les circonstances.

" C'est coriace un klingon."

lança-t-elle avec un soupir de soulagement une fois que Notou et Maïnago furent hors de portée de voix.
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MessageSujet: Re: Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4   Mission II - Trajet: Terra - Base Stellaire 4 EmptyDim 13 Mai - 3:48

Il arriva le premier dans la salle de sport, déserte à cette heure, commença à s'échauffer. Le Klingon vint ensuite, il s'appelait Maïnago et le menaça de lui briser tous les os du corps. Alric resta stoïque, attendant l'arrivée de Zaïa, se disant qu'il aurait peut-être du aller la chercher ...

Les minutes passèrent.

Elle arriva en retard, alors que le klingon perdait patience et détruisait des mannequins d'entrainement, histoire d'intimider un peu plus Alric. Non contente d'arriver ainsi après le début officiel et officieux des hostilités, Zaia assèna son humour au klingon. Dommage qu'il ne fut pas à effet physique, avec sa lourdeur, l'humour de la jeune femme aurait assommé un troupeau de Klingons ...

Le klingon abandonna sur le champ le bras de mannequin qu'il venait d'arracher et se rua vers les Zaia et lui. La pilote l'esquiva une première fois en riant pendant qu'Alric utilisait son don d'empathie :

- Il n'est pas content.

C'est que ce n'était pas évident de lire les émotions dans le feu de l'action.En tout cas, Maïnago, revint aussitôt à l'attaque et fonça droit sur Zaïa qui l'esquiva mais pas le coup d'épaule imprévisible du Klingon.

- attention, il ... feinte.

Trop tard. La jeune femme ne put qu'accompagner le mouvement pour limiter les dégats mais ça avait du mal faire.

- spice de brute.

Alric se jetta sur la brute en question, la couvrant de coups qui ne l'affectèrent pas plus que ça ... Maïnago contre-attaqua alors en assenant une combinaison redoutable de coups de poing contre le jeune homme qui esquiva les premiers mais les autres ...

- alors là, même pas mal crevette ! Va apprendre à taper avant de t'en prendre à moi !

Ayant surement anticipé que le klingon allait finir par atteindre Alric, Zaia détourna l'attention de la brute, surprise de voir la jeune humaine non seulement toujours consciente, mais qui l'attaquait de front !

Ha d'accord ...

Zaia était douée en esquive, usant et abusant de son don de prescience, mais pour ce qui était de l'attaque, elle avait surtout de la bonne volonté, et ça ne suffisait pas toujours. Elle lança une série de coups de poing et de pieds maladroits et elle finit par réussir à assener un direct efficace qui toucha Alric à la joue et le sonna un peu, heureusement qu'elle n'avait pas beaucoup de force de frappe, du coup.

Le klingon profita de la confusion qui s'ensuivit pour saisir Alric et les envoya valser lui et la pilote. Aie aie aie.

- il faut le prendre en tenaille.

Avait-elle entendu ? En tout cas, peu à peu, ils réussirent à esquiver les assauts du klingon sans se géner, un vif progrès. Jusqu'à ce qu'Alric ait la mauvaise idée de tenter de bloquer un bras de son adversaire, et se prenne un upercut à la tête qui l'envoya Alric percuter Zaïa, les étalant tous deux au tapis, et Maïnago qui rigolait comme une baleine ... le klingon attendait patiemment qu'ils se relèvent, respectant son code d'honneur, ça Alric le savait. Et puis, il ne devait pas se sentir en danger. Le jeune homme en profita pour lire en son adversaire et il y décela une information importante qu'il murmura à sa partenaire :

- il est vexé que vous teniez encore sur vos jambes, faites le enrager pour faire diversion.

Zaïa lui fit un sourire une fois sur ses pieds, épousseta sa veste et regarda son poignet nu en tapotant du pied d'un air agacé.

- quand est-ce que tu commences à te battre sérieusement un peu ? T'es même pas capable de battre une fille, les yeux fermés j't'étale !

Elle ferma les yeux pour illustrer ses propos.

- allez amène toi ! J't'attends ! Tu crois que j'ai peur de toi parce que t'es grand et moche ? Tu rêves là !

Cette fois ça y est, le klingon était devenu plus que rouge de colère, marron ? En tout cas il chargea la jeune femme qui esquiva ses assauts rendus aveugles et donc moins précis par sa rage, pendant qu'Alric cherchait le point faible de la brute.

Zaia esquivait habilement mais elle s'essouflait de plus en plus, elle ne tiendrait plus longtemps, ce qui motiva Alric qui trouva alors le point faible tant attendu et attaqua à nouveau le klingon, avec plus d'efficacité alors.

Le communicateur du klingon se mit à siffler, s'interrompit, se remit à siffler de l'air le plus insistant et excédé possible. Maïnago jeta un oeil à son communicateur ne sachant que faire visiblement, ce qui laissa à Alric le temps de confier à Zaïa le fruit de son analyse.

- j'ai trouvé la faille. Son jeu de jambes laisse à désirer.

- eh ben, il aura fallu le temps. Stratégie croche patte alors ?

Alric eut à peine le temps d'hocher la tête, que le communicateur se tut à nouveau et le klingon frappa par surprise Zaïa qui esquiva le coup de justesse. Elle recula tout en continuant de se moquer de Maïnago. Quand elle sut qu'Alric allait passer à l'action, elle bondit vers le klingon pour le distraire avec ses coups dérisoires. Alric passa alors aux choses sérieuses, assenant un coup derrière les genoux de Maïnago, lui faisant perdre l'équilibre et l'envoyant au tapis. Maïnago fut sonné en heurtant le sol et se releva en chancelant franchement, décontenancé d'avoir été ainsi jetté au sol par la faute de deux humains.

C'est alors que la porte s'ouvrit sur un véritable colosse.Notou, le chef de la sécurité et don le chef de Maïnago.

Notou : vous n'avez pas entendu comme un léger sifflement par hasard ?

Maïnago : euh ...

Notou : qu'est-ce qui peut bien être suffisemment important pour vous autoriser à sécher un exercice de sécurité ? Oh dernière chose, quand je vous sonne, rappliquez en vitesse !

Se sachant battu contre toute attente, le klingon suivit son chef. Ils sortirent tous deux, laissant Zaia et Alric vainqueurs et plutot fourbus par ce duel ... original.

- c'est coriace un klingon.

Alric approuva.

- c'est le moins qu'on puisse dire. J'ai bien cru qu'il allait s'essuyer les pieds sur notre dos, mais notre sens de l'adaptation a eu le dessus, plus nos dons combinés.

Zaïa se frotta la joue

- J'croyais plus qu'on y arriverait moi. Heureusement qu'il a marché à fond dans votre plan.

- ça n'aurait pas réussi sans son jeu de jambes, que lui n'avait pas. Après un tel moment de complicité, après que tu m'aies envoyé ton poing dans la figure, je crois qu'on peut se tutoyer, qu'en penses tu ?

Zaïa sourit d'un air confus puis éclata de rire.

- Avec la force que j'ai... ça a du faire mal. Et va pour le tutoyement, t'as gagné.

Ca le fit sourire.

- tu as raison, même s'il ne jamais sous-estimer la force d'une femme en colère.

Puis plus sérieusement :

- on ne va pas pouvoir faire soigner ces bleus à l'infirmerie, Ca passerait mal pour un accident du travail, ou de sport. J'ai une trousse de soins dans ma chambre, tu crois qu'on peut l'atteindre sans éveiller l'attention ?

Elle tenta de rendre à sa coiffure son état initial.

- personnellement, je peux passer n'importe où sans attirer l'attention vu ma capacité quasi légendaire à me perdre. Et si on nous pose des questions, t'auras qu'à prétendre que tu as essayé de me voler ma part de gateau au chocolat.

Ajouta-t-elle avec un clin d'oeil

Il aimait bien son humour, son dynamisme, et même ses maladresses. Il réagit lui-même avec vivacité, avant qu'ils soient surpris dans cet état, et que la jeune femme leur serve son ... excuse au chocolat ...

- excellent, je guide, tu infiltres.

Ils se mirent en route, et quelques minutes plus tard, entrèrent dans ... une salle de maintenance technique basique.

- tu vas rire, je me suis trompé de chemin ...

Zaïa essaya d'etouffer son rire pour éviter d'être repérés.

- J'me sens moins seule maintenant. Et encore au moins c'est désert, ça aurait pu être pire... on aurait pu atterir en pleine réunion de la section médecine.

Elle regarda devant elle d'un air pensif.

- en effet, c'eut été cocasse aussi. Je ne sais pas si c'est un des coups de Maïnago qui m'a fait nous perdre, ou si c'est toi qui me perturbe, ma chère amie. Je sais ou on est.

Dit-il en prenant le chemin opposé à celui proposé par Zaia.

Zaïa sentit ses joues la picoter et un sourire monta automatiquement à ses lèvres, à son grand désespoir, Alric sentit qu'il l'avait intimidée, mais ça le laissa songeur un instant, vis à vis de ses propres sentiments.

- J'opterais pour le coup, vu ce qu'on prit.

- je n'en suis pas si sur ...

Ils parvinrent à sa chambre, et sans être repérés.

Elle le suivit puis s'exclama, devant la révélation :

- voilà donc la solution pour ne plus se perdre : prendre le chemin opposé.

- on peut dire ça. Bien joué. Maintenant, on se soigne.

Il se demandait comment était la chambre de Zaia, mais celle d'Alric était ... spartiate. Le strict minimum. C'était son atelier qui était plus diversifié.

- mettons nous à l'aise ... en fait, non, je me mets à l'aise, parce que tu peux garder ton sang-froid en me voyant, mais moi ce n'est pas sur, je suis un mâle après tout.

Dit-il tranquillement en retirant son haut, dévoilant son torse et son dos musclés sans excès, ce qui n'était tout de même pas l'apanage de tous les scientifiques, loin de là. Un corps pour l'heure couvert de bleus de couleurs diverses et variées.

Zaïa dévorée par la curiosité était surtout occupée à examiner, discrètement en principe, la pièce.

- Je peux enlever ma veste quand même ?

lança-t-elle avec un sourire en coin. Elle jeta un oeil au dos d'Alric

- Joli nuancier de bleus.

- j'imagine que tu as un peu les mêmes coloris sur toi, mais n'enlève que la veste.

Non seulement il appréciait la jeune femme, mais il la trouvait de plus en plus séduisante, alors malgré l'auto-discipline du jeune homme, il valait mieux ne pas tenter le diable. Il sortit un appareil de soins et passa un rayon de chaleur sur elle, surtout dans son dos.

Elle se détendit sous l'effet de la chaleur

- Faudrait que j'apprenne à tenir sur mes pieds, mon dos m'en remerciera.

Elle se massa les tempes.

- Entre les coups et la concentration, ma pauvre tête a bien souffert aussi.

Elle lui jeta un oeil par dessus son épaule

- Toi, ça va ? T'en as pris pas mal dans la tête aussi.

- un massage ferait plus entrer la chaleur mais ... non ça va, j'ai la tête dure.

Son esprit devenait un brin contradictoire, allant d'événements ou il parlerait plus franchement à Zaia, et d'autres où plus aucune pensée ne passait dans son esprit. La prescience de Zaia devait en perdre le nord.

- Alric ? T'es sûr que ça va ?

le ton était inquiet.

- Je pense que tu devrais t'occuper de tes blessures aussi... j'arriverais pas à trainer ton cadavre pour m'en débarasser.

Ca le fit rire.

- me voilà rassuré. Bonne idée, oui.

Il lui tendit l'appareil.

- c'est bizarre, quand je t'ai vue en danger, j'ai voulu te protéger à tout prix, et pendant tout ce combat je n'ai pensé à rien d'autre. Les proches morts, les proches disparus ...

Son expression devint grave.

- mais je m'égare, surement les bleus ...

Zaïa attrapa l'appareil et le passa sur les zones bleues.

Elle lui posa une main sur l'épaule.

- J'apprécie même s'il ne nous aurait pas tués.

Elle hésita avant de poursuivre, ça l'interessait mais...

- tu as perdu des proches ?

Il apprecia la chaleur, et même la question ne le dérangea pas.

- il ne nous aurait pas tués, mais il t'aurait abimée le visage, et ça, je ne le voulais pas.

Puis il répondit à la question de Zaia sur ses proches.

- oui, pendant la guerre, une partie de ma famille.

Il la regarda.

- en principe je n'apprecie pas d'en parler, mais venant de toi, ça ne me dérange pas. La vérité, c'est que je me sens bien avec toi.

C'était étrange, et il n'avait pas ressenti cela depuis un moment.

Elle lui fit un sourire d'encouragement, les mots ne pouvaient rien parfois.

Cette fois, ça y est elle avait rougi comme une collègienne et elle ne savait plus trop où elle en était. (l'embarras, la confusion et toutes le tralala ça a tendance à occulter son don ^_^")

- Merci, je sais qu'il y a des choses difficiles à dire.

- oui, mais ça l'est moins aux proches. Si tu as besoin de me parler, hors du travail, je serais là, et je t'en dirais aussi un peu plus sur moi, si entendre parler de la guerre ne te choque pas trop.

La tristesse passa sur son visage sachant ce qu'elle n'avait pas le droit de reveler et qui la rongeait. elle se reprit et lui sourit

- merci, je n'ai pas connu la guerre directement mais je suis en mesure d'encaisser, surtout si ça t'aide. Et je te dirais ce que je peux...

Elle soupira, lui sentit sa tristesse.

- ce que je vais te dire est inhabituel chez moi, mais c'est sans problème.

A ce moment, la montre d'Alric sonna.

- ha zut, mes rendez-vous, et si je me souviens bien, tu reprends ton quart dans ... exactement six minutes. Moi c'est ... il y a trois minutes, fichu système.

Il se leva rapidement, entraina Zaia et s'habilla en vitesse, avec dexterité.

- je t'amène à la passerelle, tant pis pour mon premier rendez-vous, les aléas. Non, je ne nous perdrai pas cette fois.

Zaïa éclata de rire et le suivit en courant.
- J'espère bien, déjà que me pointer sans mon uniforme ça va faire tache.

- dans ce cas tu vas arriver un tout petit peu en retard, mais j'aurais trouvé une excuse d'ici là, genre tu nous as égarés pendant un entretien mobile, un concept inédit, oui. On est partis, deux minutes pour rejoindre ta chambre, deux minutes pour te changer, trois minutes pour rallier la passerelle. A une minute près, on devrait echapper à la cour martiale. Ha, Zaia.

Il lui fit un clin d'oeil alors qu'ils quittaient sa chambre.

- merci pour ce quart de repos, je ne l'oublierai pas et s'il y en a d'autres, je ne m'en plaindrai pas non plus, en moins belliqueux quand même

Elle approuva.
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